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Diplôme et Culture

Publié le 14/09/2015

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culture

«Il est cependant un point où tout le monde s’entend, s’accorde déplorablement. Disons-le: l’enseignement a pour objectif réel le diplôme.

 

Je n’hésite jamais à le déclarer, le diplôme est l’ennemi mortel de la culture. Plus les diplômes ont pris d’importance dans la vie (et cette importance n’a fait que croître à cause de circonstances économiques), plus le rendement de l’enseignement a été faible. Plus le contrôle s’est exercé, s’est multiplié, plus les résultats ont été mauvais. »

«Les examens sont des exercices de volonté. En cela, ils sont beaux et bons. Ceux qui s’excusent de ce qu’iis sont timides, troublés, vidés par l’angoisse s’excusent très mal; ces fautes de trop espérer, de trop craindre, enfin de ne point se gouverner virilement, sont les plus grandes fautes et peut-être les seules fautes.

 

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C’est pourquoi l’épreuve de l’examen est utile et juste; et en dépit de faciles déclamations, celui qui ne l’a point surmontée n’en surmontera aucune autre. »

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« aux diplômes.

Les choses ont peu changé depuis, au point qu'on peut se demander s'il y avait lieu de s'in­ quiéter autant.

Tout en reconnaissant le bien-fondé des arguments de Paul Valéry, on est tenté de lui opposer le point de vue de son contemporain Alain.

Pour Alain, tout ce qui concerne le savoir est d'abord une affaire de volonté.

Même pour la mémoire, il s'agit d'abord de vouloir.

Alain, comme Valéry, est pour une formation large, s'appuyant notamment sur la lecture des grands au­ teurs.

Mais il considère que J'examen a du bon parce qu'il met la volonté à l'épreuve.

Il écrit par exemple dans son «Propos>> du 20 juillet 1926: «Les examens sont des exercices de volon~é.

En cela, ils sont beaux et bons.

Ceux qui s'excusent de ce qu'ils sont timides, troublés, vidés par l'angoisse s'excusent très mal; ces fautes de trop espérer, de trop craindre, enfin de ne point se gouverner virilement, sont les plus grandes fautes et peut-être les seules fautes.

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] C'est pourquoi l'épreuve de l'examen est utile et juste; et en dépit de faciles déclamations, celui qui ne l'a point surmontée n'en surmontera aucune autre.» Par son caractère impersonnel, J'examen tranche avec la vie ordinaire.

Un père, une mère, un professeur peuvent se laisser émouvoir: «mais le problème est sourd et muet.

» Régulièrement, quelques démagogues proposent la suppression du baccalauréat en s'appuyant sur des ar­ guments proches de ceux avancés par Valéry (à quoi il faudrait ajouter la part du non-dit).

Toute personne qui connaît l'enseignement secondaire de l'intérieur sait que cette panacée aurait des effets pervers autrement graves que les maux auxquels elle voudrait remédier.. »

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