Devoir de Philosophie

Ecriture d'invention: Flaubert, L'Education sentimentale

Publié le 20/01/2013

Extrait du document

flaubert

Écriture d’invention:  Consigne: Rentrée chez elle, la femme au bandeau raconte à sa famille la prise des Tuleries à laquelle elle a participé. A la manière de Gustave Flaubert, vous écrierez ce récit en exprimant les émotions et les sentiments de cette femme. Vous veillerez à mêler description et narration.    Les hostilités durèrent encore toute la nuit. A quelques heures du jour, la femme aux bandeaux poussa la porte de sa maison. La pièce était sombre et humide, éclairée par une petite bougie. La femme s’avança jusqu’à la table et les deux chaises de bois vermoulu qui formaient presque l’unique mobilier de la maison. La première chaise était occupée par une jeune fille assoupie qui sursauta à son arrivée : __ « Mère! Où étais-tu? « La femme hissa son lourd panier jusque sur la table et s’affaissa sur la seconde chaise. Elle poussa un soupir et regarda sa fille. __ « Oh Anne, je t’en prie ne gueule pas comme ça «,...

flaubert

« __ « Eh bien sache que ta mère y était », claironna-t-elle.

Anne porta sur elle un regard interrogateur.

« Oui, j'y étais.

Ce fut une terrible bataille! ». Elle raconta comment partie faire des courses la veille, elle s'était retrouvée, rue des Champs Élysées, prise dans un flot d'hommes et de femmes en armes qui partaient vers les Tulleries.

La porte du palais avait été forcée, le roi et la reine s'étaient enfuient.

Les gens se ruaient dans l'immense bâtisse.

Dans la salle du trône, dont le plafond était tendu de velours rouge épais, dont les rideaux ornant les fenêtres étaient couverts de broderies, d'or et d'argent, certains se disputaient la place du roi sur le grand fauteuil.

A cet instant, elle se sentit envahit par un bonheur sans bornes : le peuple sur le trône, quelle victoire! On souleva le beau fauteuil et on le porta jusqu'à une fenêtre de laquelle il fût jeté.

On venait, avec la plus grande simplicité, de se débarrasser du roi, de la reine, des privilégiés, des hypocrites, des tyrans, de la monarchie! Alors, se laissant emporter par la frénésie générale, elle fit comme tous les autres : elle s'amusa.

Après tout, on venait de gagner! Elle courut avec d'autres jusqu'à la chambre de la reine.

Là, elle survola la pièce d'un regard exalté et s'arrêta sur une commode en bois des Indes.

Elle s'en approcha et fut émerveillée tant le meuble croulait sous les raretés et les objets précieux.

Perles d'ivoires, mouchoirs de batiste, coffret à bijoux couvert de saphirs semblables à de petites gouttes d'eau.

Sur la droite, une variété impressionnante de flacons et de bocaux contenant des liquides et des gels de couleurs et de parfums tous différents.

La femme ouvrit un des petits bocaux et se mit à badigeonnant avec soins ses bandeaux du gel clair et odorant.

Dans le même temps, d'autres non loin d'elle, jouaient aux cartes.

Elle s'était assise sur un petit tabouret et poursuivait son activité en se contemplant dans le miroir qui lui faisait face.

Par ce même miroir, elle pouvait voir se refléter la foule dans l'autre pièce.

Elle les regardait s'habiller d'étouffe précieuses, de beaux chapeaux, s'enrouler de jolis rubans. Qu'ils étaient beaux tous! L'excitation était à son comble. Puis soudain, l'atmosphère revêtit un air inquiétant.

Comme tout le monde, elle tenta de dérober ce qu'elle pouvait.

Mais les regards fous et les visages sombres commencèrent à l'inquiéter et abandonnant son tabouret, elle se précipita hors du palais sans oublier d'emporter quelques bricoles, bijoux et autres curiosités sur son passage bien sûr. __ « Tiens, regarde! », commença-t-elle en désignant le panier sur la table, « Anne, regarde! Mon Dieu, c'est. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles