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DES AUTELS Guillaume : sa vie et son oeuvre

Publié le 22/11/2018

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DES AUTELS Guillaume (1529-1581). Poète né près de Montcenis, dans le Charolais. Il est parent de Pontus de Tyard, qui l’introduit dans le monde littéraire lyonnais, après des études de droit à Valence (1548-1549) et un passage à Romans, où il participe à des fêtes en écrivant des « moralités ». Dans le cercle de Bissy, la demeure de Tyard. il subit fortement l’influence de Maurice Scève, tout en restant fidèle à Marot et à Dolet, déjà morts. Dès ses débuts, il se trouve partagé entre l’apparente simplicité de Marot, qui lui convient bien (le Repos de plus grand travail, 1550), et le plus haut style de Scève, dont il fait constamment l’éloge (Suite du Repos, 1551). La même année, sa Réplique aux furieuses attaques de Louis Meigret lui vaut d’être rangé, à côté d’Aneau — autre Lyonnais d’adoption —, parmi ceux qui ont attaqué la Deffence de Du Bellay. Mais cette Réplique, d’ailleurs postérieure au Quint il Horatian d’Aneau, est déjà très largement une conciliation, et les allusions à Ronsard y sont élogieuses, ce qui se confirmera dans U Amoureux Repos de 1553. De fait, Des Autels s’est rapproché très rapidement du groupe de Ronsard, et il semble s’être tout particulièrement lié à Jodelle, sans doute par l’intermédiaire du Parisien Charles Fontaine, lors du séjour de Jodelle à Lyon (vers 1551). Après une période de succès relativement courte, Des Autels dédie au roi d’Espagne, Philippe II, un Tombeau de Charles V et un éloge latin de la « Gallia

« Belgica >> ( J 559).

Fervent catholique et partisan des Guise, il finit sa vie comme juge mage à Cluny.

Des Autels est un admirateur sincère de tous les cou­ rants qu'il a traversés; il imite même Rabelais, notam­ ment dans son vocabulaire, dans l'étrange Mitistoire barragouyne de Fanfreluche et Gaudichon, parue anony­ mement en 1559.

Il assure en tout cas la transition entre les marotiques, les disciples de Scève et la Pléiade, à un moment où les compagnons de Ronsard se rapprochent du groupe lyonnais.

Ainsi l'évolution de son jugement sur le théâtre, dont il est peut-être un auteur manqué, est tout à fait significative : il a écr it lui-même, vers dix-neuf ans, des Dialogues moraux où des allégories (le Temps, la Vérité, l'Ignorance ...

) lui permettent de développer un point de vue moral et religieux; en 1551, sa position est proche encore de celle des grands rhétori­ queurs : il condamne pour « lascivité» et. »

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