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DENNERY, puis D'ENNERY Adolphe : sa vie et son oeuvre

Publié le 22/11/2018

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DENNERY, puis D'ENNERY Adolphe, pseudonyme d'Adolphe Philippe (1812-1899). Adolphe Philippe, commis de magasin, puis clerc de notaire, puis journaliste, puis dramaturge et parfois romancier, surtout dramaturge, se servit des pseudonymes d’ADOLPHE, de Philippe et, surtout, de Dennery, qu’il finit même par anoblir en D’Ennery, pour signer un nombre impressionnant de pièces, plus de deux cents sans doute, étalées sur un demi-siècle. Dans les années 1860, on jouait parfois, à Paris, simultanément, cinq de ses pièces. Le nombre est d’autant plus difficile à préciser qu’outre celles qu’il signa de son seul nom, on compte des dizaines de pièces écrites et signées avec d’autres poly-graphes du siècle, à peine moins féconds que lui : Anicet Bourgeois, très abondant lui aussi, Gustave Lemoine, Dumanoir, Grangé, Dugué, Cormon, Desnoyer. Un grand entrepreneur de confection de pièces, on le voit.

 

Ces pièces sont toutes des mélodrames, en général bâtis sur des thèmes à la mode ou sur des titres d’ouvrages antérieurs très célèbres; il « adaptait » ou il reprenait sans vergogne; c’est cette faculté d’adaptation des ficelles du vieux mélodrame du début du xixe au théâtre de boulevard de la seconde moitié du même siècle qui caractérise, si l’on peut dire, Dennery. Il sait utiliser même des faits divers, voire des catastrophes — célèbres, il va de soi. Du coup, la plupart des titre s de ses pièces parlent tout seuls. Dennery se manifeste aussitôt après 1830 ; sa première pièce est Émile ou le Fils d’un pair de France’, il construit le « drame » en grande machine à ressorts multiples. 1835 : l’ Honneur de ma fille, « drame ». 1837 : l'Hôtel des Haricots. En 1838. ce sont Gras et maigres (thème bruegelien. mis à la mode par certain Café de Paris), Femmes et pirates, la Reine des blanchisseuses (opéra-comique en trois actes), et M et Mme Pinchon.

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