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Développez cette pensée de Vauvenargues que, pour arriver à un but, les meilleurs protecteurs sont les talents acquis.

Publié le 16/05/2012

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vauvenargues

Ceux que des circonstances favorables ou des protecteurs ont seuls élevés au rang qui était l'objet de leur ambition, ne peuvent pas jouir complètement de leur bonheur, à moins qu'ils ne soient entièrement dépourvus d'esprit ou de prévoyance : ils doivent sentir combien ils sont inférieurs au rôle qu'ils jouent...

vauvenargues

« ' r -~ DE COMPOSITIONS FflANÇAISES 257 offrent en effet, pour arriver à notre but, le moyen le plus légitime et par là même le plus sûr.

On a écrit que la suprême habileté consiste à dire toujours la vérité; c'est au moins la méthode la plus simple, la moins hasardeuse et la plus digne.

On peut faire la même remarque sur nos talents considérés en vue de la position à laquelle nous voulons arriver.

Ceux que des circonstances favorables ou des pro­ tecteurs ont seuls élevés au rang qui était !"objet de leur ambition, ne peuvent pas jouir complètement de leur bonheur, à moins qu'ils ne soient entièrement dé­ pourvus d'esprit ou de prévoyance : ils doivent sentir combien ils sont inférieurs au rôle qu'ils jouent.

Ils se voient l'objet des railleries plus ou moins déguisées de ceux qui, avec un mérite plus grand, se sont vu enlever la place qu'ils espéraient.

Si la vanité, l'estime natu­ relle que nous nous portons à nous-mêmes, ne venaient à leur secours, en les berçant d'illusions, leur con­ science même ne serait pas absolument tranquille; car, au fond, celui qui est arrivé autrement que par sa propre valeur, est coupable d"une sorte de vol au préjudice de ceux qui étaient capables de remplir sa place.

De plus, ils doivent craindre, par suite ùe leur peu de mérite, que leurs supérieurs, un instant éblouis par les recommandations, ne soient désillusionnés et que leurs protecteurs ne les abandonnent.

Or, il est beaucoup plus désagréable de descendre d'un rang qu'on a llCcupé sans le mériter, que de se voir refuser celui auquel on peut légitimement prétendre.

Et puis, à combien de bassesses ne faut-il pas se ré­ signer pour arriver à l'aide de protecteurs? Ecoutons Vauvenargues: «La fortune exige des soins.

Il faut » être souple, amusant; cabaler, n'ofl"enser personne,. »

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