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Docteur Michel KLEIN, Ces bêtes qui m 'ont fait homme

Publié le 25/02/2011

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Docteur Michel KLEIN Qu'est-ce qui me fait courir tous les jours de la semaine, et souvent la nuit, et même le dimanche, vers ce lion blessé, ce tigre qui boite, cet ours éventré ou ce rhinocéros qui a un panaris? Qu'est-ce qui me pousse dans la cage aux lions ? Qu'y a-t-il donc entre les fauves et moi ? Après plus de vingt ans de relations étroites avec ces bêtes, dites féroces, on finit par se poser des questions. Que m'ont-elles fait comprendre? Sont-elles des brutes, des mécaniques sans âme? Et moi-même une sorte de dompteur, armé du bistouri et de la seringue au lieu du fouet et du tabouret traditionnels, les dominant par la seule force de l'intelligence et des moyens matériels? Ne serions-nous pas, au contraire, plus proches qu'il ne semble? Telle Zora, la tigresse, qui me lèche la main tandis que je palpe sa patte blessée ; non, ce n'est pas une brute. Son coup de langue, c'est tout un message d'intelligence, de coopération, d'affection. Et cet éléphant qui me tripote gentiment les cheveux du bout de sa trompe, pendant que j'enlève dans sa patte une tumeur grosse comme deux poings, il me communique lui aussi à sa manière toutes sortes de choses. Il me dit sans doute que nous ne sommes pas l'un pour l'autre des étrangers, qu'entre l'homme et la bête il y a des liens profonds et que nous sommes tous frères. Ce sont les animaux autant que les hommes, du plus petit chien Yorkshire jusqu'aux colosses de la nature, tigres sibériens ou éléphants d'Asie, qui m'ont fait ce que je suis.

C'est en les approchant, en les découvrant, en les soignant que je me suis accepté comme homme. Parce que j'ai découvert auprès d'eux que j'étais moi-même un animal. Parce qu'en reconnaissant chez moi et chez mes semblables certaines vertus animales, j'ai mieux supporté nos défauts humains. Je crois donc que, si ma vie est aussi pleine d'animaux, d'un dimanche à l'autre, ce n'est pas seulement parce que le métier l'exige... C'est pour satisfaire une passion qui m'est venue peu à peu et n'a jamais cessé de grandir : rendre à l'animal sa place sur notre planète dominée par les hommes, une place que nous lui faisons perdre de plus en plus en le détruisant et en saccageant son habitat. Car l'homme sans l'animal se condamne à l'inhumanité. Ma tâche est alors de le protéger, de le rapprocher de nous, de le faire connaître et aimer. Docteur Michel KLEIN, Ces bêtes qui m 'ont fait homme. sujets au choix Vous traiterez l'un des trois sujets suivants en une trentaine de lignes : 1) Relevez une idée présentée par le texte et développez-la en rillustrant par des exemples. 2) Vous est-il arrivé de soigner un animal blessé? Racontez. 3) Analysez les raisons pour lesquelles le docteur Klein aime son métier de vétérinaire.   

« plus menacées.

(Par ex.

: les bisons d'Europe, les bouquetins, les antilopes, les marsupiaux d'Australie, certainsoiseaux exotiques...) — Les causes de ces destructions sont diverses : chasses sauvages, défrichements incontrôlés, modificationsécologiques, perturbations des milieux naturels. — Les remèdes apportés sont parfois douteux, telle l'implantation incontrôlée de parcs zoologiques, parfois dirigéspar des personnes incompétentes, et dont la finalité réelle est souvent commerciale. — Plus sérieux sont les parcs nationaux, où les conditions matérielles et humaines sont réunies pour une réelleprotection de la faune. c) Reportez-vous au livre du docteur Klein où vous trouverez de nombreuses anecdotes illustrant la thèse del'auteur.

Notez bien qu'à la différence de ces misanthropes qui n'aiment les animaux qu'en raison de leur haine del'Homme («Plus je fréquente les hommes, plus j'aime les animaux...»), le vétérinaire prétend ici montrer la nécessairecomplémentarité de l'homme et de l'animal, leur solidarité profonde.

Sujet 2 • Vous devez ici évoquer une expérience personnelle.

Attention à l'invention dans ce domaine : l'invraisemblancevous guette. • Vous trouverez un excellent exemple de ce que l'on attend de vous, dans le roman d'Anne Philipe, Spirale.

Desenfants entreprennent de soigner un oiseau blessé et parviennent à le sauver... Sujet 3 • L'ensemble des thèmes relevés dans le texte (cf.

sujet 1) constitue la meilleure réponse à la question. • La paraphrase est, bien sûr, à éviter.

Pour ce faire n'hésitez pas à donner votre point de vue sur chacune desidées exprimées, au lieu de vous borner à en faire l'inventaire.. »

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