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CRÉER DES PERSONNAGES

Publié le 28/03/2015

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Cette idée de faire «concurrence à l'état civil« apparaît ailleurs dans son oeuvre, notamment dans les Illusions per­dues. Dans une préface à l'Histoire des Treize, Balzac va même plus loin puisqu'il s'agit cette fois de faire concur­rence à Dieu : «... faire croire à la vie de René, de Clarisse Harlowe, n'est-ce pas usurper Dieu ? «

 

Dans ce passage, Balzac est un peu sur la défensive. Parce que l'art du romancier est considéré comme « secon­daire « par rapport à d'autres genres, il réagit. Il affirme que le fait de créer des personnages qui restent dans la mémoire des hommes vaut bien les théories plus ou moins fumeuses auxquelles on accorde une grande importance. Ce faisant, il laisse apparaître que, pour lui, écrire un roman consiste en

« 154 / le travail du romancier .

§1 public.

Les personnes pressenties s'étant récusées, la rédac­ tion fut confiée à Balzac lui-même.

Celui-ci rédigea alors un «Avant-propos» important auquel on se réfère souvent.

Dans cet «Avant-propos», Balzac rend hommage à Walter Scott ( 1771-1832) et, à cette occasion, il emploie la formule très souvent citée que nous étudions ici : «Mais comment rendre intéressant le drame à trois ou quatre mille personnages que présente une société? [ ...

) Ce fut avec cette pensée que je lus les œuvres de Walter Scott.

Walter Scott, ce trouveur (trouvère) moderne, imprimait alors une allure gigantesque à un genre de composition injustement appelé secondaire.

N'est-il pas véritablement plus difficile de faire concurrence à l'état civil avec Daphnis et Chloé, Roland, Amadis, Panurge, Don Quichotte, Manon Lescaut, Clarisse, Lovelace, Robinson Crusoé, Gil Blas, Ossian, Julie d'Étanges, mon oncle Tobie, Werther, René, Corinne, Adolphe, Paul et Virginie, Jeanie Deans, Claverhouse, Ivanhoé, Manfred, Mignon, que de mettre en ordre les faits à peu près les mêmes chez toutes les nations, de rechercher l'esprit des lois tombées en désuétude, de rédiger des théories qui égarent les peuples, ou comme certains métaphysiciens, d'expliquer ce qui est?» Cette idée de faire «concurrence à l'état civil» apparaît ailleurs dans son œuvre, notamment dans les Illusions per­ dues.

Dans une préface à I 'Histoire des Treize, Balzac va même plus loin puisqu'il s'agit cette fois de faire concur­ rence à Dieu : « ...

faire croire à la vie de René, de Clarisse Harlowe, n'est-ce pas usurper Dieu?» .....

Dans ce passage, Balzac est un peu sur la défensive.

Parce que l'art du romancier est considéré comme « secon­ daire» par rapport à d'autres genres, il réagit.

Il affirme que le fait de créer des personnages qui restent dans la mémoire des hommes vaut bien les théories plus ou moins fumeuses auxquelles on accorde une grande importance.

Ce faisant, il laisse apparaître que, pour lui, écrire un roman consiste en. »

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