Dossier complet surréalisme
Publié le 30/01/2013
Extrait du document
«
Le mouvement surréaliste a évolué dans un contexte économique, politique et social très rude :
l’après-guerre et la crise économique des années 1930.Après le premier conflit mondial le Surréalisme
semble se fixer pour objectif d’apporter aux pays touchés par la guerre un véritable renouveau.
Il
voulait faire de la France un pays neuf en insistant sur la nécessaire mobilité de l’homme (Manifeste
du Surréalisme).
Par la psychanalyse et la métempsychose, ce courant voulait effacer toute les horreurs
qu'avait pu produire la guerre dans les esprits.
Malgré la crise économique qui frappa le monde dès
1929, les surréalistes poursuivirent leur but si utopique.
Ils répandirent leurs idées en Europe, mais
aussi aux Etats-Unis : le plus grand surréaliste américain fut Man Ray.
Cette période qui s’étend de
1920 à 1930 fut appelée les "années folles" : de nouvelles techniques et une nouvelle vision de
l'humain y firent leur apparition, servant le Surréalisme ou servies par lui...Le surréalisme a été
fortement influencé par les travaux du psychanalyste Freud sur la liberté d’association, l’importance et
l’analyse des rêves et la révélation de l’inconscient.
Ces travaux furent très importants pour les
surréalistes dans leur mise au point de méthodes pour libérer l’imagination.
Quelles sont les orientations politiques des surréalistes ?
Les surréalistes souhaitent faire de leur mouvement une force de construction, et s'orientent,
politiquement, vers le communisme, parti révolutionnaire qui incarne pour eux le progrès, du moins
dans les premiers temps.
Très vite pourtant, les instances du parti communiste voient d'un assez
mauvais œil les idées libertaires des surréalistes (les communistes « classiques » adoptaient volontiers
une morale très conservatrice).
Certains quittent alors le parti de leur plein gré ou en sont exclus,
d'autres comme Aragon ou Éluard choisissent à l'inverse de s'éloigner du surréalisme.
Refus de la société
En vue des bouleversements historiques et idéologiques de ce début de siècle, on peut sans le moindre
doute affirmer que tous les surréalistes sont idéologiquement des rebelles, qui refusent notamment
l'académisme artistique et préfèrent laisser s'exprimer sans contrainte leur être profond.
Ils refusent
l'horreur de la guerre, refusent la morosité, refusent la dictature et le fait de se limiter à des règles
esthétiques hérités d'un passé qu'ils rejettent.
Mais plus simplement, ils rejettent la société et admirent
ceux qui, comme eux, ont déjà maudit leur monde trop conventionnel : Rimbaud, Apollinaire,
Nerval....
Cet amour du refus et du renouveau auquel ils aspirent semblent quasi-pathologique et tend
nécessairement vers la création, chaotique ou ordonnée, mais en tous les cas originale et puissamment
libertaire.
Fin mouvement.
Dans les années 1930, avec la montée du péril fasciste, le mouvement se disloque peu à peu ; Breton,
lui, affirme la pérennité de sa recherche.
Malgré cette rupture, le surréalisme apparaît comme le noyau
originel de quelques-unes des plus grandes œuvres poétiques (Éluard) et romanesques (Aragon) du
XXe siècle.
Techniques Innovantes
Cadavre exquis : Le Cadavre exquis est le plus célèbre des jeux surréalistes.
Pratiqué à partir de
1925, il consiste à composer des poèmes ou des dessins à plusieurs, chacun inscrivant un mot ou un
motif sur un papier plié, à l’insu des autres participants.
Les œuvres ainsi obtenues présentent des
rapprochements inattendus comme la phrase "le cadavre exquis boira le vin nouveau".
Max Ernst - Célèbes - 1921.
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