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DEBRAY Régis : sa vie et son oeuvre

Publié le 22/11/2018

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DEBRAY Régis (né en 1941). Homme politique, romancier, essayiste, né à Paris. Normalien influencé par Althusser, agrégé de philosophie, Debray préfère l'action révolutionnaire à la carrière universitaire : il rejoint Castro à Cuba et Che Guevara dans les maquis de Bolivie, mais est arrêté en 1967 et devra à un large mouvement de solidarité internationale de sortir de sa prison de Camiri en 1970. Réfugié politique au Chili, il devient l’ami d’Allende. De retour en France, Debray poursuit ses activités d écrivain — commencées dès 1967 avec Révolution dans la révolution? — et il adhère au Parti socialiste en 1974. Lorsqu’il reçoit le prix Femina pour son roman La neige brûle (1977), il verse à la Ligue communiste révolutionnaire le montant de ce prix. Il accompagne et conseille F. Mitterrand, dont il est l’ami. Après avoir assisté aux États généraux de la philosophie en 1979, il se rend au Nicaragua passé aux mains des révolutionnaires sandinistes. En mai 1981, il est chargé de mission pour les questions internationales auprès du président Mitterrand, puis est nommé au Conseil d’État en 1985.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)21 février 1968 Série 0-17 Fiche No 2250 Debray (Régis) 1.

Le 17 novembre 1967, un tribunal militaire bolivien a condamné Régis Debray, jeune intellectuel français, à trente ans de réclusion pour sa participation aux activités d'un groupe de guérilleros.

Dès son ouverture, le procès, qui dura sept mois, prit un caractère sensationnel.

Le général de Gaulle et le Vatican sont intervenus en faveur de l'accusé.

Toute J'affaire de ce maquis bolivien d'origine cubaine où Régis Debray fut capturé et où " Ché , Guevara trouva la mort est au cœur du conflit entre le cas­ trisme et le communisme orthodoxe.

2.

Fils d'une famille de la haute bourgeoisie parisienne (sa mère est conseillère municipale centriste de Paris, son père avocat), Régis Debray, né en 1941, est un «fort en thème "• lauréat à 16 ans du Concours général, major de sa promotion à l'Ecole normale supérieure, agrégé de philosophie, il devient Je disciple de Louis Althusser après avoir adhéré au Parti communiste.

3.

Régis Debray voyage en Amérique latine, séjourne à Cuba en 1961 et publie dans la revue " Les Temps modernes » deux articles sur les problèmes révolutionnaires ratino-américains dont le dernier, "Le Castrisme: la Longue Marche de l'Amérique latine, retient l'attention de Fidel Castro.

En 1965, Debray s'installe à La Havane où J'accord franco-cubain de coopération technique lui offre un poste de " coopérant » comme professeur de français.

4.

Un opuscule de 110 pages "Révolution dans la Révolution?» reprend les idées essentielles de Fidel Castro (qui aurait corrigé lui-même les épreuves) et de « Ché , Guevara.

Tiré, affirment les Cubains, à plus de 200 000 exemplaires, ce petit manuel devient la bible des activistes de gauche ratino-américains.

Comme Je titre J'indique, il condamne implicitement un communisme qui aurait perdu son dynamisme révolu­ tionnaire et souligne que ..

la révolution socialiste ne peut résulter que de la lutte armée contre Je pouvoir armé de l'Etat bourgeois ».

5.

L'ouvrage dresse la liste des erreurs qui, selon J'auteur, ont empêché le castrisme de s'étendre à toute J'Amérique latine: autodéfense, mauvaise propagande, divorce entre les états-majors politiques urbains et ceux des guérillas montagnardes.

Debray préconise une nouvelle dialectique des tâches, la théorie du " foyer » (foco) pour laquelle l'ouverture de fronts militaires prend le pas sur toute autre forme de lutte.

6.

Devenu ..

Danton ..

dans le maquis bolivien qu'il rejoint en 1967, Régis Debray n'est pas jugé apte au combat (d'après le journal de Guevara) et se voit chargé d'une mission de propagande .à l'extérieur.

Il est arrêté à Muyupampa, dans Je .Sud-Est boli­ vien, en mars 1967.

Sa présence alerte immédiatement les experts des services secrets boliviens et américains.

Devant Je tribunal militaire de Camiri, il affirme longtemps n'être qu'un journaliste en reportage.

Puis il plaide coupable, affirmant sa solidarité totale avec les guérilleros, quand il apprend la mort de Guevara en octobre.

Dans une atmosphère d'incertitude (il déclare être menacé de mort et maltraité mais peut aussi faire des déclarations à la presse), il est finalement condamné au maximum de trente ans de prison.

Dans plusieurs interviews, il rend les communistes boliviens orthodoxes responsables de l'échec de la guérilla.. »

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