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S'attachant à définir le réalisme de Balzac, un critique souligne son souci « d'enraciner profondément ses personnages dans un milieu..., de créer autour d'eux une atmosphère ». En vous limitant à l'étude d'un roman de Balzac à votre choix, vous étudierez les éléments qui composent cette atmosphère et vous en montrerez l'importance et l'intérêt au sein de ce roman.

Publié le 11/09/2014

Extrait du document

balzac

développe en eux une certaine âpreté au gain, et de sourdes rivalités s'affrontent quand s'engagent les transactions pour la vente des récoltes, au meilleur prix. L'amour de l'argent et une considération respectueuse à l'égard des riches sont des traits communs à tout ce menu peuple saumurois. Mais, en dépit de leurs préoccupations constantes, ces gens peuvent se ménager d'importants loisirs et « les dix heures sur douze « dont ils disposent, ils les emploient « en observations, commentaires, espionnages continuels «. Ainsi se développe chez eux cette mentalité de badauds qui rassemble toute la ville sur le passage du cousin parisien, au moment de son départ. Ainsi se donnent libre cours ce goût de l'intrigue et cette passion des cabales qui divisent les citadins en deux partis antagonistes, les « Cru-chotins « et les « Grassinistes «. Entendons par là que les uns sont tout dévoués aux intérêts du notaire Cruchot et de sa famille tandis que les autres se sont rangés sous la bannière du banquier des Grassins.

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« 174 BALZAC ces salles basses, au rez-de-chaussée de maisons plus humbles, où sont installés les commerçants.

Elles n'ont « ni devanture ...

ni vitrages et ont conservé l'aspect des vieux ateliers du Moyen Age ».

Toutes ces notations pittoresques, artistiques, historiques contribuent à évoquer un pays de traditions, étroitement soli­ daire du passé.

Enfin le romancier esquisse, à l'arrière-plan, les « closeries », ces petites fermes riches en vignobles où les citadins vont passer deux jours chaque semaine.

La présentation du cadre se complète ainsi par des éléments de géographie humaine.

La maison de Grandet Cette peinture se précise et s'achève par la description de la maison de Grandet qui sera le théâtre des scènes essentielles du roman.

Balzac prend soin d'abord de nous indiquer l'emplacement qu'elle occupe au sein de l'ensemble: elle est une de ces anciennes gentilhommières groupées en haut de la rue qu'il vient de dépeindre.

Il nous précise ensuite les matériaux dont elle a été bâtie : c'est une maison de Touraine construite en tuffeau, pierre blanche particulière au littoral de la Loire.

Il nous en montre la disposition : le rez-de-chaussée s'organise, conformément aux habitudes de la région, autour d'une pièce spacieuse qui sert à la fois d'antichambre, de salon, de boudoir et de salle à manger.

A la suite de Charles, le jeune Parisien venu loger chez son oncle, nous découvrons aussi le premier étage, l'escalier qui y conduit, avec sa rampe vermoulue et ses marches qui craquent sous les pas, les portes sans chambranles qui étalent sur le palier leur couleur criarde et la petite mansarde enfin, au « papier jaune à bouquets de fleurs», qui est dévolue au visiteur.

Balzac ne nous laisse rien ignorer non plus du mobilier qui « orne » la pièce principale, depuis le vieux cartel de cuivre jusqu'aux fauteuils garnis de tapisseries vétustes, représentant les fables de La Fontaine.

De la même manière, il passe en revue dans la chambre de Charles les chaises de bois jaune, le lit à ciel dont les draperies sont mangées par les vers et l'immense table de nuit.

L'inventaire ne saurait être plus minutieux.

II.

LE MILIEU Le peuple Mais ces cadres sont, aux yeux de Balzac, insé­ parables des gens qui y vivent, et la peinture méti­ culeuse qu'il en fait est comme un prélude à l'entrée en scène des groupes humains.

Dans cette petite ville où la prospérité de. »

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