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dissertation sur le rouge et le noir: Dans quelle mesure, peut-on dire que Julien Sorel est un personnage romantique ?

Publié le 31/05/2023

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« Exemple de dissertation sur Le Rouge et le Noir Stendhal, Le Rouge et le Noir Dans quelle mesure, peut-on dire que Julien Sorel est un personnage romantique ? Romantisme est un mouvement littéraire apparu à la moitié du XIXe siècle.

Il privilégie l'expression des sentiments, des émotions, et la communion avec la nature.

Les romantiques français s'opposent au classicisme, auquel ils reprochent l'importance accordée aux règles théoriques, à l'ordre et à la clarté.

Par ailleurs, les bouleversements politiques de la Révolution de 1789 ont transformé la société française, puis l'arrivée au pouvoir de Napoléon suscita un vit espoir chez les jeunes gens nés au début du siècle, appelés par Musset les « enfants du siècle ». Mais l'épopée Napoléonienne eut un dénouement tragique : l'Empereur chuta à Waterloo en 1815, emportant avec lui les espoirs de gloire.

Ainsi, le héros romantique est un porte-parole de cette génération qui souffre. Le Rouge et le Noir de Stendhal, œuvre phare du XIX° siècle, narre l'histoire d'un singulier personnage, Julien Sorrel, fils de charpentier ambitieux qui cherche à s'élever dans la société et qui, de ce fait, fait figure d'un héros typiquement romantique.

Mais l'est-il réellement ? Prouvons d'abord que Julien est un personnage romantique.

En effet, il présente toutes les caractéristiques des héros de ce courant littéraire.

Nous développerons chacune d'elle en les mettant en relation avec l'histoire et la personnalité de Julien. 1) Premièrement, le personnage romantique n'hésite pas à exprimer ses sentiments, souvent très forts, et résultant d'un mal de vivre appelé « mal du siècle » : il ne se sent pas à sa place dans la société. Julien est effectivement souvent en proie à de puissants sentiments, comme lorsqu'il tire sur Mme de Rênal lorsque celle-ci menace de gâcher le bonheur qu'il avait enfin trouve en avouant leur relation dans une lettre.

Il est parfois prit d'excès de désespoir, notamment lorsque Mathilde de La Mole joue avec son cœur : l'idée du suicide lui passe même par la tête, et il manque de la tuer, elle aussi, dans un accès de douleur psychologique.

Il passe souvent d'états de bonheur extrême à un malheur profond, et dans la première partie du roman, surtout, ses accès de passion et de sensibilité semblent parfois le gouverner : ses sentiments le rendent maladroit lorsqu'il séduit Mme de Rênal, par exemple.

Enfin, il est vu comme un personnage très sensible par Stendhal dans la phrase « 1 Jamais il ne fera un bon prêtre, ni un grand administrateur.

Les âmes qui s'émeuvent ainsi sont bonnes tout au plus à produire un artiste.

». Par ailleurs, il n'est heureux qu'en dehors société, où il ne se sent pas à place et se voit contraint de jouer un rôle.

Dans la première partie, lorsqu'il se rend chez son ami Fouqué à pied par exemple, il se cache dans une grotte où il sent libre et en sécurité.

Il y est réellement heureux et n'a pas besoin d'être hypocrite.

A la fin du roman, alors qu'il est condamné à mort, il est plus heureux qu'il ne la jamais été, car il oublie son ambition et l'idée de « devoir » qu'il s'était imposé.

Il profite de ses derniers instants, peut enfin être lui-même et être aimé. De plus, il est souvent malheureux à cause de l'hypocrisie et du jeu de rôle imposes par la sociétés, notamment au séminaire.

Or cet endroit est le miroir de la société : il y est très vite mis à l'écart, il s'y ennuie et se sent seul, malheureux.

Les séminaristes ont peur de son intelligence et le rejettent.

Il commence alors un jeu de rôle pour se faire accepter. 2) Cette sensibilité et ce mal de vivre rend le héros romantique isolé et insatisfait.

Il a donc tendance à fuir la réalité, et est également très ambitieux.

Julien est effectivement un personnage isolé, car dès le début, nous découvrons qu'il ne se sent pas à sa place dans sa famille.

