Devoir de Philosophie

DESTUTT DE TrACY (Antoine Louis Claude, comte)

Publié le 10/03/2019

Extrait du document

DESTUTT DE TrACY (Antoine Louis Claude, comte), philosophe et écrivain français (Paris 1754 - id. 1836). Colonel du régiment de Penthièvre, il s'enthousiasma en 1789 pour la Révolution. Député de la noblesse aux États généraux, il évolua vers le républicanisme, mais, rappelé à l'armée en 1792, il fut compromis avec Lafayette et arrêté. Libéré après Thermidor, nommé par le Directoire membre du Comité de l'instruction publique, il participa avec ses amis de la société d'Auteuil à un double travail de réflexion philosophique et

 

d'application politique. Il présenta des mémoires devant l'institut qui formèrent les Éléments d'idéologie (1801) — ils donnèrent son nom au mouvement des « idéologues » — et que prolongèrent une Grammaire générale (1803), une Logique (1805) et un Traité de la volonté (1815). Cette somme théorique déboucha sur une mise en œuvre pratique avec les Observations sur le système actuel d'instruction publique (1800), le Commentaire sur l'Esprit des lois (1819) et le Traité d'économie politique (1822).

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Comte de Destutt de Tracy 1754-1836 Antoine Louis Claude, comte de Destutt de Tracy est né et mort à Paris.

Idéologue, puisque, comme ses contemporains, Cabanis, Gérando, Laromiguière, Maine de Biran, son grand œ uvre est de constituer la science des Idées.

Comme ses prédécesseurs immédiats, Volney, Condorcet, Ginguené Garat, il se réclama de Locke et de Condillac, tout en sachant qu'il les dépasse ; c'est vers les idéologues que se tournera le XIXe siècle, lassé du romantisme : Stendhal et Taine. Philosophe “ engagé ” dans les affaires publiques, Destutt de Tracy est un spéculatif qui ne se contente pas de penser pour penser, mais pour agir, et dont le rationalisme croit au progrès.

Son œ uvre est l'élaboration en doctrine de l'Idéologie : An IX Projets d'éléments d'idéologie à l'usage des écoles centrales de la République française , reparus en l'an XIII (1804) sous le titre : Eléments d'idéologie, Ire partie ; 1803, Deuxième partie : grammaire ; 1805, Troisième partie : logique ; 1815, Quatrième et cinquième parties : traité de la volonté et de ses effets. En 1806, il écrit un Commentaire de l'Esprit des lois , qui ne peut paraître en France qu'en 1819, après avoir paru en Amérique en 1811.

Dans son opposition à Condillac, il annonce Maine de Biran : en particulier, il définit la perception extérieure par le sentiment de résistance que notre mouvement volontaire rencontre lorsqu'il s'applique à la matière (chez Maine de Biran, le sentiment de “ l'effort ” sera spécifique de notre rencontre avec le monde extérieur).

Il pense la logique d'une manière nouvelle, abandonnant le dogmatisme aristotélicien, s'inspirant de la notion de “ série ”, empruntée à la pensée biologique : le mot n'est plus élément premier, mais déjà discours nom et verbe constituent les éléments essentiels de la “ grammaire ”.

L' œ uvre aussi bien que l'homme intéressent comme rencontre d'une tradition, celle du XVIIIe siècle, et d'une invention, celle du XIXe siècle romantique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles