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DISSERTATION/ Fausses Confidences/ ruse bienveillante

Publié le 06/02/2023

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« DISSERTATION/ Fausses Confidences/ ruse bienveillante (Introduction) La ruse, appelée « mètis » chez les Grecs, et incarnée en la personne d’Ulysse qualifié par l’épithète homérique de « Ulysse aux mille ruses » est synonyme d’intelligence, mais elle est aussi associée à l’art oratoire, à la capacité de séduire par un discours.

D’après Sophie Marchand la ruse, servant à tromper est, chez Marivaux, « en grande partie altruiste et presque toujours bienveillante ».

En effet, dans Les Fausses confidences un valet astucieux, Dubois, met en place un stratagème efficace afin d’aider son maître Dorante à obtenir la main d’Araminte, une riche veuve dont il est tombé amoureux.

Cependant la ruse à l’œuvre chez Dubois est-elle seulement un adjuvant à l’amour de son maître ? Etant donné que cette qualité est aussi un artifice trompeur et mensonger, ne peut-on considérer qu’elle peut être malveillante ? Nous verrons que si le but du stratagème est d’aider autrui à parvenir à ses fins, il peut aussi s’avérer cynique et cruel.

Mais la ruse ne prend-elle pas finalement dans la pièce de Marivaux une dimension métaphorique, permettant d’éduquer le spectateur ? (Rédaction I) Dans les Fausses Confidences, tout repose sur le stratagème de Dubois qu’il met en place afin d’aider Dorante, afin comme il le dit de faire « sa fortune ».

Le jeune homme, manquant d’expérience, se laisse guider par son valet machiavélique qui multiplie les fausses confidences, use de mensonges et de paroles séductrices pour attendrir et conquérir Araminte.

Son but est bien altruiste puisque seul compte le bonheur de son maître.

Dubois est en ce sens le digne héritier de l’esclave de l’Antiquité qui intrigue au service de son jeune maître amoureux, du valet moliéresque ou du valet insolent et intrigant comme le personnage de Figaro : tous favorisent l’amour de jeunes gens contre des parents acariâtres et les amoureux sont toujours les bénéficiaires de l’action rusée.

Dubois passe donc par le stratagème pour réussir l’entreprise amoureuse de son maître.

Il n’hésite pas à lui conseiller de séduire Manon afin de rendre Araminte jalouse ; à faire le récit haut en couleurs du coup de foudre de Dorante pour Araminte au sortir de l’Opéra ; à manipuler tout son monde autour du portrait d’Araminte ou de la lettre. Marivaux d’ailleurs donne une place plus importante à Dubois qu’à Arlequin dans la pièce, ce qui montre la volonté du dramaturge d’introduire une dimension plus dramatique. Certes c’est Arlequin qui ouvre et ferme la pièce, mais c’est bien Dubois qui mène le jeu et qui fait sans cesse avancer l’action.

Arlequin suit la tradition de la Commedia dell’arte, reste balourd et bouffon tandis que Dubois, lui, manipule les personnages à.... »

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