En effet, dans le chapitre 4 s'intitulant « un père et un fils ».

Le passage : « le père Sorel appela Julien de sa voix de stentor : personne ne répondit (...) au lieu de surveiller attentivement l'action de tout le mécanisme, Julien lisait » nous prouve que ce dernier est rêveur, mais également que ses centres d'intérêts sont différents de ceux de son père, car il préfère lire plutôt que faire ce qui lui a été demandé. Julien est un personnage ambitieux qui fuit la réalité.

En effet, il n'est rien de plus que le fils d'un paysan, mais il rêve de gloire, il désire se faire une place dans la société, « faire fortune » afin de quitter le monde dans lequel il vit au plus vite « un jour il serait présenté aux jolies femmes de Paris ».

Son ambition peut être considéré comme irréalisable : effectivement, il idéalise sa vie en essayant de devenir comme Napoléon Bonaparte, son idole « Julien ne passait peut-être pas une heure de sa vie sans se dire que Bonaparte, lieutenant obscur et sans fortune s'était fait le maitre du monde avec son épée ».

Dans cet extrait, nous pouvons constater que Julien veut être comme Napoléon, il souhaite dominer le monde : son adoration pour ce personnage emblématique est sans limites, Il aimerait pouvoir bénéficier du destin hors du commun de cet officier.

Il est souvent en train de rêver et de s'imaginer un futur glorieux. De plus, son ambition peut se retranscrire par le fait qu'il tente de séduire des femmes séduisantes, appartenant à une classe sociale supérieure à la sienne : Mme de Rénal ainsi que Mathilde de La Mole.

En les séduisant, 2 c'est comme s'il essayait de se prouver qu'il peut attirer des gens de la haute société. D'ailleurs, le personnage romantique accorde une importance capitale au moi, c’est-à-dire qu'il a un amour propre très prononcé.

Cette caractéristique est bien présente chez Julien qui est très orgueilleux, et dont l'amour propre est très souvent mentionné.

Il est convaincu d'être amené à faire de grandes choses, et ne veut pas uniquement une ascension sociale, mais aussi du respect, de la grandeur, du mérite.

Il aspire à de grandes actions héroïques.

Il possède une forte volonté d'être quelqu'un.

Il ne veut pas seulement être riche, ou bien vivre : on le voit lorsque son ami Fouqué, marchand de bois, lui propose de devenir son associé, ce qui lui aurait permis une bonne situation.

Il refuse, car « il perdrait lâchement sept ou huit années (...) mais, à cet âge, Bonaparte avait fait ses plus grandes choses », et il se sent lui aussi promis à de grandes choses.

Il se compare également à Médée lorsqu'il craint d'être déshonoré par les prétendants de Mathilde, en citant la phrase « au milieu de tant de périls il me reste MOI ».

Il s'affirme donc.

Il a d'ailleurs une haute opinion de lui-même, et est facilement vexé lorsqu'il considère quelque chose comme étant rabaissant. Il désire aussi être indépendant, et ne veut servir personne : il doit se faire violence pour être précepteur chez M.

de Rênal ! De plus, il méprise les nobles, même s'il veut le devenir. Par ailleurs, lors de ses conquêtes amoureuses, le bonheur lié à la satisfaction de l'amour propre domine : quand il séduit Mme de Rênal, il assimile cela à une guerre, c'est son « devoir » de lui prendre la main. Avant d'être réellement amoureux, il est heureux d'être aimé d'une femme si distinguée, si bien habillée, de cette catégorie sociale, ce qui est visible dès leur première rencontre, où il est satisfait de se trouver près d'une femme si bien vêtue, et qu'elle soit si douce avec lui.

Nous le remarquons également lorsqu'il découvre que Mathilde s'intéresse à lui : son amour propre est satisfait, il est honoré de battre tous ses prétendants pourtant si distingues, riches, etc. Il n'est pas amoureux d'elle au début.

De plus, lorsque Mathilde lui avoue à nouveau son amour il n'en pense pas moins : « La voilà donc, cette orgueilleuse, à mes pieds ! ». 3) Napoléon joue une grande importance dans ce roman : il est adulé par Julien dont.... »

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