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Dom Juan, scène d'exposition

Publié le 13/06/2015

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DON JUAN, Molière Ce texte est la scène d'exposition de Dom Juan de Molière, tragi-comédie écrite en 1665 et inspirée du mythe créé par l'Espagnol Tirso de Molina. Molière, auteur de nombreuses pièces de théâtre au XVII° siècle, est classé parmi les représentants du classicisme. Le classicisme se caractérise par l'importance donnée à la clarté, la raison, la mesure, les codes et la morale, ainsi que l'imitation des Anciens et la fréquente référence à l'Antiquité. Tout comme Tartuffe, Dom Juan subit rapidement la censure après quelques représentations. (accroche avec informations sur l'oeuvre)  L'extrait présenté ici se situe à la fin de la scène d'exposition de la pièce. Sganaralle se lance dans une longue réplique lors de sa discussion avec Gusman, le valet de Done Elvire, dans laquelle il dresse un portrait sans concession de son maître. I. Une scène d'exposition Si à plus d'un titre cette scène peut nous surprendre du fait de cette ouverture originale par une tirade faisant un éloge paradoxal, celui du tabac, il n'en est pas moins que cette première scène peut se lire comme une scène d'exposition. En effet, cette scène commence par éveiller la curiosité du lecteur par un éloge paradoxal qui annonce une tonalité comique, elle reprend la traditionnelle discussion entre personnages qui se doivent de présenter la situation et Sganarelle fait le portrait de son maître, en cela il présente le héros. 1) Un éloge paradoxal La scène s'ouvre donc sur une tirade de Sganarelle, valet du héros, qui va faire l'éloge du tabac. Il reprend ainsi un jeu inventé par les humanistes qui s'amusaient à faire un éloge iro...
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« discours en prenant un ton sentencieux, avec, par exemple, l’emploi de « qui vit sans tabac n’est pas digne de vivre » et en proposant un discours très construit ayant la forme d’un raisonnement, même si celui-ci est totalement absurde.

Il expose donc sa thèse, ses arguments avant d’illustrer par un exemple.

Or, la thèse , marqué par des arguments hyperboliques, est ridicule (« il n’est rien d’égal au tabac », le tabac est donc un bien)(« Non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains, mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l’on apprend avec lui à devenir honnête homme » repris par « tant il est vrai que le tabac inspire des sentiments d’honneur et de vertu à tous ceux qui en prennent ») sous couvert d’un rapport de conséquence lient ensemble des éléments parfaitement étrangers les uns aux autres.

De même, l’exemple utilisé sous forme de question rhétorique illustre une pratique mais pas les arguments faisant du tabac un maître de vertu et d’honneur.

Il insiste dans son exposé philosophique sur la dimension morale du tabac, qui est soulignée par le champ lexical de la morale (« vertu », « honnête », « honneur », « vertu »), ce qui est risible car la morale et le tabac n’ont rien en commun. Dès l’ouverture, Molière s’en prend à ses éternels ennemis, la Compagnie du saint sacrement.

Si l’éloge du tabac parait n’être qu’une parodie burlesque et un choix original pour surprendre le spectateur, il met aussi en lumière un objet de controverse.

Le tabac à priser était, en effet, considéré par certains comme un remède mais il était condamné par la Compagnie du saint sacrement, en faire l’éloge est donc s’opposer à eux ostensiblement.

De plus, associer les vertus morales prônées par le catholicisme à la prise du tabac est encore une façon de s’en moquer et de les ridiculiser. Cet éloge paradoxal est un début de scène d’exposition surprenant néanmoins il introduit le registre comique et aiguise la curiosité du lecteur ou du spectateur. 2) Une scène pour exposer la situation Le choix de mettre en scène deux personnages pour exposer la situation au début de la pièce n’est, par contre, en rien original.

En effet, le dramaturge choisit souvent de débuter sa pièce par une discussion entre un maître et son valet, comme dans L’ile des Esclaves .

Ici, Molière préfère susciter la curiosité du spectateur quant. »

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