Devoir de Philosophie

Corpus Rimbaud Césaire

Publié le 09/04/2015

Extrait du document

rimbaud
Benramdane 10/04/14 Abdelaziz 1èreS3 Bac Blanc Corpus Le corpus soumis à notre étude est composé de trois extraits de poésie. Le premier texte est extrait des Vers nouveaux , une poésie d'Arthur Rimbaud écrite en 1872 et nommée « Qu'est-ce pour nous, mon coeur...». Le second texte est une poésie d'Aimé Césaire s'intitulant Soleil cou coupé et écrite en 1948. L'extrait qui nous intéressera est « Barbare ». Le troisième texte est un extrait de la poésie de Jean-Pierre Siméon, Témoins à charge, ou la comparution d'Éros et Thanatos devant les hommes, apparu en 2007. L'extrait que nous étudierons s'intitule « Éloge des larmes ». Chacun de ces poètes s'engagent à dénoncer tout types d'injustices, qu'elle soit politiques, sociales ou encore morales, et à persuader le lecteur qu'une révolte est nécessaire. S'en suit la question suivante : Comment le poète s'y prend-il pour inviter le lecteur à la révolte ? Afin de répondre à cette problématique, nous allons tout d'abord voir contre quoi chacun de ces poètes essayent-ils de résister et enfin quel mode d'interpellation commun à ces trois textes utilisent-ils pour le persuader. Chacun de ces poètes tente d'éveiller les consciences contre une injustice, dans le texte A, Rimbaud dénonce la Commune de Paris, une répression sanglante avec « des nappes de sang », des incendies « braise » « les tourbillons de feu furieux », cette attaque est une véritable tuerie « mille meurtres ». Un véritable « enfer » est vécu par les insurgés, des insurgés en colère mais impuissants « les longs cris/ De rage ». Les révoltés souffrent « Sanglots » et ils ne restent que des ruines « débris », cela montre bien la violence et la tragédie de cette répression sanglante, une répression perpétrée, selon le poète, par les « industriels, princes, sénats » « Des empereurs, / Des régiments, des colons, des peuples ». On retrouve donc ici le champ lexical noble, des nobles contre lesquels il faut se venger « Et toute vengeances ? Rien ! ... - Mais si, toute encor, / Nous la voulons ! » Tout au long de ce poème, on a pu remarquer le langage lexical de la violence. Dans ce poème, deux consciences s'opposent ; en effet il y a tout d'abord la voix de la vengeance « Et toute vengeances ? Rien ! ... - Mais si, toute encor, / Nous la voulons ! » et la voix de la raison « Nous serons écrasés ! ». Cela est montré par les tirets présents dans ce poème qui s'instaurent comme une véritable bataille entre deux voix, deux consciences. Dans le texte B, Césaire revendique les valeurs et la culture du monde noir, Il dénonce le colonialisme. En effet, il veut faire face à la colonisation. Malgré que les colons, « des lâches bêtes rôdeuses du mensonge », le « frappe », Il résiste avec « sa carcasse de cuivre jaune », c'est à dire que ces coups n'entachent pas ses valeurs à lui et sa communauté, car elle ne fait que toucher sa « carcasse ». Césaire lance un appel à la révolte, une « révolte » plus forte et plus directe car « les cris » de détresse et de révolution n'ont « jamais » été « entendus ». Le poète veut se faire entendre et se considère comme en symbiose totale avec la nature « soudain gekko volant/soudain gekko frangé/et me colle si bien aux lieux même de la force/qu'il vous faudra pour m'oublier/jeter aux chiens la chair velue de vos poitrines ». Le gekko étant une espèce de lézard très bruyante cela témoigne bien de la volonté du poète de se faire entendre. Un soulèvement est nécessaire en l'honneur des ancêtres « qui circulent dans les veines de la terre » et dont le poète n'oublie pas le courage et la détermination « viennent se briser parfois la t...
rimbaud

