DlABATÉ (Massa Makan)

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)DIA BA TÉ Massa Ma kan ( 1938-1988).

Ce Malinké, né dans la région de Kayes au Mali, s'est consacré après des études secondaires à Conakry et des études supérieu­ res en Europe, à la défense et illustration de la culture populaire malienne, d'abord comme chercheur à l'Insti­ tut de recherches en sciences humaines de Bamako, puis comme responsable de la culture au miniistère de l' Infor­ mation, enfin à Dakar, au service de l'Unesco.

Son œuvre comprend d'abord des transcriptions heu­ reuses : Si le feu s'éteignait (1967), Janjon et autres chants populaires du Mali ( 1970), Ka la Jata ( 1970), la Dispersio!l des Man.deka (1970, avec Cissé Diango), l'Aigle et l'Epervier ou la Geste de Sunjata (1975).

Il y marche sur les traces de Bâ, mais surtout de Niane.

L'his­ toire héroïque, à base de généalogies, est scrupuleuse­ ment recueillie, offrant de la tradition orale une pré­ cieuse photographie, qui permettra de fécondes recherches ultérieures.

La transposition dans une forme théâtrale moderne d'épisodes héroïques de l'histoire marque une étape vers la création littéraire.

Dans Une si belle leçon de patience (1970), i 1 met en scène 1' histoire de Samory.

Diabaté, qui écrit aussi en bambara, a fait passer dans la narration romanesque la succulente vie populaire de la région de Kita.

Il a réussi avec le Lieutenant de Kouta (1979) un récit plein de pittoresque et d'une verve toute rabelai­ sienne.

Le propos, sous un aspect de farce, est moralisa­ teur, à la manière des fabliaux.

Le caractère didactique et populaire de cette création est confirmé par le Coiffeur de Kouta (1980), où Dia ba té, derrière la création de types pittoresques, peint la vie et les problèmes de toute une communauté, et par Comme une piqûre de guêpe (1981).

O.

BIYIDI. »