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EEKHOUD (Georges)

Publié le 10/03/2019

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EEKHOUD (Georges), écrivain belge de langue française (Anvers 1854 - Bruxelles 1927). Poète [Myrtes et Cyprès, 1877 ; les Pittoresques, 1879), il découvre l'œuvre du romancier flamand Henri Conscience et opte pour le roman et le conte régionaliste [Kees Doorik, 1883). Cofondateur de la Jeune Belgique, Eek-houd crée en 1895 avec Émile Verhaeren une revue littéraire de gauche, le Coq rouge. Il adhère au parti ouvrier belge et s'occupe, avec Élisée Reclus, Émile Janson et Émile Vandervelde, de l'Uni-versité nouvelle de Bruxelles. Après la Première Guerre mondiale, on le retrouve dans le comité directeur de la revue de Barbusse, Clarté. L'évolution de son œuvre [Kermesses, 1885 ; les Milices de Saint-François, 1886 ; la Nouvelle Carthage, 1888 ; les Fusillés de Malines, 1891 ; le Cycle Patibulaire, 1892) révèle l'importance croissante de deux thèmes : la préoccupation sociale, d'une part, et, d'autre part, la problématique personnelle de l'homosexualité, qui culmine dans Escal-Vigor (1899). À partir de ce roman, qui lui vaut un retentissant procès d'assises, il mènera de pair la célébration des réfractaires sociaux et la glorification de la liberté sexuelle [les Libertins d'Anvers, 1912 ; 1'Autre Vue, 1904; Dernières Kermesses, 1920 ; le Terroir incarné, 1922). Eekhoud fut aussi un remarquable traducteur du théâtre élisabéthain (Webster, Marlowe, Ford).

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Eekhoud, Georges - écrivain. 1 PRÉSENTATION Eekhoud, Georges (1854-1927), romancier belge d’expression française, qui évolua de l’esthétisme de la revue Jeune Belgique à une conception sociale et morale du roman. 2 ACTIVITÉS LITTÉRAIRES Inséparable de sa vie, l’œuvre de Georges Eekhoud en possède l’énergie, de même qu’elle en épouse les combats et qu’elle en reflète la variété.

Né à Anvers dans un milieu aisé, Eekhoud fit ses études à l’École de guerre de Bruxelles mais, abandonnant la carrière des armes, il décida de mener une vie de bohème fortunée et se mit à fréquenter les milieux littéraires de Belgique et de France, où il fit notamment la connaissance de Paul Verlaine et d’Émile Zola. Ayant dilapidé une partie de sa fortune, il s’engagea dans carrière de journaliste et de critique littéraire, en écrivant notamment dans la revue Jeune Belgique .

Aux côtés des membres du groupe fondateur, Albert Giraud (1860-1929), Max Waller (1860-1889), ou Iwan Gilkin (1858-1924), Eekhoud prétendait libérer la création poétique de toute attache avec le monde social ou les valeurs morales et pratiquer « l’art pour l’art », mais il prit par la suite ses distances avec tout formalisme. Son engagement se traduisit fortement dans ses récits, mais aussi par la fondation, en 1895, avec Émile Verhaeren, d’une revue littéraire marquée politiquement à gauche : le Coq rouge. Membre du Parti ouvrier belge, Eekhoud contribua en outre à l’ouverture de l’Université nouvelle de Bruxelles. 3 ŒUVRES Parallèlement à sa participation à la revue Jeune Belgique, Eekhoud s’essaya à la poésie ( Myrtes et Cyprès, 1876) avant de découvrir le roman, genre dans lequel il devait composer la partie la plus personnelle de son œuvre.

On lui doit en outre des contes et des nouvelles. Influencé par le romancier d’expression néerlandaise Hendrik Conscience, auquel il consacra une étude, Eekhoud s’inscrivit d’abord dans la mouvance régionaliste, même si son premier roman, Kees Doorik, scènes du polder (1883), possédait certains traits naturalistes inspirés par Zola (déterminisme de la race, de l’hérédité et du milieu). L’écriture « du terroir » selon Eekhoud, contrairement à ce qu’elle était pour Camille Lemonnier, se transforma peu à peu, à partir de thèmes ruraux, pour aller vers une évocation de la société industrielle et de ses marges.

En outre, subissant peut- être l’influence du grand styliste qu’était Flaubert, il se constitua progressivement un langage propre, travaillant à mettre les mots en relief plus qu’à assurer le rythme de la phrase, développant volontiers l’usage de néologismes, de termes issus du parler populaire et de mots rares. À travers ses récits successifs ( les Milices de saint François, 1886 ; Kermesses, 1887 ; la Nouvelle Carthage, 1888 ; les fusillés de Maline, 1891 ; le Siècle de Shakespeare, 1893 ; le Cycle patibulaire, 1895 ; Escal-Vigor, 1899), on peut d’ailleurs mesurer son évolution vers un engagement plus fort, à la fois social et personnel.

S’attachant à évoquer des personnages de dévoyés, comme dans le Cycle patibulaire, il aborda aussi le thème, intime et scandaleux, de l’homosexualité, en particulier dans Escal-Vigor, roman à cause duquel il eut à supporter des attaques virulentes. Il poursuivit sa peinture de la marginalité dans la société industrielle avec l’Autre vue (1904), les Libertins d’Anvers (1912), Dernières Kermesses (1920), le Terroir incarné (1922). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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