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On doit se consoler de n'avoir pas les grands talents comme on se console de n'avoir pas les grandes places : on peut être au-dessus de l'un et de l'autre par le cœur. (Vauvenargues.)

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vauvenargues
II. On doit se consoler, de même, de n'avoir pas les grands talents. Sans doute ils tiennent plus à nous que les grandes places. Un grand artiste, un grand écrivain, un grand savant, un grand général sont ce qu’ils sont par eux-mêmes. Mais leurs qualités sont des dons qui peuvent se concilier avec une âme assez vulgaire et des sentiments bas et vils. L’intelligence n’est pas le tout de l’homme ni même l’essentiel.
vauvenargues

« MONTESQUIEII 139 III.

On peut être au-dessus de l'un et de l'autre parle coeur.

Avant Rousseau, mais sans tomber dans la sentimentalité qui sera de mode à la fin du siècle, Vauvenargues se fait l'apo- logiste du coeur qu'il oppose souvent à la raison.

L'esprit est l'oeil de l'âme, non sa force.

Sa force est dans le coeur, c'est-à-dire dans les passions...

On ne fait pas beaucoup de grandes choses par conseil...

La magnanimité ne doit pas compte à la prudence de ses motifs...

Le bon instinct n'a pas besoin de la raison, mais il la donne...

Les grandes pensées viennent du coeur..., etc.

On voit ce qu'il entend par c coeur » : ce qu'il y a en nous de spontané, nos sentiments, nos passions...

ce qui fait, en un mot, notre personnalité intime et notre valeur morale.

C'est de lui que viennent nos vertus et nos vices, lui qui engendre le cou- rage, la générosité, la grandeur d'âme.

On dit : un homme de coeur.

La pensée de Vauvenargues se comprend donc d'elle-même.

On peut être par ses qualités morales au-dessus de ses talents comme au-dessus de sa condition.

Et c'est par là, surtout, que nous mériterons notre propre estime et celle des autres.

85.

MONTESQUIEU L'étude a toujours été pour moi le souverain remède contre Tes dégoûts de la oie, n'ayant jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé.

(MorsTEsQuIEu.) 9 5 Montesquieu était l'homme le plus équilibré qui fût jamais.

C'était un intellectuel, comme nous dirions maintenant, non un sentimental, ni un passionné.

Et comme il commence par nous déclarer : Je n'ai jamais eu de chagrin, encore moins d'ennui, nous ne nous étonnons pas de l'entendre dire: L'étude a toujours été pour moi....

N'allons pas croire, cependant, que cette pensée ne nous révèle qu'un trait de caractère.. »

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