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Correction de commentaire sur "Le renard et la cigogne" de La Fontaine

Publié le 01/05/2013

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CORRECTION DU COMMENTAIRE LITTERAIRE SUR LE RENARD ET LA CIGOGNE DE LA FONTAINE Introduction Les écrivains classiques du 17ème s. considéraient les auteurs de l'Antiquité comme des modèles à imiter. La Fontaine s'est ainsi largement inspiré des oeuvres de Phèdre et d'Esope tout en faisant preuve d'originalité pour écrire des fables s'apparentant à de petites comédies versifiées à visée didactique. D'ailleurs le texte proposé à notre réflexion est une réécriture de l'oeuvre antique de Phèdre , qui porte le même titre; il s'agit d'une des premières fables de La Fontaine, écrite en 1668 et appartenant au premier recueil des Fables. Elle est particulièrement représentative de l'art de La Fontaine, qui assure vouloir plaire et instruire en recourant à ce genre littéraire. En quoi ce texte constitue-t-il alors un apologue plaisant et efficace ? Nous étudierons tout d'abord les effets de variété au service du récit avant de montrer que La Fontaine a écrit une fable à la fois traditionnelle et originale, dont la visée didactique est renforcée par l'ironie du conteur. Plan détaillé : Effets de variété //art du récit Variété des discours Alternance récit (longuement développé) /discours dans la fable pour créer des effets de variét&e...
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« (mauvais tour joué par renard, invitation de renard par cigogne, puis mauvais tour joué par cigogne) et situation finale (retour du renard honteux chez lui) -Variété des temps verbaux contribue à rendre récit plaisant : nbx verbes au passé simple (v.

1à 3, 13 à 16…) pour évoquer actions ponctuelles inscrites dans une série mais également présent de narration au v.

10 pour actualiser scène, comme si lecteur y assistait + emploi d’imparfait aux v.

5, 18 et 19 // description et valeur durative (v.

18) pour souligner attente gourmande du renard II) Un apologue à la fois traditionnel et original a) Un apologue traditionnel Texte argumentatif composé d’un récit, longuement développé (v.

1 à 26) et d’une moralité courte (v.

27-28) invitant à tirer une leçon de l’anecdote. Argumentation indirecte // emploi d’allégorie animale signalée dans certaines éditions par majuscule au début du nom des animaux ; de plus, choix des animaux pas anodin : renard symbolise ruse et cigogne, du fait de son long bec, est une victime toute trouvée pour que le renard puisse lui jouer un mauvais tour ; cf aussi v.

28 où expression « à la pareille » rappelle que lecteur humain amené à se reconnaître dans animaux évoqués dans récit. b) Lien entre récit et morale - Conclusion morale donnée par fabuliste = rappel d’ensemble du récit + discours du fabuliste s’adresse dans morale à destinataire, impliqué par apostrophe « Trompeurs » (v.27) et impératif « Attendez-vous » (v.28) ; cf aussi présent d’énonciation (v.27) = temps du discours, qui rappelle que fable délivre enseignement, leçon morale (visée didactique) et n’est pas qu’un récit plaisant. - Cf également rappel de lien entre récit et morale par versification : moralité brève // vers courts (octosyllabes) et rimes croisées relient fin du récit (v.25-26) et moralité (v.27-28) c) Originalité de cette fable // effets de symétrie et antithèses ironiques - Symétrie entre les 2 mauvais tours joués par chaque personnage à l’autre et en particulier entre v.

6-8 et 20-24 : procédé comique du renversement de situation, du trompeur trompé traditionnel mais originalité de La Fontaine vient du fait que renard, habituellement symbole de ruse est pris ici à son propre piège + rappel ironique de situation humiliante au v.

25 avec comparaison à valeur générale « comme un renard » (« un » = n’importe quel )et rapprochement cigogne / poule qui sont tous deux des oiseaux ; le renard est bien ici ridiculisé et le conditionnel « aurait pris » renforce cette situation qui n’est plus hypothétique mais bien réelle. - Comique de fable repose également sur antithèses entre les 2 repas et symétrie du résultat (invité repart le ventre vide), ce qui accentue encore déception du renard ; en effet, termes péjoratifs pour évoquer repas préparé par renard : cf v.

3 + « brouet » (v.5) mais termes mélioratifs pour repas préparé par cigogne (v.

16 et 19) ; si la cigogne n’a pas mangé chez le renard, elle n’a rien perdu…par contre, le renard a été alléché par «le dîner cuit à point » de la cigogne et loue « très fort » son hôtesse sans se douter qu’il est pris à son propre piège ; l’hyperbole utilisée par le renard est donc ironiquement contredite par la fin du récit et la vengeance de la cigogne (plus longuement évoquée que le mauvais tour du renard) s’avère particulièrement efficace ! Conclusion. »

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