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► Dans quelle mesure ces portraits prennent-ils appui sur le réel, dans quelle mesure le transposent-ils ? (30 lignes).

Publié le 09/09/2018

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A - Honoré de Balzac, Le Chef-d'œuvre inconnu, 1832.

 

B - Victor Hugo, L'Homme qui rit, 1869.

 

C- Emile Zola, L'Assommoir, 1877.

 

D- Marcel Proust, Le Temps retrouvé, 1927.

Ill. Une \"couleur fantastique\"

 

1. Un personnage diabolique ?

 

Lorsque Poussin aperçoit de loin le personnage, il en reçoit une impression favorable qu’il exprime par de nombreux mots positifs : il l’imagine comme un “ ami », un “ protecteur », il espère trouver en lui la “ bonne nature d’un artiste ou le caractère serviable des gens qui aiment les arts >> ; mais ces attentes sont déçues quand le personnage se rapproche et les qualifications deviennent péjoratives. Il croit alors remarquer “ quelque chose de diabolique >> dans cette curieuse figure : est-ce à cause de sa laideur, du relief exagéré du visage, de ses “ regards magnétiques », des marques trop prononcées de vieillissement dans ce visage “ singulièrement flétri » ?

« mais qui par le contraste du blanc nacré dans lequel flottait la pru- 15 nelle devaient parfois jeter des regards magnétiques au fort de la colère ou de l'en thousiasme.

Le visage était d'ailleurs singulière­ ment flétri par les fatigues de l'âge, et plus encore par ces pensées qui creusent également l'âme et le corps.

Les yeux n'avaient plus de cils, et à peine voyait-on quelques traces de sourcils au-dessus de 20 leurs arcades saillantes.

Mettez cette tête sur un corps fluet et débile\ entourez-la d'une dentelle étincelante de blancheur et tra­ vai llée comme une truelle à poisso n5, jetez sur le pourpoint6 noir du vieillard une lourde chaîne d'or, et vous aurez une image impar­ fa ite de ce personnage auquel le jour faible de l'escalier prêtait 25 encore une couleur fantastique.

Vous eussiez dit d'une toile de Rembrandrl marchant silencieusement et sans cadre dans la noire atmosphère que s'est appropriée ce grand peintre.

Honoré de Balzac, Le Chefd'œuvre inc onnu, 1832.

1.

Grand col rabattu potté autrefois par les hommes.

2.

Ce vieillard s'appelle Frenhofer.

3.

Attire par sa délicatesse.

4.

Qui manque de force physique, faible.

5.

Spatule coupante servant à découper et à servir le poisson.

6.

Panie du vêtement qui couvrait le torse jusqu'au-dessous de la ceinture.

7.

Peintre néerlandais du XVII' siècle.

Ses toiles exploitent fréquemment la tech­ nique du clair-obscur, c'est-à-dire les effets de contraste produits par les lumières et les ombres des objets ou des personnes représentés.

L' action se déroule en Angle terre, à la fin du xv1f siècle.

Enfant, Gw ynpla ine a été enlevé par des voleurs qui l'ont atrocement défiguré pour en faire un monstre de foire : ses joues ont été incisées de la bouche aux oreilles, de façon à donner l'il usion d'un sourire perma nent.

Devenu adulte, il se produit dans une troupe de comédiens.

Qu oi qu'il en fût, Gwynplaine était admirablement réussi.

Gwy nplaine était un don fait par la providence à la tristesse des hommes.

Par quelle providence ? Y a-t-il une providence Démon comme il y a une providence Dieu? Nous posons la question sans 5 la résoudre.

Gwy nplaine était un saltimbanque.

Il se faisait voir en public.

Pas d'eff et comparable au sien.

Il guérissait les hypocondries1 nen qu'en se montrant.

[ ...

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