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CULTURE ET « VIE »

Publié le 28/03/2015

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culture

Quand on voit certaines personnes — et parfois de pré­tendus intellectuels — vivre comme elles le font, en véri­tables légumes, on ne peut qu'approuver les propos tenus par Jacques Peletier du Mans. Certains êtres sont morts avant leur constat de décès parce que, selon une formule de Montherlant, ils ne se servent de leur cerveau que pour attraper des rhumes. En fait, l'homme est naturellement

attiré par le confort          et la mort — de la non-pensée ; et parfois les institutions sont tout entières portées à encoura­ger cette pente. Le rôle des créateurs est justement de lutter contre cet engourdissement. L'écrivain doit être un inquié‑

teur pour parler comme André Gide. Faulkner, dans sa langue drue des gens du sud des États-Unis, exprime bien cette fonction de la littérature (Allocution au club littéraire de l'Université de Virginie, 24 avril 1958) :

culture

« ŒJ .

Culture et «vie» I 15 le droit, les mathématiques, la médecine tout en écrivant des poèmes.

Ce vif appétit d'apprendre ne le quitte jamais puisque, au moment même où il enseigne les mathématiques, à Poitiers, il poursuit des études de médecine jusqu'à l'obtention du doctorat.

Il tentera de faire la synthèse des lettres et des sciences dans une poésie qui n'a pas résisté au temps.

Apparaît aussi chez lui le désir de promouvoir la langue française et de montrer qu'elle peut être amenée au niveau du grec et du latin.

On retrouve son goût de l'étude chez un grand nombre des hommes de la Renaissance, par exemple chez Rabelais, comme lui écrivain et médecin.

Même chose chez Mon­ taigne, et déjà chez le père de Montaigne qui fit apprendre le latin avant le français à son fils et le faisait réveiller au son de la flûte.

Suite à la découverte de l'Italie - dans le cadre de conflits militaires-, les Français sont mis en présence d'une civili­ sation bien plus avancée que la leur.

Ils ont donc le senti­ ment d'un retard à rattraper, l'impression qu'ils étaient dans la nuit et qu'ils doivent concentrer toutes leurs forces pour émerger à la lumière.

De là provient une extrême valorisa­ tion de l'activité intellectuelle et artistique dont témoignent les propos de Jacques Peletier du Mans.

Ce n'est qu'en se servant avec intensité de son esprit que l'homme se dis­ tingue de l'animal et accède véritablement à l'humanité.

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Quand on voit certaines personnes - et parfois de pré­ tendus intellectuels - vivre comme elles le font, en véri­ tables légumes, on ne peut qu'approuver les propos tenus par Jacques Peletier du Mans.

Certains êtres sont morts avant leur constat de décès parce que, selon une formule de Montherlant, ils ne se servent de leur cerveau que pour attraper des rhumes.

En fait, l'homme est naturellement attiré par le confort _:_ et la mort - de la non-pensée ; et parfois les institutions sont tout entières portées à encoura­ ger cette pente.

Le rôle des créateurs est justement de lutter contre cet engourdissement.

L'écrivain doit être un inquié-. »

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