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De la vanité III - 9 - Les Essais de Montaigne

Publié le 23/03/2011

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montaigne

Les Essais sont l'œuvre majeure de Montaigne. Elle est parfois étudiée pour son côté autobiographique et parfois pour ce que son nom laisse entendre, l'essai. L'œuvre se laisse pourtant portée entre ces deux domaines. Montaigne dans cet ouvrage, s'inscrit dans le monde dans lequel il vit et explique, critique ou simplement, écrit. Il sera également une figure importante de l'humanisme. Il répandra ce courant d'idées dans toute sa démarche. Ce livre sera alors la monture d'une croisade de changement dans la société.  Le texte que nous allons étudier s'inscrit dans le livre III de l'oeuvre et se nomme « De la vanité «. Il faut ici considérer ce terme comme le caractère vain des choses et non comme un quelconque péché de vanité. Ici, Montaigne survole plusieurs sujets mais tous ont un point en commun. Ils concernent les hommes et la société, et les changements à faire dans celle-ci dans une optique humaniste. 

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« un emploi métaphorique pour parler du sang, ce qui reviendrait à comprendre ce passage comme le regard del'auteur sur sa propre mortalité et sur la valeur de sa vie.

Il ne veut pas être jugé sur ces actions qu'il considèrecomme basses mais préfère être jugé sur ces créations.

Pour appuyer son point de vue, il utilise un exempleincongru.

Le registre de langue change avec des mots comme « puait » ou « excréments » mais encore une foisMontaigne cultive le contre-pied en utilisant en parallèle des termes comme « étude » ou « discours ».

Il mélangeles styles comme pouvait le faire Rabelais dans Gargantua et Pantagruel.

Le registre bas du corps était relié auregistre de l'esprit.

En définitive, le processus de réflexion que chacun devrait entreprendre dans la vie est long etdifficile.

La langue est tout d'abord inquiétante et pour le souligner, Montaigne fait référence au traité de grammairede Diomède comprenant des milliers de pages.

Il voit donc la langue présentée par ce dernier, indigeste etinutilisable par le plus grand nombre.

Pour lui, l'éducation commence dès l'enfance et cette surcharge d'informationet cette complexité est inapproprié pour les besoins de la jeunesse.

Avec sa phrase exclamative « Tant de parolespour les paroles seules! », il caractérise cette surcharge en question comme vaine et finalement inutile.

Montaignefinit par invoquer la figure de Pythagoras comme un avatar ou un totem censé avoir le savoir pour éclaircir cestemps obscurs et apporter un savoir clair au peuple. Le dernier paragraphe correspond au dernier mouvement : Montaigne, un modèle supérieur mais humble face à lasociété, au savoir et à la tradition.

Sans réellement de transition, il commence un exemple.

Mentionnant le nom deGalba, un empereur de Rome, il l'invoque avec désinvolture avec la tournure « un Galba » qui représente un certaindéni de la tradition pour un empereur qui fut même présent dans La vie des douze Césars de Suétone.

En mêmetemps, le manque cruel de précision montre un manque de recherche de la part de l'auteur et une simple utilisationde sa mémoire pour l'utilisation de ses exemples.

Egalement, presque en contradiction avec le paragrapheprécédent, il dévalorise l'inaction comme un manquement à un devoir envers la société.

Il s'inclut toutefois dans lesécrivains trop peu actif.

Il se montre ainsi humble et humain.

Il se justifie même par la phrase « Ce n'est pasmoquerie » comme une adresse directe au lecteur qui pourrait douter de sa bonne foi.

Il emploie encore par la suitele terme « écrivaillerie » qui sonne comme péjorative, rabaissant ainsi encore plus le travail d'écriture.

Pourtant,c'est effectivement l'excès qu'il critique et non l'écriture elle-même.

Il est donc partisan de la juste mesure, unepréoccupation bien humaniste de l'époque.Par ses questions rhétoriques, il annonce la fin d'une époque.

Malgré son humilité, il est tout de même un auteurprophète qui a un regard juste sur la société.

Il analyse la situation politique et culturelle pour enfin anticiper lechangement en tentant d'établir des valeurs humanistes à ses lecteurs.

Il semble pourtant défaitiste.

Sa longue listedes tares humaines est longue et exhaustive des troubles de son époque.

Notons qu'il se met dans la catégorie desfaibles pour souligner sa proximité avec la majorité.

Il est également réaliste, il se place quand même comme étant leplus fort des plus faible « Je me console que je serai des derniers sur qui il faudra mettre la main ».Montaigne invoque enfin une autre figure avec le personnage de Philotimus le médecin.

Sa place en fin d'exposépourrait actuellement nous faire penser à une conclusion ou même à une morale car pour conclure, l'auteur utilise unexemple, une petite histoire extraite de la vie de ce Philotimus.

Il tente de ce fait de prévenir ses lecteurs et parextension, la société, de bien identifier le mal qui les entourent.

Cette morale a effectivement sa place dans lapartie De la vanité car ce serait toutes nos actions futiles qui nous feraient nous détourner du droit chemin. Pour conclure, nous pourrions clore le texte par un autre exemple, un avertissement sur les propositions comme « lepeuple a faim? Donnez leur les jeux ».

La société amène des distractions pour nous faire détourner des véritablespréoccupations importantes.

Malgré que ce soit la morale de ce passage, d'autres thèmes ont été abordés demanière désordonnée.

C'est une caractéristique de l'essai qui finalement suit la pensée de l'auteur et parfois est laretranscription presque exacte du cheminement de sa pensée.

Ainsi, les retours en arrière sont fréquents, lescontradictions également.

Ici, l'essai est le support pour Montaigne d'une optique humaniste forte qui veut changerla société par le biais de ses lecteurs.

Son ton léger lui permet de ne pas ressembler à un moraliste et ses exemplesqui ressemblent parfois même à des anecdotes sont d'autant plus efficace.

Cette façon de passer par une anecdoteou une histoire pour éclaircir le cheminement de sa pensée pour le lecteur peut nous faire penser à la pluscontemporaine Virginia Woolf et son essai Une chambre à soi.. »

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