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Dissertation : « Les passions peuvent me conduire mais elles ne sauraient m’aveugler », en quoi cette citation de Mme de Clèves dans le roman La Princesse De Clèves, éclaire-t-elle votre lecture de l’œuvre ?

Publié le 22/10/2022

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« Dissertation : « Les passions peuvent me conduire mais elles ne sauraient m’aveugler », en quoi cette citation de Mme de Clèves dans le roman La Princesse De Clèves, éclaire-t-elle votre lecture de l’œuvre ? Le roman La Princesse de Clèves est un roman écrit en 1678, il paraît d’abord anonymement puis sous le nom de Madame de la Fayette.

Ce roman nous raconte l’histoire de Mme de Clèves une jeune fille de 16 ans plein de vertu, qui au lendemain de son mariage va tomber amoureuse de Mr de Nemours.

Tout le long du roman, nous suivrons donc Mme de Clèves qui hésiteras entre sa passion ( Sortir avec Mr de Nemours et tromper son mari) et sa raison ( Ne pas céder à la passion mais vivre une vie de mariage sans sentiments ).

La citation « Les passions peuvent me conduire mais elles ne sauraient m’aveugler » de Mme de Clèves, nous montre une opposition, effectivement le terme « conduire » qui signifie « guider », « emmener » s’oppose à « ne saurait m’aveugler » qui signifie « rester lucide », « avoir conscience de ce qui nous entoure ». En quoi le sujet des passions est-il important dans l’œuvre La Princesse De Clèves ? Dans une première partie nous verrons que Mme de Clèves est le seul personnage essayant de lutter contre sa passion , dans une deuxième partie nous verrons que les autres personnages de la Princesse de Clèves sa laisse aller à leurs passion. Nous allons donc voir que Mme de Clèves est le seul personnage qui essaye de contrôler ses passions : Mme de Clèves a été élevée par Mme de Chartres sa mère, qui l’éleva de manière à lui faire connaître les dangers de l’amour ainsi que ces bienfaits « elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté, elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable » (Première partie).

Cependant, la mère de la princesse de Clèves va tombée gravement malade et, sur son lit de mort, elle va avouée à sa fille qu'elle a remarqué sa passion pour le duc de Nemours et la mettre en garde : « Songez ce que vous devez à votre mari ; songez ce que vous vous devez à vousmême, et pensez que vous allez perdre cette réputation que vous vous êtes acquise et que je vous ai tant souhaitée »(Première partie).

Elle lui conseille de quitter la cour afin de fuir sa passion pour M. de Nemours.

Ainsi Mme de Clèves s’efforcera de ne pas succomber à sa passion et de suivre les conseils de sa mère.

A plusieurs reprises Mme de Clèves s’exila donc à la campagne : à la suite de la mort de sa mère « sitôt que Mme de Chartres fut expirée, il l’emmena à la campagne […] le besoin qu’elle sentait qu’elle avait de sa mère, pour se défendre de Mr de Nemours, ne laissait pas d’y en avoir beaucoup » (Deuxième partie) où elle aura son premier entretien privé avec Mr de Nemours et où elle résistera à sa « déclaration » sous-entendu.

Par la suite après avoir réécrite la lettre de Mr de Chartres, Mme de Clèves va encore une fois se retirer à la campagne accompagné de Mr de Clèves, elle lui avouera ainsi qu’elle éprouve des sentiments pour un autre homme que lui « je vais vous faire un aveu que l’on ne fait jamais à son mari ; mais l’innocence de ma conduite et de mes intentions m’en donne la force » (Troisième partie).

Et finalement à la suite de la mort du roi, Mme de Clèves décide de ne pas assister au sacrement et se retire à sa maison de campagne à Coulommiers mais ou cette fois Mr de Nemours ira la voir, l’empêchant ainsi de s’isoler de son contact. Cependant malgré ses efforts pour résister à sa passion, Mme de Clèves va parfois céder à ses passions, cela va se remarquer à plusieurs reprises par différentes actions qui vont s’accentuer au fur et à mesure du récit.

