Dissertation sur l'enfance: « Le génie, n’est que l’enfance retrouvée à volonté », soutient Charles Baudelaire
Publié le 03/01/2023
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«
DISSERTATION : FRANCAIS
« Le génie, n’est que l’enfance retrouvée à volonté », soutient Charles Baudelaire
Ce qui se rapporte à la citation du philosophe allemand Nietzsche extraite de Par-delà le
bien et le mal : « Maturité de l’homme : cela signifie avoir retrouvé le sérieux que l’on mettait
dans ses jeux, enfant.
» Ici Nietzsche donne une définition de ce qu’est la maturité de
l’homme.
Tout d’abord la notion de maturité rapporte au fait d’avoir un certain recul sur les
situations auxquelles on peut être confronté, il y’ a une dimension de sérieux, d’expérience,
de sagesse dans la maturité.
Tel le fruit qui mûrit, l’homme gagne en maturité.
Le terme
« retrouvé » symbolise la perte, ce qui implique donc une rétrospection de l’homme sur son
enfance afin de retrouver ce qu’il a perdu.
A savoir le « sérieux » qu’il mettait à jouer, ce
terme désigne une certaine concentration de l’enfant, une rigueur qu’a l’enfant lorsqu’il joue.
Le terme de sérieux associé à celui de jeux peut sembler de prime abord un peu paradoxal,
car de notre point de vue les jeux enfantins n’ont rien de très sérieux, et pourtant ils le sont
pour l’enfant.
Le jeu prend une place très importante dans l’enfance, la vie de l’enfant est
rythmée autour du jeu, son éduction débute par le jeu, il découvre le monde en jouant,
l’enfant met donc toute son attention et son application dans ses jeux.
C’est donc un
phénomène rare de la vie de l’homme qu’on ne retrouve que durant son enfance et qu’il doit
retrouver pour s’épanouir davantage.
De ce fait, nous envisagerons en quoi, aussi
paradoxalement que cela puisse paraître, la vie doit être abordée par l’homme de la même
manière qu’il abordait ses jeux, étant enfant.
A la lumière de Emile ou De l’éducation de Jean
Jacques Rousseau, d’Aké, les années d’enfance de Wole Soyinka, et des Contes
d’Andersen, nous verrons dans un premier temps qu’il semble que l’homme gagnerait à
aborder la vie à la manière de ses jeux d’enfant,
Dans un premier temps il semble que l’homme gagnerait à aborder la vie à la
manière de ses jeux d’enfants.
En effet, il existe certaines facultés qui se développent naturellement chez l’enfant
que se soit au contact d’autres enfants, ou encore par imitation des adultes ou des
éducateurs.
Au chapitre II de Aké, les années d’enfance, le petit Wole avec la complicité de
certain de ses camarades de classe et de son ami Osiki réalisent une balançoire à partir d’un
banc branlant de leur classe et se succèdent chacun leur tour pour y jouer : « Je remarquai
que l’un des bancs n’était pas d’aplomb et qu’il faisait balançoire lorsqu’on s’asseyait près
des extrémités.
C’était une invitation très claire et avec l’aide d’autres enfants nous le
transportâmes […] pour obtenir une vraie balançoire.
» Ici les enfants ont donc eu recours à
leur imagination et à leur créativité dans le seul but de se divertir.
Ainsi, l’enfant met en place
des facultés telles que l’inventivité et l’imagination au service de son divertissement, faisant
preuve d’enthousiasme et d’implication, qui constituent des qualités primordiales chez
l’Adulte mûr.
De la même manière, Jean Jacques Rousseau dans l’Emile met en avant la
résilience dont peut faire preuve le petit homme lorsqu’il s’amuse : « Dans tous les jeux où ils
sont bien persuadés que ce n’est que jeu, ils souffrent sans se plaindre, et même en riant, ce
qu’ils ne souffriraient jamais autrement, sans verser des torrents de larmes ».
Dès lors pour
le bambin, toute situations même désagréable, si elle est placée sous le signe de
l’amusement ou du divertissement devient facile à endurer et subie avec patience.
D’autre part, l’enfant est capable de faire fi du regard des autres garantissant son
assurance et sa confiance en lui, grâce à son innocence.
Ainsi, dans le conte Le vilain petit
canard, Andersen dépeint l’effet que le regard des autres a sur le jeune cygne adopté par
une canne.
En effet puisqu’il est traité durement parce qu’il est laid, l’idée qu’il se fait de lui-
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même est basée sur celle qu’il perçoit à travers le regard des autres, et ce n’est qu’à la fin du
conte que grâce à son innocence il parvient à se libérer du regard des autres et qu’il se
transforme en un magnifique cygne.