« sommaire/et nos faces belles comme le vrai pouvoir opératoire/de la n égation » 6­9    Le texte C, lui, fait face aux injust ices sociales. En effet, le po ète laisse ici  éclater toute sa col ère a tel point qu'un   « cri se forme dans » son « ventre » et qu'une injure brutale tr ès b ête/brutale et b ête comme celle/qu'on jette au mur   quand on s'y/cogne le front ». Le po ète est  ému par les sans­abris demeurant dans « l'air froid en suspension   comme/une poudre grise », il est touch é et r évolt é face  à la mis ère du « gosse maigre mal mis/le dos rond le regard   sur vos pieds » cherchant  à se nourrir avec le peu d'argent qu'il amasse « monnaie jaune ». Ce texte  étant r écent   (2007), il d énonce  également des probl èmes qui n’auraient pas pu  être d énonc és auparavant comme le sida, virus   non d écouvert  à l'époque des autres textes « quand le sida bouffe les os/de celui dont vous tenez la main/au bord du   gouffre quand/il pose ses yeux sur vous ». Le po ète a  énorm ément de compassion pour ces gens qui souffrent «   sanglots », il pleure jusqu' à ne plus en pouvoir « pleurez jusqu' à l'érosion des paupi ères », ces larmes repr ésentent la   d étresse de ces gens.   Af in d'inviter le lecteur  à la r évolte, les po ètes utilisent un mode d'interpellation bien pr écis : La persuasion. En   effet c ’est un po ème appartenant au registre pol émique comme le montre la pr ésence du champ lexical de la violence   et de l' émotion qui se diss éminent dans l’ensemble du po ème « Toute  à la guerre,  à la vengeance,  à la terreur » «  Ô   malheur ! Je me sens fr émir ». L'apostrophe «  Ô » accentue le sentiment de d étresse de l'auteur, il cherche  à dénoncer   afin de discr éditer les responsables de ce carnage. Ce registre se distingue  également gr âce aux nombreuses phrases   exclamatives « Nous la voulons ! Industriels, princes, s énats : P érissez ! Puissance, justice, histoire :  à bas ! ».

  L'utilisation de l'imp ératif et des nombreuses phrases exclamatives montre ici l'utilisation d'un registre lyrique   visant  à exprimer ses sentiments personnels, sa haine et sa col ère envers les responsables de ce d ésastre. Le po ète   cherche  à s'approprier le lecteur en utilisant des noms tel que « fr ères », « mes amis », « romanesque amis » ou encore   le « nous » qui incite le lecteur  à s’identifier au po ète et  à prendre place dans la lutte.   Pour le texte B, C ésaire, ami d'Andr é Breton chef de file du surr éalisme, s'inscrit esth étiquement dans ce   mouvement dont il partage l'ambition r évolutionnaire afin de persuader le lecteur. En effet, Il laisse libre court  à   ses pens ées afin d'exprimer sa r ébellion vis­ à­vis des colons et de l'ordre  établi. Cela est possible gr âce aux   nombreuses m étaphores animali ères pouvant avoir deux sens dans ce po ème : Tout  d'abord le sens p éjoratif destin ée   aux colons « l âches b êtes r ôdeuses du mensonge »,  il personnifie le monde animalier avec le mot « barbare » qui se   r épète aux strophes deux, trois et quatre afin de s'attaquer  à ses ennemis ou encore rendre hommage  à ces anc êtres.

  C'est une anaphore. Puis il y a le sens m élioratif que s'octroie le po ète  afin de d'insister sur sa volont é à résister   jusqu'au bout « barbare le tapaya/.... » V17­25.  C'est donc  à travers la m étaphore de l'animal que C ésaire exprimera   son  écriture et ses d éterminations les plus profondes.   Enfin, concernant le po ème de Sim éon, c'est un monologue destin é à être jou é, entendu et dit. En utilisant le   monologue, le po ète s'adresse directement au lecteur, c'est une po ésie lyrique car c'est une po ésie  d'expression   personnelle vou ée à l'épanchement de la sensibilit é du lecteur. C'est aussi une po ésie   dramatique car elle est destin ée   à  être repr ésenter sur sc ène afin de cr éer une impression chez le spectateur, il cherche  à se l'approprier. Afin de le   persuader, il utilise des images fortes, Le po ète interpelle le destinataire et cherche  à l’émouvoir par la force de   l’image tel que « il faut pleurer comme l’enfant […] ». Il va plus loin en utilisant le champ lexical de la violence et   de la douleur « Vomir » «  éventr ée » . Il utilise le langage familier afin de s’approprier les  émotions du lecteur «   gosse ». Concernant les images, on peut constater que le po ète veut choquer le destinataire, le secouer « il faut   pleurer comme l'enfant […] … » V35 ­ V43 et l'inciter  à agir « bandez le muscle du sanglot » on peut noter  . »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles