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Sujet de dissertation : Un personnage de roman doit-il nécessairement surmonter des épreuves pour être considéré comme un héros de fiction ?

Publié le 04/11/2012

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Se distinguant par ses actes courageux avec lesquels il se met en valeur dans de nombreux romans, le héros suscite une fascination chez le lecteur. Mais les différents genres littéraires qui ont traversé et traversent nos siècles n'ont pas tous dans leurs romans donnés au personnage principal le titre de “héros”. En considérant le héros qui accomplit des actes extraordinaires, on peut déjà certifier que tous les romans ne sont pas composés de héros, mais, très souvent, de simples personnages principaux. Pour exister aux yeux du lecteur et considéré comme un héros, un personnage principal   doit-il toujours surmonter des épreuves ? De facto,   nous allons étudier d’une part que le roman a besoin de personnage qui réussisse, de héros, et d’autre part nous allons expliquer que le héros face à l’échec et aux désillusions séduit aussi le lecteur. D’abord,   un héros est souvent représenté au milieu d’un conflit conjuguant la société et d’autres personnages, il est traditionnellement mis en scène   en train d’accomplir des exploits, une prouesse, ou encore une performance hors du commun.   On peut voir des exploits de ce type particulièrement dans les épopées ou les romans du Moyen-Âge qui expose des héros lors de
scène de combat. Par exemple, le roman de Chrétien de Troyes Yvain (1176) illustre un grand nombre d’épisode de combat contre des hordes de soldat ou encore Ulysse d’Homère (VIIIème siècle av. J.C) qui relate les aventures et les exploits de Ulysse contre le dieu Poséidon.   Mais pour que le héros puisse réaliser toutes ces prouesses, ce dernier à besoin d’atouts physique et morals. En effet, le héros se distingue des êtres humains par des qualités morales ou physique exceptionnelles. Généralement, les héros sont les égales des dieux de part leur force physique phénoménale comme le personnage de Roland dans La Chanson de Roland (anonyme). Mais, le héros ne se doit pas de juste avoir une force surhumaine, il doit aussi avoir des valeurs morales comme être courtois, fidèle, preux, vaillant, faire preuve de bravoure (Lancelot dans Lancelot du Lac de Chrétiens de Troyes) mais aussi connaissances intellectuelles (Le recommandations de Gargantua   à son fils Pantagruel dans sa lettre).Grâce à toutes ces qualités, le lecteur est plus fasciné par les héros.  À cause de sa condition de demi-dieu, le lecteur se projette plus facilement son imaginaire sur une figure de personnage qui réussi car cela lui permet de s’évader de sa réalité qu’il peut juger décevante ou   médiocre et ceci d’autant efficacement là où le lecteur a échoué, en dépassant sa condition
humaine. On peut prendre l’exemple de La Condition humaine de Malraux. Cependant, le personnage de roman va évoluer à travers les époques, le héros parfait va peu à peu laisser sa place à héros avec plus de profondeur, plus humain. En outre, à partir du milieu du XIXème siècle,   les écrivains réalistes refusent d’écrire autre chose que la réalité de la vie. De ce fait, les personnages de ces romans sont   confrontés aux échecs et aux désillusions. De nombreux romans de cette période présente ce type de personnage principal. Nous pouvons prendre l’exemple de Madame Bovary de Gustave Flaubert (1856), ce personnage qui souhaite accéder à la richesse et aux hautes sphères, cette dernière se heurte à la dure réalité de la vie et décide de se donner la mort.   Ici, ce personnage ne représente absolument point un héros mais on retrouve plutôt une évolution du sens « héros « qui commence à ce confondre dans le sens de « personnage principal «. (« Le premier homme qui passe est un héros suffisant. « citation de Émile Zola).   On retrouve même le contraire d’héros nommé anti-héros. Ce dernier s’oppose totalement à la définition d’un héros Comme autres romans relatant des l’échecs de personnage, nous avons Le Père Goriot de Balzac, Bel-Ami de Maupassant. Tous ces auteurs veulent être « raconteur de leur époque «. Cependant, des auteurs comme Albert Camus
décide volontairement de ne pas faire passer d’épreuves à leur personnage principal comme le personnage Merault dans L’Étranger (de A. Camus), ce dernier est banal, ont peut le qualifié d’héros banal, sans envergure. Le héros de ce type parvient tous de même à séduire le lecteur. Toutefois,   L'échec d'un personnage permet de suivre ses conflits intérieurs et de retrouver nos propres tourments de lecteur dans des situations similaires déjà vécues. Ainsi cela rend le héros plus profond, plus dense et plus humain car ce dernier à une part de faiblesse. De plus un personnage qui doute ou quoi fait les mauvais choix est plus « humain «   qu’un personnage qui réussi tout, car on suit un destin, une évolution aux fils des pages (Un exemple ; Voyage au bout de la nuit de Céline).  Un personnage de roman ne doit pas forcément réussir pour s'imposer aux yeux du lecteur, pour lui permettre de s'identifier à lui, ou pour suivre son évolution et ses crises de conscience. Il est peut être d'autant plus attirant qu'il se montre aussi imparfait que les hommes dans leur réalité, et la complexité de leur vie psychologique et affective, de plus la citation suivante vient compléter « On peut   être un héro sans ravager la terre « de Nicolas Boileau , Satires. Par ailleurs, on peut se demander en quoi l’anti-héros séduit plus le lecteur que le héros classique.

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