DISSERTATION SUR LA POESIE: Roland Barthes dans « Le plaisir du texte »
Publié le 14/02/2023
Extrait du document
«
DISSERTATION SUR LA POESIE
CITATIONS :
Roland Barthes dans « Le plaisir du texte » :
« Le nouveau n’est pas une mode, c’est une valeur.
Tout langage ancien est
immédiatement compromis ».
Dans cette citation, il exprime une opinion selon laquelle la nouveauté est la
seule à avoir sa place dans la littérature à partir du XIXème siècle.
Apollinaire expliquera lors d’une conférence que « La surprise est le grand ressort
de l’Esprit Nouveau », surprise de la modernité qui déstabilise, enchante le
lecteur.
Charles Baudelaire a dit de la modernité en poésie qu’elle transformait le
quotidien le plus ordinaire en sujet digne d’attention.
TRANSION ENTRE PARTIE MODERNITE ET TRADITION :
Guillaume Apollinaire était un poète d’avant-garde.
Selon lui, pour créer il faut
s’émanciper des influences des anciens et ne pas se contenter de reproduire ce
qui a déjà été fait mais il faut également puiser dans le passé les éléments de la
poésie moderne.
Dire le quotidien, c’est aussi dire que les métamorphoses de la vie
contemporaine, notamment à travers l’éloge de la vie urbaine.
La modernité n’est pas seulement affaire de mutations urbaines technologiques
et sociales.
C’est aussi une transformation profonde des formes poétiques.
TRADITION :
On peut tout de même trouver des poèmes en quatrains ou tercets, en
alexandrins ou décasyllabes.
Le blason renouvelé, hérité de Clément Marot, poète de la Renaissance, parodié
chez Rimbaud.
Le blason surréaliste chez Paul Eluard qui évoque davantage le regard que les
yeux en eux-mêmes.
Le blason de l’OULIPO « le musicien » de Théodore de Banville.
Thèmes lyriques : la fuite du temps, la mort, le poème d’amour, la nature, le
renouveau comme dans les poèmes : « La vigne » et « Mai » d’Apollinaire.
Les sentiments, le mal être avec l’automne qui est la « saison mentale »
d’Apollinaire comme « La chanson du mal aimé » qui est inspiré par l’échec de sa
relation amoureuse avec Annie Playden.
Les légendes, la place de l’Antiquité, de la Bible :
-
« Salomé » d’Apollinaire qui est une figure biblique
« Les rhénanes », « Mai » et la légende de la Loreleï
Mythe de la Lorelei :
Tout d’abord, le rocher culminant au-dessus du Rhin, près de Saint Goarshauen
en Allemagne.
Poèmes : Clemens Brentano -> symbole de l’amour passionnel « Die Lore Lay »
(1801) mais aussi Heinrich Heine qui a écrit « Die Lorelei » (1824).
Dans ce
poème, la Lorelei était une femme qui chantait divinement bien, et qui envoutait
ainsi les marins qui passait par ce fleuve (Rhin).
Ce poème ci a inspiré Friedrich
Silcher qui a par la suite composé « Die Lorelei » (1837).
Dans le milieu de la
musique, nous pouvons également retrouver « la Loreleï » de Scorpions (2010).
Mais de nos jours, dans une série signée Marvel : Les Agents du SHIELD,
l’épisode 15 de la saison 1.
D’autres personnages connus sont nommés dans des poèmes comme « Cors de
chasse » d’Apollinaire qui fait mention de Thomas de Quincey qui était un
écrivain britannique connu notamment pour « Confessions d’un mangeur d’opium
anglais » (1822).
Mais aussi « La maison des morts » qui parle de Galilée qui
était un mathématicien, géomètre, physicien et astronome italien du XVIIème
siècle.
Ou encore, l’assassinat des rois d’Italie et d’Espagne dans le poème
« Vendémiaires » ou la création de Port-Aviation dans « Zone ».
