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Du Repentir - Montaigne

Publié le 14/01/2014

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Montaigne, « Du repentir », Essais, III, II - Analyse d'un passage Situe et introduis ton objet Dans cet extrait, au tout début de l'essai « Du repentir », l'on peut trouver trois axes de lectures distincts. Le premier est celui du changement perpétuel, qui introduit l'extrait, ainsi que l'essai. Le deuxième axe de lecture répond à la question « Pourquoi des "essais" ? ». Cet axe est nettement moins proéminent dans ce passage de l'essai, mais il a tout de même une importance certaine. Le troisième et dernier axe de lecture dans ce passage est celui de l'humaine condition, terme utilisé uniquement en fin d'extrait, mais idée présente à plusieurs points du texte. Nulle part dans cet extrait Montaigne n'écrit-il "changement perpétuel". En effet, il choisi la formulation "branloire pérenne", qui, s'il l'on recherche une définition moderne, signifie "mouvement de balançoire qui continue sans jamais s'arrêter. " De la, on peut aisément comprendre que Montaigne ne parle pas d'une balançoire sur laquelle des enfants jouerait, mais bien d'un mouvement, qui ne s'arrête pas, qui est donc perpétuel. Quel est le problème que pose une balançoire perpétuelle, problème philosophique dont Montaigne à l'inverse de moralistes, élude ? On se rend aussi rapidement compte que ce mouvement est métaphorique en continuant la lecture jusqu'à « Je ne peint pas l'être. Je peins le passage : non un passage d'âge en autre, ou, comme dit le peuple, de sept en sept ans, mais de jour en jour, de minute en minute figure formelle ici présente et qui mime l'idée de Montaigne ?». Cette citation, avec les exemples utilisés plutôt pour illustrer ce "branloire pérenne", (« la terre, les rochers du Caucase, les pyramides d'Egypte ») sont autant de preuves qu'il s'agit bien là d'un changement plus que d'un mouvement, car ces exemples seraient antithétiques dans le cas d'un mouvement réel. Ce mouvement perpétuel est illustré de manière sonore par la répétition de la syllabe "branl-" (« branloire pérenne »,  « branlent sans cesse », &laqu...
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« Arnaud Valloire – 3F4 – Français - Montaigne est en branle, en mouvement.

Montaigne dénie l’existence de la constance, qu’il considère comme un « branle plus languissant », c’est-à-dire un changement plus lent et long.

En ce sens, Montaigne rejoint Héraclite d’Éphèse, philosophe présocratique du cinquième siècle avant Jésus-Christ, qui a émit , des millénaires avant les Essais , la théorie du changement perpétuel.

En conclusion, l’auteur affirme que chaque chose est en changement à tout moment, malgré l’apparence de constance et immobilité, de là découle le deuxième axe de lecture.

La réponse à la question « Pourquoi des "essais" ? » a en effet un rapport avec le changement perpétuel de chaque chose et être.

Comme tout change tout le temps, Montaigne ne peut résoudre les choses c’est-à-dire ? v.

le rapport avec (en substance et de mémoire) je récite l’homme mais ne le forme pas , il ne peut que « peindre le passage », qu’y a-t-il comme figure de paradoxe que l’on a déjà trouvée auparavant dans cette formule (ici encore l’analyse de la forme te permettrait d’accéder au sens) c’est-à-dire qu’il ne peut pas écrire quelque chose de définitif, de durable.

Tous ses travaux sont valables uniquement pour une époque donnée, et pourr ait tout aussi bien être devenu faux le lendemain de leur écriture.

C’est bien pour cela qu’il déclare : « Je ne puis assurer mon objet.

Il va trouble et chancelant, d’une ivresse naturelle».

En personnifiant son « objet », c’est-à-dire son travail, son écriture, de la sorte, Montaigne nous explique que son texte n’est pas universel et n’est pas fait pour traverser les âges.

(C’est bien et juste d’observer la personnification mais quel est le rapport avec « traverser les âges » ? Reste un peu sur ce lexique de l’ivresse et ce qu’il peut bien vouloir dire.

Creuse les effets de l’alcool pour comprendre l’image.

Cela, nous l’avions déjà compris, mais le fait qu’il s’agisse « d’une ivresse naturelle » ajoute quelque chose.

En effet, cela exprime que c’est dans la nature des textes (pas des textes mais des objets analysés) d’être de cette manière oui ! On ne peut rien y faire, les Essais sont éphémères par nature et malgré tous les efforts du monde, on ne pourra pas les appliquer toujours.

C’est d’ailleurs pour ça. »

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