Dés la scène du bal au début du roman on remarque une gêne lorsque Mme de Clèves et Mr de Nemours parle avec la Dauphine car Mme de Clèves a reconnu Mr de Nemours simplement grâce à sa beauté.

Par la suite Mme de Clèves va assister au vol de son portrait par Mr de Nemours et ne pas le dénoncer « La raison voulait qu’elle demandât son portrait ; mais, en le demandant publiquement c’était apprendre à tout le monde les sentiments que ce prince avait pour elle, et, en le lui demandant en particulier, c’était quasi l’engager à lui parler de sa passion » (Deuxième Partie).

Lors d’un tournois ne se déroulant que quelque jour plus tard, Mr de Nemours va tomber de son cheval et se blesser, cela va inquiéter Mme de Clèves qui ne va même pas ce soucier de cacher cette inquiétude « Mme de Clèves le crut encore plus blessé que les autres. L’intérêt qu’elle y prenait lui donna une appréhension et un trouble qu’elle ne songea pas à cacher » (Deuxième partie).

Après cette événement Mme de Clèves va découvrir un nouveau sentiment : la jalousie.

Effectivement suite à la lettre que la dauphine va lui donner, elle va croire que Mr de Nemours entretient une liaison avec une autre femme « Mme de Clèves lut cette lettre et la relut plusieurs fois, sans savoir néanmoins ce qu’elle avait lut.

Elle voyait seulement que Mr de Nemours ne l’aimait pas comme elle l’avait pensé et qu’il en aimait d’autres qu’il trompait comme elle »(Deuxième partie).

Après s’être retiré dans sa maison à Coulommiers Mme de Clèves va être surprise par Mr de Nemours, à contempler un tableau le représentant « elle s’assit et se mit à regarder ce portrait avec une attention et une rêverie que la passion seule peut donner » (Quatrième partie), confirmant ainsi les sentiment de Mme de Clèves et en faisant croire sans le vouloir à l’espion de Mr de Clèves qu’ils entretenaient une relation. Finalement Mme de Clèves va renoncer à sa passion alors que plus rien ne l’empêche de s’y laisser aller, effectivement après la mort de Mr de Clèves, le Vidame de Chartres organise une rencontre entre Mr de Nemours et Mme de Clèves.

Lors de cette rencontre, Mme de Clèves va dévoiler ses sentiments à Mr de Nemours mais va renoncer à l’épouser, prétextant que cette passion disparaîtrait avec le mariage et qu’elle ne pourrait supporter la jalousie de le voir avec une autre femme « les passions peuvent me conduire mais elles ne sauraient m’aveugler »(Quatrième partie).

Si juste après leur discussion Mme de Clèves réfléchit à ce qu’elle venait de faire, elle ne revint pas sur sa décision.

Ses qualités furent d’ailleurs salués par Mr de Nemours lui-même et le Vidame de Chartres « n’eut pas moins d’admiration pour la vertu, l’esprit et le mérite de Mme de Clèves que Mr de Nemours en avait lui-même » (Quatrième partie).

Par la suite Mme de Clèves s’exilera dans les Pyrénées dans un couvant où elle finira sa vie « et sa vie, qui fut assez courte, laissa des exemples de vertu inimitables ».

(Quatrième partie) Nous allons donc maintenant voir que les autres personnages de la Princesse de Clèves se laissent aller à leurs passion : Au début de l’œuvre Mr de Nemours à la réputation d’un « coureur de jupon » et d’un homme très beau, à t’elle point qu’il va se marier avec la reine Élisabeth d’Angleterre.

Seulement Mr de Nemours va se voir changé après sa rencontre avec Mme de Clèves.

Ce changement va se remarquer dés son premier entretien avec Mme de Clèves où il lui sous-entendra ses sentiments et dira lui même ce sentir changer, on y apprendra même qu’il a renoncé à son mariage avec la reine, lui offrant pourtant un rang et des richesses enviés de tous « L’on voudrait qu’elles sussent qu’il n’y a point de.... »

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