Dès lors, son mépris de l’opinion que les autres se
faisaient sur lui, lui a permis de gagner en maturité et d’augmenter son assurance.
De la
même manière, dans Aké ou les années d’enfances, lorsque le petit Wole âgé de trois ans
se rend à l’école pour la première fois poussé par sa soif de s’instruire et dans le but de
ressembler à son père Essay, celui-ci trop jeune pour aller à l’école sait qu’il risque les
railleries des ses aînés ainsi que les réprimandes du maître.
Néanmoins il se moque du
regard des autres et met tout en œuvre pour parvenir à son but : celui d’apprendre à lire et à
écrire.
Par conséquent à l’image du petit Wole et du vilain petit canard, il semble que
l’homme grandissant en maturité doit pouvoir mettre tout ce qu’il faut en œuvre pour parvenir
à ses fins, parfois même au détriment de sa propre image, et adopter la manière d’être
innocente d’un petit enfant.
Enfin retrouver le sérieux qu’on mettait dans ses jeux d’enfants c’est aussi recouvrer
cette soif d’apprendre et cette capacité qu’ont les futurs adultes à tirer des leçons de
l’expérience que leur offre le jeu.
Ainsi au chapitre IV d’Aké, lorsque Nubie cherche à laver le
petit Wole de force comme chaque fois que celui-ci prend son bain, celui-ci parvient à
remporter son « combat » grâce à une tactique qu’il a développé par le biais de son
expérience : « Alors j’essayai ma tactique habituelle : je fléchis le genou et, pendant ce court
instant de répit, lui envoyait un bon coup de tête dans l’estomac.
» L’expérience acquise par
le petit Wole lui a donc permis de s’extraire d’une situation qu’il ne trouvait guère agréable.
Dès lors il semble que l’enfant sait faire preuve d’une véritable capacité d’adaptation lorsqu’il
se trouve face à certaine situation complexe, et parvient à trouver la solution aux situations
les plus inextricables dans lesquelles il se trouve.
Par conséquent, cette flexibilité est
souvent la marque de l’homme mûr qui doit pouvoir s’adapter, quel que soit le sort que lui
réserve la vie.
De surcroît, Dans le conte d’Andersen : La cloche, alors que tous ont renoncé
à trouver d’où venait le bruit de cloche mystérieux, seul le fils du roi et le garçon pauvre
persévère dans leur recherche jusque-là infructueuse, poussés par leur soif
d’apprendre : « Et, s’accrochant aux racines, aux branches, aux angles des roches, au milieu
des couleuvres, des crapauds et autres vilaines bêtes, il grimpa et il arriva au sommet,
haletant, épuisé.
» Par conséquent l’adulte mûr doit parvenir à l’image de l’enfant qui se
divertie à développer les facultés qui lui permettrons de poser un regard réfléchi et poser sur
le monde qui l’entoure.
Dès lors il semble donc que l’homme gagnerait en maturité s’il parvenait à retrouver
ses facultés qui faisaient de lui un enfant impliqué, faisant preuve de confiance en soi et
d’assurance dans ses jeux tout en ayant soif d’apprendre et en étant capable de tirer
aisément des leçons de son expérience personnelle, en les appliquant à sa nouvelle vie
d’adulte.
Pourtant, essayer de retrouver les facultés autrefois mises en place lors des jeux
d’enfant pour gagner en maturité semble paradoxale, puisqu’il semble difficile de comparer la
vie à un jeu enfantin.
En deuxième analyse, on peut traiter du fait qu’on ne peut rester dans un monde
imaginaire, qui pourtant et celui que l’on affectionne le plus étant enfant.
En effet une
confrontation avec le monde réel est nécessaire pour développer ses facultés et évoluer en
tant qu’individu dans le monde qui nous entoure.
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Chez Wole Soyinka, on peut relever dans Aké, les années d’enfance, : « « S’esquiver
et aller se cacher dans un coin tout seul pour lire, lire et lire, c’est tout ce qu’il sait faire.
Il fait
semblant de s’occuper avec des livres parce qu’il est incapable de faire quoi que ce soit
d’autre.
» ».
Ici, la mère du petit Wole met en avant le fait que ce dernier est tellement plongé
dans ses lectures, dans le monde de ses livres, qu’il en oublie ou ignore, l’existence du
monde extérieur, il n’y développe aucunes compétences qui lui seraient pourtant plus utiles
dans sa future vie d’adulte.
En effet, sa mère ici s’inquiète de la tendance qu’a son fils à la
rêverie car elle craint qu’il soit déconnecté du monde réel, qu’elle sait plus exigeant que le
monde imaginaire.
En revanche, on peut relever....
»
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