Devoir de Philosophie

CORRIGER LES MOEURS

Publié le 28/03/2015

Extrait du document

le. Le débat sur les rapports entre le théâtre et l'évolution des moeurs qui traverse tout le XVIIe siècle se prolongea au XVIIIe siècle. Les positions de l'Église catholique sont moins rigides, mais les pasteurs protestants de Genève sont cette fois en cause. Dans l'article «Genève« de l'Encyclo­pédie, d'Alembert avait vivement attaqué ces pasteurs qui interdisaient le théâtre dans leur ville. Rousseau prend leur défense et lui répond dans sa Lettre à d'Alembert sur les spectacles (1758).

 

Par la suite, les affrontements sur le rôle corrupteur ou moralisateur de la littérature se déplaceront sur les genres dominants. Au XIXe siècle, ils portent sur la poésie et plus encore sur le roman. En 1857, Baudelaire pour les Fleurs du Mal et Flaubert pour Madame Bovary comparaissent devant un tribunal. Les romans de Zola, quelques années plus tard, suscitent d'interminables polémiques.

« @l .

Corriger les mœurs I 283 peu dégradées.

Même au XIXe siècle, la frontière n'était pas toujours très nette entre l'actrice ou la danseuse et la prosti­ tuée.

L'Église catholique qui avait donc, au Moyen Age, encou­ ragé les débuts du théâtre en vint, par la suite, à le condam­ ner sans restriction.

Il faut, en effet, prendre en compte le fait que, à une époque où la religion était omniprésente dans la vie quotidienne et les institutions, l'excommunication était une sanction très grave.

Les gens de théâtre étaient de ce fait constamment sur la défensive.

Cela explique les nombreuses préfaces où l'auteur -qui, lui, n'était pas excommunié - répond par avance à l'accusation d'immoralité, expliquant combien sa pièce pouvait, en éclairant les esprits et en exposant les conséquences du mal, contribuer à améliorer les mœurs des contemporains.

Ces apologies du théâtre avaient d'ailleurs un côté convenu et elles ne réussissaient pas à vraiment convaincre les hommes. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles