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education sentimentale

Publié le 29/10/2012

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L'Education Sentimentale Résumé du roman 1840. Fréderic Moreau, un bachelier de 18 ans, aperçoit sur le bateau, qui le mène à sa ville natale de Nogent sur Marne, Mme Arnoux. Elle est la femme de Jacques Arnoux, un spéculateur débonnaire . Il échange avec elle quelques mots et un regard : c'est le coup de foudre. Cet instant le marquera à jamais. Elle lui avouera, très tard, qu'elle a partagé son amour, mais jamais ne lui cédera. Peut-être lors de leur ultime entrevue, 27 ans plus tard, a-t- elle un regret ? Entre temps Frédéric Moreau, devra d'abord se résigner à retourner vivre en province, en raison de la précarité de sa situation, avant qu'un héritage inespéré ne lui permette de vivre à nouveau à Paris. Il fréquentera ensuite Rosanette, une femme légère rencontrée lors d'un bal masqué . Ils auront un enfant qui mourra. Frédéric aura également une liaison avec Madame Dambreuse, veuve d'un banquier opportuniste. Deslauriers, son meilleur ami, épousera Louise Roque, qui aurait tant aimé épouser Fréderic. C'est pourtant avec Deslauriers, lui aussi accablé de désillusions, que Fréderic tirera "l'ultime leçon de leur éducation sentimentale : rien ne vaut les souvenirs et les illusions de l'adolescence". La rencontre de Fredéric et de Mme Arnoux Ce fut comme une apparition : Elle était assise, au milieu du banc, toute seule ; ou du moins il ne distingua personne, dans l'éblouissement que lui envoyèrent ses yeux. En même temps qu'il passait, elle leva la tête ; il fléchit involontairement les épaules ; et, quand il se fut mis plus loin, du même côté, il la regarda. Elle avait un large chapeau de paille, avec des rubans roses qui palpitaient au vent derrière elle. Ses bandeaux noirs, contournant la pointe de ses grands sourcils, descendaient très bas et semblaient presser amoureusement l'ovale de sa figure. Sa robe de mousseline claire, tachetée de petits pois, se répandait à plis nombreux. Elle était en train de broder quelque chose ; et son nez droit, son menton, toute sa personne se découpait sur le fond de l'air bleu. Comme elle gardait la même attitude, il fit plusieurs tours de droite et de gauche pour dissimuler sa manoeuvre ; puis il se planta tout près de son ombrelle, posée contre le banc, et il affectait d'observer une chaloupe sur la rivière. Jamais il n'avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait. Il considérait son panier à ouvrage avec ébahissement, comme une chose extraordinaire. Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé ? Il souhaitait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu'elle avait portées, les gens qu'elle fréquentait ; et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse qui n'avait pas de limites. Une négresse, coiffée d'un foulard, se présenta, en tenant par la main une petite fille, déjà grande. L'enfant, dont les yeux roulaient des larmes, venait de s'éveiller. Elle la prit sur ses genoux. " Mademoiselle n'était pas sage, quoiqu'elle eût sept ans bientôt ; sa mère ne l'aimerait plus ; on lui pardonnait trop ses caprices. " Et Frédéric se réjouissait d'entendre ces choses, comme s'il eût fait une découverte, une acquisition. Il la supposait d'origine andalouse, créole peut-être ; elle avait ramené des îles cette négresse avec elle ? Cependant, un long châle à bandes violettes était placé derrière son dos, sur le bordage de cuivre. Elle avait dû, bien des fois, au milieu de la mer, durant les soirs humides, en envelopper sa taille, s'en couvrir les pieds, dormir dedans ! Mais, entraîné par les franges, il glissait peu à peu, il allait tomber dans l'eau ; Frédéric fit un bond et le rattrapa. Elle lui dit : -- " Je vous remercie, monsieur. " Leurs yeux se rencontrèrent. -- " Ma femme, es-tu prête ? " cria le sieur Arnoux, apparaissant dans le capot de l'escalier. ... La dernière entrevue de Fredéric et de Mme Arnoux Il voyagea. Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l'étourdissement des paysages et des ruines, l'amertume des sympathies interrompues. Il revint. Il fréquenta le monde, et il eut d'autres amours encore. Mais le souvenir continuel du premier les lui rendait insipides ; et puis la véhémence du désir, la fleur même de la sensation était perdue. Ses ambitions d'esprit avaient également diminué. Des années passèrent ; et il supportait le désoeuvrement de son intelligence et l'inertie de son coeur. Vers la fin de mars 1867, à la nuit tombante, comme il était seul dans son cabinet, une femme entre. - Madame Arnoux ! - Frédéric ! Elle le saisit par les mains, l'attira doucement vers la fenêtre, et elle le considérait tout en répétant : - C'est lui ! C'est donc lui ! Dans la pénombre du crépuscule, il n'apercevait que ses yeux sous la voilette de dentelle noire qui masquait sa figure. Quand elle eut déposé au bord de la cheminée un petit portefeuille de velours grenat, elle s'assit. Tous deux restèrent sans pouvoir parler, se souriant l'un à l'autre. Enfin, il lui adressa quantité de questions sur elle et son mari. Ils habitaient le fond de la Bretagne, pour vivre économiquement et payer leurs dettes. Arnoux, presque toujours malade, semblait un vieillard maintenant. Sa fille était mariée à Bordeaux, et son fils en garnison à Mostaganem. Puis elle releva la tête : - Mais je vous revois ! Je suis heureuse ! Il ne manqua pas de lui dire qu'à la nouvelle de leur catastrophe, il était accouru chez eux. - Je le savais ! - Comment ? Elle l'avait aperçu dans la cour, et s'était cachée. - Pourquoi ? Alors, d'une voix tremblante, et avec de longs intervalles entre ses mots : - J'avais peur ! Oui... peur de vous... de moi ! Cette révélation lui donna comme un saisissement de volupté. Son coeur battait à grands coups. Elle reprit : - Excusez-moi de n'être pas venue plus tôt (et désignant le petit portefeuille grenat couvert de palmes d'or : ) Je l'ai brodé à votre intention, tout exprès. Il contient cette somme, dont les terrains de Belleville devaient répondre. Frédéric la remercia du cadeau, tout en la blâmant de s'être dérangée. - Non ! Ce n'est pas pour cela que je suis venue ! Je tenais à cette visite, puis je m'en retournerais... là-bas. Et elle lui parla de l'endroit qu'elle habitait. C'était une maison basse, à un seul étage, avec un jardin rempli de buis énormes et une double avenue de châtaigniers montant jusqu'au haut de la colline, d'où l'on découvre la mer. - Je vais m'asseoir là, sur un banc, que j'ai appelé : le banc Frédéric. Puis elle se mit à regarder les meubles, les bibelots, les cadres, avidement, pour les emporter dans sa mémoire. Le portrait de la Maréchale était à demi caché par un rideau. Mais les ors et les blancs, qui se détachaient au milieu des ténèbres, l'attirèrent. - Je connais cette femme, il me semble ? - Impossible ! dit Frédéric. C'est une vieille peinture italienne. Elle avoua qu'elle désirait faire un tour à son bras, dans les rues. Ils sortirent. La lueur des boutiques éclairait, par intervalles, son profil pâle ; puis l'ombre l'enveloppait de nouveau ; et, au milieu des voitures, de la foule et du bruit, ils allaient sans se distraire d'eux mêmes, sans rien entendre, comme ceux qui marchent ensemble dans la campagne, sur un lit de feuilles mortes. Ils se racontèrent leurs anciens jours, les dîners du temps de l'Art industriel, les manies d'Arnoux, sa façon de tirer les pointes de son faux col, d'écraser du cosmétique sur ses moustaches, d'autres choses plus intimes et plus profondes. Quel ravissement il avait eu la première fois en l'entendant chanter ! Comme elle était belle, le jour de sa fête, à Saint- Cloud ! Il lui rappela le petit jardin d'Auteuil, des soirs au théâtre, une rencontre sur le boulevard, d'anciens domestiques, sa négresse. Elle s'étonnait de sa mémoire. Cependant, elle lui dit : - Quelquefois, vos paroles me reviennent comme un écho lointain, comme le son d'une cloche apporté par le vent ; et il me semble que vous êtes là, quand je lis des passages d'amour, dans les livres. - Tout ce qu'on y blâme d'exagéré, vous me l'avez fait ressentir, dit Frédéric. ...

« bond et le rattrapa.

Elle lui dit : -- " Je vous remercie, monsieur.

" Leurs yeux se rencontrèrent.

-- " Ma femme, es-tu prête ? " cria le sieur Arnoux, apparaissant dans le capot de l'escalier.

... La dernière entrevue de Fredéric et de Mme Arnoux Il voyagea. Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l'étourdissement des paysages et des ruines, l'amertume des sympathies interrompues. Il revint. Il fréquenta le monde, et il eut d'autres amours encore.

Mais le souvenir continuel du premier les lui rendait insipides ; et puis la véhémence du désir, la fleur même de la sensation était perdue.

Ses ambitions d'esprit avaient également diminué.

Des années passèrent ; et il supportait le désoeuvrement de son intelligence et l'inertie de son coeur. Vers la fin de mars 1867, à la nuit tombante, comme il était seul dans son cabinet, une femme entre. - Madame Arnoux ! - Frédéric ! Elle le saisit par les mains, l'attira doucement vers la fenêtre, et elle le considérait tout en répétant : - C'est lui ! C'est donc lui ! Dans la pénombre du crépuscule, il n'apercevait que ses yeux sous la voilette de dentelle noire qui masquait sa figure. Quand elle eut déposé au bord de la cheminée un petit portefeuille de velours grenat, elle s'assit.

Tous deux restèrent sans pouvoir parler, se souriant l'un à l'autre. Enfin, il lui adressa quantité de questions sur elle et son mari. Ils habitaient le fond de la Bretagne, pour vivre économiquement et payer leurs dettes.

Arnoux, presque toujours malade, semblait un vieillard maintenant.

Sa fille était mariée à Bordeaux, et son fils en garnison à Mostaganem.

Puis elle releva la tête : - Mais je vous revois ! Je suis heureuse ! Il ne manqua pas de lui dire qu'à la nouvelle de leur catastrophe, il était accouru chez eux. - Je le savais ! - Comment ? Elle l'avait aperçu dans la cour, et s'était cachée. - Pourquoi ?. »

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