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Diderot, étude d'un incipit

Publié le 23/10/2012

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Diderot, Jacques le Fataliste Diderot est essentiellement connu pour avoir été le directeur de l'Encyclopédie, projet qui rassembla la majorité des philosophes des Lumières. Ecrivain, philosophe du XVIIIe Introduction L'ouvrage de Diderot est déconcertant, tant sur le plan de la forme que sur celui du genre. L'incipit place immédiatement le lecteur dans une situation inattendue : loin de répondre aux traditionnelles questions initiales (qui parle ? de qui ? où ? et quand ?), l'incipit propose un quelque chose de surprenant. Un incipit inattendu 1) Le refus de présenter le cadre de l'histoire. Le début du roman rompt avec toutes les conventions narratives. A chaque question posée sur le cadre correspond une réponse évasive : «  Comment s'étaient-ils rencontrés Par hasard. D'où venaient-ils ? Où allaient-ils ? Du lieu le plus prochain ; Est-ce que l'on sait où l'on va. «  Diderot rappelle ici les conventions du roman pour s'en amuser, s'en moquer. Néanmoins, quelques repères spatio-temporels nous sont proposés malgré tout : bien après la bataille de Fontenoy = 11 mai 1745.
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« Epiais William 1S9 o Jacques ; - A eu un capitaine (il a été soldat après une querelle avec son père : un régiment passait…je m’enrôle ) , il a été blessé au genou : « un coup de feu », « boiteux ». - Il aime boire car il « s’enivre de… mauvais vin » . - Il a été amoureux : l’enjeu apparent de la suite sera d’entendre les amours de Jacques. - Il aime philosopher (nombreuses phrases d’allure proverbiale comme « chaque balle à son billet »). o Le maître : peu d’informations nous sont données ; - On le devine croyant ( cela n’est pas chrétien ), plutôt nonchalant ( il s’endormit), - Mais il a aussi un caractère emporté, ambivalent (tantôt calme, tantôt dans une colère terrible) : dans une colère terrible, coups de fouet . - Enfin il joue le rôle d’intermédiaire entre le lecteur et l’auteur : il pose des questions ( tu as été amoureux ? ; Et cela par un coup de feu ; Et pourquoi cela ? Il invite Jacques, et donc l’auteur à entrer dans une narration. - Le narrateur : · Il manifeste sa présence par ses réponses énigmatiques aux premières questions : il prétend ne rien connaître des héros, et brise le principe du narrateur omniscient. · Puis s’efface un temps pour laisser la parole aux personnages : « le maître ne disait rien.

» ; « Jacques disait.

» · Il interrompt l’histoire qu’il a commencée pour une première digression : il énumère toute une série de moyen de retarder l’histoire ( faire attendre trois ans, séparer maître et valet, faire Jacques cocu, le déporter ) : le narrateur annonce d’emblée son projet : refuser le romanesque facile : « qu’il est facile de faire des contes ».

L’écrivain est libre de ses choix et il le clame. - Le lecteur : · Nommé lecteur par le narrateur ou « vous » , il est interpellé à tout moment (« voilà la seconde fois que vous me posez cette question » ).

On devine alors que toutes les interrogations initiales sont de lui : l’histoire. »

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