Dorgelès Commentaire composé les croix de bois
Publié le 29/11/2023
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«
Commentaire composé les croix de bois
Introduction :
Les Croix de bois est un roman écrit par Roland Dorgelès et publié en 1919.
Le
roman est inspiré de l'expérience vécue par Dorgelès durant la Première
Guerre mondiale.
Dans Les Croix de bois, l’écrivain raconte le quotidien des
soldats de l'armée française pendant la guerre.
L’oeuvre est composé de
différents chapitres qui se succèdent.
Aussi, le titre « Les Croix de bois »
provient des croix en bois que les soldats dressaient , le long des chemins du
front, sur les cadavres de leurs camarades tombés au combat.
L’extrait que
nous étudierons se situe à la fin du chapitre XV et fait figure de tension car il
s’agit de la mort d’un des protagonistes.
Après une nouvelle offensive intense
de la part des allemands , le narrateur nous dépeint la situation des blessés en
faisant une focalisation sur Gilbert Demachy.
Il s’agira de savoir comment le narrateur en nous annonçant la mort prochaine
de Gilbert Demachy nous expose l’absurdité de la guerre ? Nous verrons
d’abord un soldat en proie à la souffrance puis l’annonce d’une mort prochaine
et enfin une scène macabre, conséquence de la guerre.
I/ Un soldat en proie à la souffrance
Dans un premier temps nous avons face à nous un soldat qui est en proie à la
souffrance.
A.
L’évocation de la douleur physique
Sa souffrance est une douleur physique et morale.
Nous avons au début du
texte: « Les idées , sous ses temps, battaient comme une fièvre ».
Il y a ici
une comparaison des idées avec la fièvre.
Ainsi, de la même manière que la
fièvre fait souffrir le malade, ici ses idées , ses pensées le tourmentent.
Aussi,
le verbe battaient qui est à l’imparfait de l’indicatif met en évidence la douleur
que le protagoniste pourrait ressentir ainsi que son aspect duratif dans le
temps.
Le comparaison avec la fièvre est bien ficelé car avec la fièvre on a une
idée d’intériorité qui es le propre même des pensées.
Egalement, sa douleur est morale, puisqu’il est tourmenté par des pensées
négatives.
Il dit en effet: « C’était pour le punir … puis un peu plus loin : « lui
aussi on le laisserait mourir ».
Ces idées ne le quittent plus au point que sa tête soit je cite ligne 29
« obscurcie ».
L’adjectif qualificatif à fonction épithète met en évidence le fait
qu’il ait de mauvaises pensées et que cela le tourmente.
B.
Gilbert, tourmenté par un spectre
Non seulement Il est tourmenté par ces pensées négatives mais également
par le spectre du blessé qu’il n’ a pas sauvé la veille.
Il dit en effet: « Il pensait
toujours à cet homme qui avait crier toute la nuit ».
Le verbe l’obsédait met en
évidence le tourment dans lequel il est et le faite qu’il soit harcelé par le
souvenir du trépassé.
Il dit même: « Si j’arrive à ne plus penser à lui , je suis sauvé ».
Comme si le
faite de penser à lui pourrait éventuellement l’entrainer dans la mort.
Tel le
spectre dans le don Juan de Molière.
C.
La peur la mort
Aussi, c’est le faite qu’il ait peur de la mort qui le fait souffrir.
Il dit : « Il ne
fallait pas dormir, il ne fallait pas mourir ».
Le parallélisme met en exergue le
lien contingu de la mort au sommeil.
En effet, dans la mythologie grecque le
sommeil serait le frère de la mort.
Cette peur de la mort ajoute au texte un effet pathétique.
Il lutte contre la
mort via la volonté de vivre en utilisant un verbe de volonté a savoir « je
veux ».
Il est même comparé à un enfant ce qui augmente le pathos puisqu’il
dit: « comme un enfant en larmes que son chagrin va endormir ».
II/ L’annonce d’une mort prochaine
Mais c’est justement l’évocation de la mort qui nous annonce sa mort
prochaine par le biais d’
A.Le début de la folie
Un délire.
En effet en psychiatrie un délire se traduit comme une perte du
sens de la réalité, une perception erronée de cette dernière, ou bien une
confusion des idées..
Ici c’est le cas puisque le protagoniste ne sait plus ce qu’il dit.
Il dit en
effet: « C’était pour le punir ».
Selon lui, c’est pour le punir de ne pas avoir
chercher la veille le mourant qu’on ne viendrait pas le chercher aussi.
Nous
avons face à nous les prémisses du délire car n’est ce n’est pas une raison
valable et acceptée.
En effet, ce qu’il affirme n’est pas cohérent et manque de
rationalité.
On voit aussi qu’il commence à délirer puisqu’il voit les spectres
des ses amis : sulphart et Broucke.
Je cite: « Sulphart était devant lui , lançant
sa chanson à tue-tête.
Le petit Broucke dansait derrière, car il n’était plus
mort ».
Les points de suspension mettent en valeur l’aspect pathétique de la
scène.
De plus, Il ne sait même plus qui est sa mère: « les deux mamans se
confondaient: la sienne et celle que le mourant avait appelée toute la nuit ».
Ce qui est la traduction d’une perte de lucidité.
B.
La dissipation de l’espérance
On observe l’annonce de sa mort prochaine via une dissipation lente de
l’espérance.
Mais d’abord, Demachy à l’espoir de vivre car il dit : « les
brancardiers allaient certainement arriver, ou des renforts , quelqu’un ».
L’adverbe certainement montre bien qu’il a la conviction qu’on le sauverait ou
peut serait-ce pour se rassurer? Quoi qu’il en soit cette affirmation est la
traduction de l’espoir.
Puis, il dit aussi: « le visage offert à la pluie
bienfaisante » La pluie bienfaisante donne une lueur d’espoir puisque c’est la
pluie qui irrigue la terre....
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