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LA ROQUE Siméon-Guillaume de : sa vie et son oeuvre

Publié le 10/01/2019

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LA ROQUE Siméon-Guillaume de (1551-1611). Poète qui assure la transition entre Ronsard, dont il s’inspire, et Malherbe qu’il influence, La Roque est né à Agnès, près de Clermont-en-Beauvaisis. Lié avec Philippe Desportes, le poète en faveur à la cour de Henri III, il entre au service du Grand prieur Henri d’Angoulême, fils bâtard de Henri II, qu’il suit en Provence où il se trouve avec le jeune Malherbe. A Aix, où il séjourne de 1581 à 1586, il se mêle à la vie mondaine et intellectuelle entretenue dans l’entourage de son protecteur. Il publie en 1585 un sonnet dans les Premières Œuvres de Flami-nio de Birague et compose des stances pour les Larmes de saint Pierre de Malherbe (1587). Après la mort du Grand prieur en 1586, le poète passe au service de Claude de Lorraine, chevalier d’Aumale, cousin germain du duc de Mayenne, et se trouve dès lors associé au clan tout-puissant des Guise. A la différence de Malherbe qui a su prendre ses distances, La Roque lie à ce moment son destin au triomphe éphémère de la Sainte Ligue. Les Premières Œuvres, qui rassemblent en 1590 les Amours de Phyllis composées autour de 1580, et les Diverses Amours et autres œuvres meslées, témoignent, par leurs dédicaces, de ce dévouement. Toutefois le poète n’éprouvera aucune difficulté à se rallier à Henri IV après la mort du chevalier d’Aumale (1591) et l’échec final de la Ligue (1594). Il chante alors Madame, sœur du Roi, Catherine de Bourbon, à qui il consacre plusieurs pièces de ses Diverses Poésies composées durant son séjour à Fontainebleau (1597). Il célèbre de la même plume courtisane et avisée les bienfaits du ministre Sully dans les Sonnets à Monseigneur de Rosny, plaquette publiée vers 1603. Toujours solidaire de Malherbe et du milieu aixois, il compatit lui aussi à la douleur de Du Périer pleurant sa fille Marguerite, et compose un sonnet à cette occasion (1598). Autour de l’édition collective de ses Œuvres en 1609, il fréquente dans les dernières années de sa vie le cercle de la reine Marguerite à Paris, et meurt à la suite de celle-ci en 1611.

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