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Dissertation

Publié le 02/05/2014

Extrait du document

Introduction Le texte de théâtre est double : texte à lire, texte à jouer. Mais, certains auteurs ont écrit des pièces destinées à être lues (Spectacle dans un fauteuil, de Musset, par exemple). Alors que « tout le monde sait que les comédies ne sont faites que pour être jouées » (Molière). Qu'apporte la représentation au texte théâtrale ? Le texte théâtral est primordial, et la lecture d'une pièce présente un intérêt, mais voir une pièce représentée procure un certain plaisir et permet de mieux l'apprécier, de mieux la comprendre. I. Le plaisir de la lecture 1. Le texte fournit l'essentiel Le texte (répliques et certaines didascalies internes) permet de comprendre et de saisir la dynamique de la pièce (l'intrigue et ses rebondissements) et d'imaginer les personnages (caractère et physique). [Exemples personnels.] Les didascalies externes permettent d'imaginer les décors, les mouvements et les gestes des personnages, leurs mimiques et leurs intonations. [Exemples personnels.] 2. Un espace de liberté laissé au lecteur Le lecteur peut fragmenter sa lecture : pas de contraintes de temps ni de lieu ; il peut revenir en arrière ou relire un passage qu'il n'a pas saisi. [Exemples personnels.] Il se représente les personnages librement, selon son interprétation personnelle. [Exemples personnels.]

« III.

La représentation comme interprétation 1.

Mieux comprendre · La représentation peut faire découvrir des aspects que l'on n'avait pas saisis à la lecture : les décors permettent d'imaginer l'époque, des gestes et des objets symboliques peuvent aider à mieux comprendre un personnage.

[ Exemples personnels.

] · Elle est indispensable, surtout quand le texte théâtral est réduit au minimum (didascalies plus nombreuses que les répliques chez Beckett).

[ Documents C et D du corpus.

] 2.

Comprendre différemment Le texte est unique, la représentation est multiple (chaque metteur en scène a sa propre vision).

Les choix du metteur en scène peuvent ainsi donner lieu à des adaptations inattendues ouvrant de nouvelles perspectives pour la pièce. · Le metteur en scène peut changer certains paramètres du texte : l'âge (un Sganarelle très jeune) ou le sexe d'un personnage (un valet devient une servante dans la première mise en scène de Dom Juan par Daniel Mesguich), par exemple. · Certains metteurs en scène transposent l'action dans un autre cadre ( Les Fourberies de Scapin dans un espace de cirque, à la Comédie-Française en 1990) ou à une autre époque : Ariane Mnouchkine fit en 1995 de Tartuffe un intégriste musulman ; Daniel Mesguich représente un Dom Juan moderne et préfasciste face à son père, vieux beau dandy qui boit de l'alcool et fait la fête, ou à un M.

Dimanche à qui il donne les traits d'un Juif orthodoxe. · D'autres jouent sur le registre de la pièce , qui change alors de sens.

Dom Juan , par exemple, a pu être interprété comme une tragédie (le téléfilm de Marcel Bluwal en 1965) et une franche comédie (la mise en scène de Daniel Mesguich en 2001).

Le personnage d'Argan ( Le Malade imaginaire ) peut faire rire ou susciter la pitié (est-il un malade imaginaire ou un vrai malade ?). 3.

Comparer des mises en scène · Le texte est unique, la représentation est multiple : chaque metteur en scène a une vision personnelle. · Le spectateur peut mieux saisir la richesse d'une pièce en en comparant les diverses interprétations .

[ Exemples personnels.

] Conclusion Lire une pièce sans la voir représentée présente un intérêt certain, mais c'est ne pas respecter le principe du théâtre : seule la conjonction du texte lu et du spectacle construit véritablement la pièce.

Les deux expériences se complètent et s'enrichissent mutuellement.

Cependant, il faut éviter les dérives : certaines interprétations obéissent à un parti pris qui trahit le sens de la pièce et vont parfois jusqu'au contresens, quand le metteur en scène sert avant tout ses propres intentions et non celles de l'auteur ; parfois encore la scénographie, trop envahissante, brouille le sens de la pièce ou occulte le texte.

En outre, il ne faut pas oublier que la représentation, une fois le spectacle terminé, est un objet mort, elle ne survit pas, alors que le texte, lui, survit.. »

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