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Dissertation place du héros dans un roman

Publié le 05/09/2018

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 Il reprend la notion d'un anti-héros mais en fait unegénéralité commune à tous les humains. Le rôle et l'importance du personnage romanesque prouvent que le roman peut aussi conduire à révéler une certaine réalité sociale. Quelques fois, lorsque le héros est rendu attachant par son auteur, sa médiocrité nous aide à accepter nos failles et être plus tolérant envers nous-même et nos pairs. Philippe Claudel , dans le Rapport de Brodeck amène à une réflexion très profonde sur le Mal, cet ouvrage est d'ailleurs révélateur de la nature humaine, mais il dévoile aussi un personnage touchant qui atténue la médiocrité des hommes. 

Le roman est un genre fictif est très vaste. Il a évolué selon les époques, les mouvements littéraires. Ce n'est pas un genre unique, tout comme la définition du personnage romanesque. Ce dernier ne peut pas se qualifier , il varie avec l'intention de l'auteur et l'image qu'il veut lui faire porter. Le personnage de roman peut très bien être héroïque ou médiocre, mais reste plutôt traditionnel. Des auteurs comme Michel Butor ou Robbe-Grillet Alain ont voulu créer une rupture avec les conventions romanesques traditionnelles, c'est pour cette raison que dans les années 1940-1970, un mouvement littéraire est apparu :Le Nouveau Roman. Il a continué à se développer quelques années après et aujourd'hui encore quand on l'évoque c'est l'idée de changement qui est mise en valeur.

« moyens.

Dans Zadig ou la Destinée de Voltaire publiée en 1747, le héros est discret, simple mais aussi cultivé et respectueux.

Il est confronté à de nombreuses mésaventures, sa persévérance et son courage sont mis à l’épreuve.

A la recherche du bonheur, il s’instruit, cultive sa curiosité et offre ses conseils à ceux qui en ont besoin ; il finit reconnu de tous.

Contrairement aux héros mythologiques, il construit lui -même sa voie, ses aventures surviennent, engendrées par les qualités qu’il développe, et atteint le prestige.

Il est finalement héros malgré lui. L’emploi de tels personnages vertueux semble incontournable pour donner son sens au roman.

Cependant, de nombreux auteurs n’ont pas hésité à mettre en scène des antihéros. II La médiocrité de certains personnages 1) D'autres auteurs, ne veulent pas idéaliser leurs héros.

Ils préfèrent les rapprocher de la réalité et montrer ou exagérer leurs défauts.

Les personnages sont humanisés, et leur appartenance à une humanité commune les rend plus proches du lecteur.

Le message moral qu'ils devaient porter est brouillé.

On peut s'interroger sur leurs nouvelles fonctions, qui n'est plus vraiment de faire rêver mais plutôt de comprendre la société et la vie .

C'est le cas avec Flaubert qui publie en 1857 Madame Bovary , avec pour personnage principal Emma de Bovary qui rêve d'une vie exaltante présente dans les contes de fées mais qui finit mariée à un homme qui ne la satisfait pas malgré sa situation aisée.

Ce roman permet à Flaubert de dénoncer les comportement féminins de la bourgeoisie du XIX ème siècle.

Pendant le réalisme , des auteurs comme Zola avec L'Assommoir publié en 1877 montrent les aspects très négatifs de la société.

Zola le fait en particulier avec Gervaise , personnage au centre du roman qui dévoile son addiction à l'alcool tout au long du roman.

Ses personnages subissent leur destin plus qu’ils ne le maîtrisent, comme ils subissent le poids de la société et de la condition humaine.

Cette dernière est révélée médiocre à travers le réalisme de Zola .

2) Comme pour Céline , qui accuse l'absurdité de la condition humaine au XX ème siècle avec Voyage au bout de la nuit, un roman autobiographique publié en 1932.

Il dévoile sa conception de la guerre et fait de son personnage Bardamu, un être médiocre, un anti -héros poussé à son paroxysme.

Il nous présente un personnage broyé par son destin comme la plupart des personnages médiocres.

L'image de ces personnages est donc mauvaise , mais elle est souvent utilisée pour refléter des malhonnêtetés de la société.

Quelques années plus tard , Aragon reprend la dénonciation d'un héros médiocre avec Aurélien publié en 1945.

Dans un contexte de guerre, Aragon transcrit l'amour impossible des deux personnages et fait d'Aurélien, personnage principal , un anti -héros.

Cette œuvre fait partie des romans de l'échec et met en avant le destin cruel des héros pour dénoncer les erreurs que commet la société, le monde qui nous entoure.

Envisager un héros médiocre permet aussi de se rendre compte de l'univers dans lequel on vit,de ne pas idéaliser les personnages.

C'est ce que montre Michel Houllebecq avec Extension du domaine de la lutte publié en 1994.

Il reprend la notion d'un anti -héros mais en fait une généralité commune à tous les humains.

Le rôle et l'importance du personnage romanesque prouvent que le roman peut aussi conduire à révéler une certaine réalité sociale.

Quelques fois, lorsque le héros est rendu attachant par son auteur, sa médiocrité nous aide à accepter nos failles et être plus tolérant envers nous-même et nos pairs. Philippe Claudel , dans le Rapport de Brodeck amène à une réflexion très profonde sur le Mal, cet ouvrage est d'ailleurs révélateur de la nature humaine, mais il dévoile aussi un personnage touchant qui atténue la médiocrité des hommes.. »

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