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Dissertation explicative sur Omphale, conte de Théophile Gautier du Bellay tiré du recueil « Récits fantastiques »

Publié le 06/09/2018

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conte

 « Comme je ne dormais pas la nuit, j’avais tout le jour une espèce de somnolence qui ne parut pas de bon augure à mon oncle. » (p.112) Sa fascination a facilité l’envahissement de ses pensées par l'obsession amoureuse qu'il ressent pour la marquise de T*** à tel point que cette obsession n’est soumise à aucune entrave pour ressurgir quelques années plus tard, alors qu’il retrouve la tapisserie d’Omphale : « Au nom d’Omphale, tout mon sang reflua sur mon cœur. » (p.113) Gautier utilise cette hyperbole pour accentuer le fait que le temps n’a pas d’effets sur les sentiments du personnage. C’est donc un amour atemporel. Telle est la puissance de sa fascination.

 

 

Somme toute, Théophile Gautier soumet un portrait assez complet du pouvoir envoûtante de la femme. D’abord source de crainte par le caractère obscur de sa venue, elle provoque une régression psychologique de l’homme qui facilite sa domination dans le renversement amoureux qu’elle amène. Cette crainte sera ensuite dissipée par une fascination qui se développe au fur et à mesure que s’opère le charme de la femme. Pour ce faire, elle offre au jeune homme naïf une expérience initiatique dans un contexte sexuel, tellement marquant que l’homme éprouve une obsession qui ressurgit à la moindre occasion et ce, à perpétuité. Tel que mentionné précédemment, Gautier utilise l’univers et l’ambiance fantastique pour animer et renforcer le pouvoir de la femme. Il serait intéressant d’analyser l’effet de l’intrigue fantastique sur l’intrigue sentimentale. Sont-elles interdépendantes? Par exemple, la fin d’une intrigue fantastique amènerait-elle la fin du sentimental? Il faudrait analyser les contes dans lesquels l’intrigue fantastique s’estompe comme Spirite et La baronne Véra de Gautier et La Fée aux miettes de Charles Nodier.

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« Par-contre, la crainte de l’homme est vaincue par une fascination grandissante pour la femme qui le charme dès leur « première rencontre ».

Cette fascination est marquée par l’appropriation de nouvelles expériences qui finiront par devenir une fixation.

Par l’entremise de la femme, la fascination du personnage est animée par la possibilité d’une éducation amoureuse et d’une initiation sexuelle.

Gautier fait une description du personnage en mettant de l’avant sont caractère candide : « Donc je venais de sortir du collège.

J’étais plein de rêves et d’illusions ; j’étais naïf autant et peut-être plus qu’une rosière de Salency.

» (p.106) De cette description surgit la motivation du personnage qui veut en apprendre davantage sur la vie et qui veut vivre de nouvelles expériences.

Cet état d’esprit le rend plus ouvert à ce que la femme a à lui offrir, des réponses à la vie : « Comme la veille, je lui fis des questions, je lui demandai des explications.

Elle éludait les unes, répondait aux autres d’une manière évasive, mais avec tant d’esprit qu’au bout d’une heure je n’avais pas le moindre scrupule sur ma liaison avec elle.

» (p.111) La femme est synonyme d’une porte renfermant des informations que le jeune homme désire acquérir.

Plus particulièrement, la femme lui offre une initiation à connotation sexuelle : « Il y aura beaucoup à faire à ton éducation, et tu n’es guère avancé, mon beau page ; de mon temps les Chérubins étaient plus délibérés que tu ne l’es.

» (p.109) La première conversation entre l’adolescent et Omphale est caractérisée par une moquerie de celle-ci qui lui reproche son manque de galanterie.

L'éducation amoureuse et l'initiation au sacré se déguisent, aux premiers abords, en leçon de bonnes manières.

Pour attirer le personnage encore plus sous son emprise, Omphale fait appel aux désirs charnels jusqu’ici non manifesté par le jeune homme : « Pour montrer qu’elle ne se vantait pas, Omphale rejeta en arrière sa peau de lion et me fit voir des épaules et un sein d’une forme parfaite et d’une blancheur éblouissante.

» (p.109) Après ce geste, le personnage principal lui dit même qu’il n’aurait pas peur d’elle, même si elle était le diable.

Sa fascination pour le corps de la femme est donc irrationnelle.

Les nuits deviennent autant des initiations de gestuelles amoureuses que des discours amoureux et informatifs pour le jeune homme.

Cette extase, causée par la figure féminine et tentatrice, finit par devenir une obsession récurrente chez l’homme.

La journée suivant leur première rencontre nocturne, le personnage fait part de sa perturbation : « Je fus toute la journée d’une distraction sans pareille ; j’attendais le soir avec inquiétude et impatience tout ensemble.

Je me retirai de bonne heure, décidé à voir comment tout cela finirait.

» (p.111) D'une part, cet amour nouvellement créé déstabilise le locuteur dans sa vie quotidienne. D’autre part, cet amour brutal, par sa frénésie sexuelle, absorbe la vitalité de l’homme que la femme a soumise par sa beauté : « Comme je ne dormais pas la nuit, j’avais tout le jour une espèce de somnolence qui ne parut pas de bon augure à mon oncle.

» (p.112) Sa fascination a facilité l’envahissement de ses pensées par l'obsession amoureuse qu'il ressent pour la marquise de T*** à tel point que cette obsession n’est soumise à aucune entrave pour ressurgir quelques années plus tard, alors qu’il retrouve la tapisserie d’Omphale : « Au nom d’Omphale, tout mon sang reflua sur mon cœur.

» (p.113) Gautier utilise cette hyperbole pour accentuer le fait que le temps n’a pas d’effets sur les sentiments du personnage.

C’est donc un amour atemporel.

Telle est la puissance de sa fascination.Somme toute, Théophile Gautier soumet un portrait assez complet du pouvoir envoûtante de la femme. D’abord source de crainte par le caractère obscur de sa venue, elle provoque une régression psychologique de l’homme qui facilite sa domination dans le renversement amoureux qu’elle amène.

Cette crainte sera ensuite dissipée par une fascination qui se développe au fur et à mesure que s’opère le charme de la femme. Pour ce faire, elle offre au jeune homme naïf une expérience initiatique dans un contexte sexuel, tellement marquant que l’homme éprouve une obsession qui ressurgit à la moindre occasion et ce, à perpétuité.

Tel que mentionné précédemment, Gautier utilise l’univers et l’ambiance fantastique pour animer et renforcer le pouvoir de la femme.

Il serait intéressant d’analyser l’effet de l’intrigue fantastique sur l’intrigue sentimentale.

Sont-elles interdépendantes ? Par exemple, la fin d’une intrigue fantastique amènerait-elle la fin du sentimental? Il faudrait analyser les contes dans lesquels l’intrigue fantastique s’estompe comme. »

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