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Dans quelle mesure la prose ouvre-t-elle un nouvel espace d'expression poétique ?

Publié le 22/02/2012

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Louis Bertrand est le premier auteur à assumer le poème en prose comme une forme neuve. Inventeur incontestable du poème en prose, il a très tôt eu conscience de sa radicale originalité « j'ai essayé de créer un nouveau genre de prose » mais son oeuvre, gaspard de la nuit, fantaisies à la manière de Rembrandt et de callot, ne parut qu'après sa mort, en 1842. Dominée par une atmosphère sombre et fantastique, l'oeuvre puise dans le passé et les références picturales anciennes.

« une des femmes des portraits de maitresse gâte ses qualités par une « ambition malséante et difforme ». II – Le fond La recherche de la musicalité Dans la lettre à Arsène houssaye, Baudelaire rêve d'une « prose musicale sans rythme et sans rimes » mais il nes'est pas privé des effets de la poésie : les anaphores ( un hémisphère de chevelure ) ou les répétitions ( l'invitation au voyage ) sont autant de motifs musicaux.

Les références aux musiciens sont très nombreuses (Liszt, weber) Baudelaire introduit d'ailleurs des vers blancs dans certains poèmes : on note de nombreux décasyllabes etalexandrins à la fin du crépuscule du soir mais Baudelaire s'efforce de restituer toutes les musiques de la vie ( déjà !) parfois criardes comme les cris strident du vitrier .

L'harmonie voisine avec la discordance : c'est la voix « rauque et douce » des femmes le désir de peindre .

D'où une musicalité fondée aussi sur le grincement désagréable à l'oreille, comme ces « vibrations criardes et douloureuses des nerfs » ( le confiteor de l'artiste ) Le culte des images Baudelaire fait appel à toutes les ressources de la poésie, comme la comparaison : « dans sa rage, elle étincelletoute entière, comme le fer qu'on bat » écrit-il de la femme sauvage.

La personnification (le spectre ou l'idole de lachambre double) et les allégories (« l'imprévoyante providence » d' « une mort héroïque » est au détour denombreux poèmes.

La périphrase est fréquente « cher bacchant de la beauté mystérieuse et passionnée » poursigner Franz Liszt par exemple.

Mais la métaphore est la figure reine du spleen de paris : certains poèmes, comme lachambre double sont entièrement fondés sur cette figure.

Ces métaphores peuvent être puisées dans l'antiquitégréco-latine, dans le fond chrétien ou dans l'actualité la plus récente.

L'image et ses miroitements fondent l'unitépoétique du recueil « glorifier le culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion). »

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