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dissertation

Publié le 25/04/2016

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Dissertation : Pensez-vous que les contraintes formelles puissent être pour le poète un obstacle à une expression libre et originale ? Vous répondrez à cette question en un développement composé, en prenant appui sur les textes du corpus et les poèmes que vous avez lus et étudiés.     La poésie est l’un des genres littéraires les plus anciens. L’art poétique possède différents aspects et se présente sous des formes variées, il évolue à travers les mouvements littéraires. Au XVIIème siècle, l’apparition du classicisme renforce la codification des œuvres reposant sur certaines règles d’écriture. Cependant à partir du XIXème siècle, l’art poétique se soumet à des contraintes formelles qui étaient notamment critiquées par les poètes du romantisme. On peut alors se demander si les contraintes formelles nuisent à l’inventivité poétique. Afin d’y répondre, nous verrons que ces contraintes sont un cadre de la création poétique mais nous montrerons qu’elles peuvent également être un frein à l’inspiration poétique.    Les règles de la poésie se sont fixées à partir du XVIe siècle avec l’apparition de la Pléiade.  Elle entraine la création d'une grande poésie au service de la beauté dans le but de rivaliser avec la poésie grecque et latine. Les principaux poètes de ce mouvement sont Ronsard et Joachim du Bellay, les poètes de la pléiade imposent une nouvelle forme poétique basée sur l’alexandrin, l’ode et le sonnet. Ils abordent les quatre principaux thèmes de la poésie élégiaque : l’amour d'une femme, la mort, la fuite du temps et la nature qui les entoure. La Pléiade participe ainsi à l’enrichissement  de la langue française et à un renouvellement de l’art poétique. Ainsi on retrouve dans le poème « Ces cheveux d’or » extrait du recueil L’Olive de Joachim du Bellay, les caractéristiques du modèle poétique de la pléiade avec l’emploi du vieux français : « médecine » signifiant remède, « l’heur » pour bonheur ainsi que le rappel d’un thème spécifique à la pléiade : l’amour d’une femme. « Ces cheveux d’or sont des liens, Madame, / Dont fut premier ma liberté surprise. » Au XVIIe siècle, les contraintes poétiques se définissent plus nettement avec la création du classicisme prônant l’imitation des Anciens. Le classicisme se présente comme un idéal esthétique reposant s...

« du vieux français : « médecine » signifiant remède, « l'heur » pour bonheur ainsi que le rappel d'un thème spécifique à la pléiade : l'amour d'une femme.

« Ces cheveux d'or sont des liens, Madame, / Dont fut premier ma liberté surprise. » Au XVIIe siècle, les contraintes poétiques se définissent plus nettement avec la création du classicisme prônant l'imitation des Anciens.

Le classicisme se présente comme un idéal esthétique reposant sur trois principes : la clarté, la vraisemblance et la bienséance.

Ces trois principes donnent naissance à la règle des trois unités au théâtre montrant ainsi l'exigence du classicisme et son caractère rigoureux.

La poésie classique devient donc un modèle se basant sur certaines règles telles que l'obligation d'employer un nombre égal de pied au fur et à mesure des vers, de faire rimer les singuliers ensemble, et les pluriels ensemble.

Il faut également alterner les rimes féminines  et masculines.

De plus, une terminaison de vers féminine ne peut rimer avec une terminaison de vers masculine, en effet ces règles se retrouvent dans Art poétique de Nicolas Boileau, « Enfin malherbe vint, et, le premier en France/ Fit sentir dans les vers une juste cadence, ».

D'après les poètes du classicisme et particulièrement Boileau, Il faut savoir canaliser son écriture, à la façon du poète Malherbe dont il fait l'éloge dans son poème.

Le poète nous donne  ici l'image qu'il se fait de la fonction du poète et des règles qu'il doit suivre en évoquant sa conception de la poésie.

Le poète doit se soumettre à des contraintes esthétiques pour accéder au Beau, cela ne peut donc s'accomplir que par l'acte de création poétique, qui est conditionné  par des règles.

Ces règles font partie intégrante de l'art, la contrainte semble donc indissociable de la poésie. Ainsi au cours des siècles, la poésie est devenue une forme littéraire qui oblige le poète à réfléchir sur son travail, son style, l'utilisation des mots ainsi que les contraintes de la langue : versifications, rimes, et rythme poétique.

Ces éléments font de la poésie un art qui permet au poète de s'exprimer grâce aux effets de musicalité qu'ils produisent tels que la strophe tirée des Orientales de Victor Hugo où l'alternance de vers courts et longs décrit le mouvement de l'eau et du hamac : «  Sara, belle d'indolence, /Se balance/Dans un hamac, au-dessus/Du bassin d'une fontaine/Toute pleine/D'eau puisée à l'Ilyssus.  » La rime permet au poète de traduire ses émotions et ses impressions.

Elle permet de créer des effets visuels et sonores et influe sur le rythme du poème.

Parce que le poète est un artiste qui doit travailler le. »

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