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dissertation

Publié le 23/02/2019

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« Et l’amour est un poème, quelque chose que l’on fait, que l’on compose, que l’on veut. » Éléments de philosophie (2010) d’Alain DALIE DECLERMONT Analyse du sujet La citation est construite en deux temps : une définition qui est ensuite explicitée par trois subordonnées relatives. 1. Le terme « poème » : il renvoie à l’étymologie « poïesis » qui est la création, l’acte de créer et non pas seulement le fait d’écrire des textes appartenant au genre poétique. 2. Quelque chose que l’on fait, que l’on compose : subordonnées directement liées à la notion de création, de fabrication, auxquelles s’ajoutent celles d’ordre et d’harmonie. 3. Que l’on veut : le verbe vouloir peut tenir à la fois de la volonté et du désir. Les enjeux du sujet 1. Il s’agit de s’interroger sur la nature de l’amour vis-à-vis de celui qui aime : il est un objet, une création. 2. Il n’est pas prétexte à traiter le sujet seulement du point de vue littéraire, c’est-àdire du côté du genre poétique. PROBLÉMATIQUE L’amour est-il une création, un objet désiré par le sujet amoureux ? 9782340-024267 001-240.indd 35 04/05/2018 11:18 PLAN I. Certes, l’amour s’apparente à une création, une œuvre issue du sujet amoureux. 1. Créer l’amour, c’est interpréter les signes 2. Les causes de la création amoureuse 3. L’œuvre suprême : l’objet aimé II. Pour autant, il semble souvent que c’est le sujet amoureux qui est transformé par l’amour 1. La folie passionnelle ou la mutation maladive du sujet amoureux 2. L’amour comme une initiation 3. L’amour objet d’élévation du sujet III. Dès lors, l’amour ne tient-il pas d’une alchimie hasardeuse plus que d’une poétique ordonnée ? 1. L’ipséité de l’amour : une affaire de soi à soi 2. Au-delà de soi et de l’autre : une harmonie désordonnée 3. L’immortalité ou l’éternité de la « poeïsis » Introduction « Aimer, c’est avoir du plaisir à voir, toucher, sentir par tous les sens, et d’aussi près que possible, un objet aimable et qui nous aime. » Telle est la description du moment amoureux décrit par Stendhal dans son De l’amour. Il associe les impressions sensorielles à un sentiment qui prend son essor près de l’objet aimé. Le point de départ réside bien dans celui qui aime qui ressent ce plaisir à la vue de… Pour Alain, le phénomène est encore plus détaillé : « Et l’amour est un poème, quelque chose que l’on fait, que l’on compose, que l’on veut. » Il associe l’amour à une création et si l’on s’en tient à l’étymologie même du mot poème, à l’acte de création, l’amour serait une œuvre dont l’auteur serait le sujet amoureux lui-même. Ce sont les trois subordonnées relatives qui déploient cet acte de création : fabrication, composition et désir/volonté ; l’amour serait donc un objet œuvré, ordonné et désiré par celui qui aime. Doit-on s’accorder avec le philosophe pour affirmer que l’amour est une création, un objet désiré par le sujet amoureux ? Dissertations À la lumière des œuvres au programme, nous pouvons observer que l’amour s’apparente à une création, une œuvre issue du sujet amoureux. Pour autant, il semble souvent au contraire que c’est le sujet amoureux qui est transformé par l’amour. Dès lors, l’amour ne tient-il pas d’une alchimie hasardeuse plus que d’une poétique ordonnée ? 36 9782340-024267 001-240.indd 36 04/05/2018 11:18 I. Certes, l’amour s’apparente à une création, une œuvre issue du sujet amoureux Au contraire de l’amitié, l’amour n’est pas fondé sur une réciprocité, il peut exister de manière unilatérale comme s’il se suffisait à lui-même, comme si le sujet amoureux avait ce pouvoir de création que lui aff uble Alain. 1. Créer l’amour, c’est interpréter les signes Ainsi, le sujet commence par créer l’amour en interprétant ce qu’il voit. Dans la Chartreuse de Parme, on apprend que l’Abbé Blanès a l...

« 36 Dissertations PLAN I.

Certes, l’amour s’apparente à une création, une œuvre issue du sujet amoureux. 1.

Créer l’amour, c’est interpréter les signes 2.

Les causes de la création amoureuse 3.

L’œuvre suprême : l’objet aimé II.

Pour autant, il semble souvent que c’est le sujet amoureux qui est transformé par l’amour 1.

La folie passionnelle ou la mutation maladive du sujet amoureux 2.

L’amour comme une initiation 3.

L’amour objet d’élévation du sujet III.

Dès lors, l’amour ne tient-il pas d’une alchimie hasardeuse plus que d’une poétique ordonnée ? 1.

L’ipséité de l’amour : une aff aire de soi à soi 2.

Au-delà de soi et de l’autre : une harmonie désordonnée 3.

L’immortalité ou l’éternité de la « poeïsis » Introduction « Aimer, c’est avoir du plaisir à voir, toucher, sentir par tous les sens, et d’aussi près que possible, un objet aimable et qui nous aime.

» Telle est la description du moment amoureux décrit par Stendhal dans son De l’amour.

Il associe les impressions senso- rielles à un sentiment qui prend son essor près de l’objet aimé.

Le point de départ réside bien dans celui qui aime qui ressent ce plaisir à la vue de… Pour Alain, le phénomène est encore plus détaillé : « Et l’amour est un poème, quelque chose que l’on fait, que l’on compose, que l’on veut.

» Il associe l’amour à une création et si l’on s’en tient à l’étymologie même du mot poème, à l’acte de création, l’amour serait une œuvre dont l’auteur serait le sujet amoureux lui-même.

Ce sont les trois subordonnées relatives qui déploient cet acte de création : fabrication, composition et désir/volonté ; l’amour serait donc un objet œuvré, ordonné et désiré par celui qui aime. Doit-on s’accorder avec le philosophe pour affi rmer que l’amour est une création, un objet désiré par le sujet amoureux ? À la lumière des œuvres au programme, nous pouvons observer que l’amour s’apparente à une création, une œuvre issue du sujet amoureux.

Pour autant, il semble souvent au contraire que c’est le sujet amoureux qui est transformé par l’amour.

Dès lors, l’amour ne tient-il pas d’une alchimie hasardeuse plus que d’une poétique ordonnée ? 9782340-024267 001-240.indd 369782340-024267 001-240.indd 36 04/05/2018 11:1804/05/2018 11:18. »

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