Le poème « Vendémiaire » s’achève sur le travail titanesque de création du
monde qu’il reste à faire.
-
Parodie de la déesse de Vénus de Rimbaud
-
Personnages mythologiques « Brasier » paru en mai 1908 sous le titre
initial « Le Pyrée ».
Personnages médiévaux « Merlin et la vieille femme »
« La chanson du mal aimé » avec des références à Ulysse, à la Bible et à
la mythologie hindoue.
-
Rôle des rimes dans la musicalité des poèmes même lorsque le poète prend des
libertés : « la courbe de tes yeux » dernier vers de chaque quintils.
Inspirations des poètes contemporains qui viennent de ceux du passé : Jacques
Jouet qui reprend la forme de la « morale élémentaire » de Queneau, datant de
1970 (OULIPO).
Baudelaire a tout de même des formes fixes dans certains de ses poèmes comme
dans les Fleurs du mal comme « A une passante » qui fait partie de nombreux
sonnets du recueil.
Il y a également un coup de foudre dans « A une passante »
qui fait partie des thèmes lyriques.
Le lyrisme nouveau prend son essor sur le quotidien, la recherche de soi et une
aspiration à la spiritualité.
« Crépuscule » inscrit le nom de « Mademoiselle Marie Laurencin »
« Annie » est le titre d’un poème qui évoque le départ d’Annie Playden pour les
Amériques.
« La chanson du mal aimé » évoque le voyage à Londres de Guillaume
Apollinaire qui tente de reconquérir Annie.
« L’émigrant de Landor Road », le titre mentionne le nom de la rue où vivait
Annie Playden.
Elle figure dans tous les poèmes des « Rhénanes » inspirés par
son voyage en Allemagne, où il l’a rencontrée.
Alcools est un recueil de souvenir comme le montre les poèmes « Le
Voyageur » : « J’ai eu le courage de regarder en arrière », ou encore « Cors de
chasse ».
Le poème « Zone » est principalement écrit à la 2nd personne car le poète
s’adresse à lui-même.
La dédicace de « La Chanson du Mal Aimé » par le symbole de phénix qui
considère l’amour comme un cycle fécond de mort et de renaissance.
MODERNITE :
L’absence de ponctuation -> s’affranchit de siècles de tradition poétique mais
justifie cela en affirmant : « le rythme même et la coupe de vers voilà la
véritable ponctuation et il en n’est point besoin d’autres ».
Le lecteur sera alors
acteur de la lecture et plusieurs sens de compréhension sont alors possibles.
La liberté de la métrique des vers comme dans le poème « Chantre » qui ne
possède qu’un seul vers.
Un détournement....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Roland Barthes et le plaisir du texte
- Un critique contemporain écrit (R. Barthes, Le plaisir du texte, Éd. du Seuil, 1973, g. 85) : « Pourquoi, dans des œuvres historiques, romanesques, biographiques, y a-t-il (pour certains dont je suis) un plaisir à voir représenter la « vie quotidienne » d'une époque, d'un personnage? Pourquoi cette curiosité des menus détails : horaires, habitudes, repas, logements, vêtements, etc.? » Avez-vous, vous aussi, au cours de vos lectures, ressenti ce plaisir qu'évoque Roland Barthes? En vous
- Un critique contemporain écrit (R. Barthes, Le plaisir du texte, Ed. du Seuil, 1973, p. 85) : « Pourquoi, dans les œuvres historiques, romanesques, biographiques, y a-t-il (pour certains dont je suis) un plaisir à voir représenter la « vie quotidienne » d'une époque, d'un personnage ? Pourquoi cette curiosité des menus détails : horaires, habitudes, repas, logements, vêtements, etc. ? ». Avez-vous, vous aussi, au cours de vos lectures, ressenti ce plaisir qu'évoque Roland Barthes ? En
- Dissertation Roland Barthes
- Un Roland Barthes entre le texte et l'oeuvre