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Contre les bûcherons de la forêt de Gastine Extrait Des Poésies choisies Par Pierre De Ronsard

Publié le 03/06/2012

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ronsard

Ecoute, Bûcheron, arrête un peu le bras!  Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas:  Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force  Des Nymphes qui vivaient dessous la duré écorce?  Sacrilège meurtrier, si on pend un voleur  Pour piller un butin de bien peu de valeur,  Combien de feux, de fers, de morts et de détresses  Mérites-tu, méchant, pour tuer des Déesses?  Forêt, haute maison des oiseaux bocagers,  Plus le cerf solitaire et les chevreuils légers  Ne paîtront sous ton ombre, et ta verte crinière  Plus du soleil d'été ne rompra la lumière, 

Les vers à étudier sont extraits d'une élégie intitulée Contre les Bûcherons de la Forêt de Gastine. Voyons, en les analysantau double point de vue de la forme et du fond, comment les idées et le tempérament de Ronsard s'y révèlent...

ronsard

« -DÉVELOPPEMENT Les vers à étudier sont 'extraits d'une élégie intitulée cc Contre les Btlcherons de la Forêt de Gastine ,.

Voyons, èn les analy­ santau double point de vue de la forme et du fond, comment les idées et le tempérament de Ronsard s'y révèlent.

1.

LaForme.

Les mots que nous rencontrons dans ce fragment ne sont pas i) Le voeabulaire .

tombés en désuétude, à la différence d'un grand nombre de vocables, caractéristiques soit de !a langue du début du xvie siècle.

sait de Ronsard et son école.

Nous signalerons toutefois les par- ticularités suivantes : les mots morts et détresses employés au pluriel, à force dans le sens d'abondamment, l'adjectif !Joroger formé, suivant une méthode chère à la Pléiade, par dérivation de bocage, le mot crinière appliqué aux cimes des arbres, enfin pour (pour piller) dans le sens de parce que.

Nulle autre inversion n'est à relever q~e celle du mot plus au ii!) Partie"!llaritéa dernier vers et.

à l'antépénultième.

Ronsard condamne, en effet, syntaxJquea ce mode d'expression dont ses prédécesseurs avaient abusé, trop souvent aux dépens de la clarté.

Le mot meurtrier est compté pour deux syllabes.

Le mètre 3) Versification adopté est l'alexandrin.

Ronsard en a fait le plus heureûx emploi, après l'avoir .remis en l'honneur.

Le~ rimes sont réguljè- rement alternées.

Au point de vue des coupes, nous noterons les suivantes : « Ecoute 1 bûcheron 1 arrête un peu le bras.

« Combien de feux 1 de fers 1 de morts et de détresses c< Mérites-tu 1 méchant 1 pour tuer nos déesses c Forêt 1 paute maison des oiseaux bocagers ..• ,, Ronsard, partisan déclaré de la césure à l'hémistiche, n'bé~ite pas cependant à multiplier.

et à déplacer les co~pes, suivant ,le rythme de 11nspiration.

En cela, il est à rattacher directement aux mattres de l'école romàntique.

Les expressions métaphoriques procèdent d'une identification '1 Métaphore• de la forêt, tour à tour avec une demeure (haute maison des. »

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