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el desdichado

Publié le 17/11/2020

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?El desdichado « El Desdichado » est un poème issu du recueil Chimères, de 12 sonnets, écrit par le poète Gérard de Nerval. Il a été publié en 1854 à la suite de crises de folie. Ce poème a été écrit alors que Gérard de Nerval est encore très touché par la mort de Jenny Colon. Jenny Colon actrice et chanteuse lyrique dont Nerval est tombé éperdument d?elle mais sans retour. Ainsi, dans ce poème nous pouvons comprendre que le poète est toujours hanté par ses amours perdus, qui donne alors un ton lyrique au poème, mais aussi se met dans le romantisme avec les traces de la souffrance affective. Plusieurs mythes et légendes sont exprimés dans le but d?aider Nerval à se reconstruire. Ainsi, nous pouvons nous demander en quoi le poème est une quête d?identité pour Nerval. Dans un premier temps nous verrons que le poème s?inscrit dans le courant du romantisme, pour ensuite voir que le poète nous fait part d?une écriture qui peut se montrer nouvelle. Dans un premier temps nous allons comprendre pourquoi le poème s?inscrit dans le courant du romantisme, avec tout d?abord le registre mélancolique. En effet, dans ce poème nous pouvons voir que Nerval se place dans la mélancolie, avec le champ lexical de la tristesse par exemple, « inconsolé », « mélancolie », « consolée », « c?ur désolé ». Comme nous l?avons vu dans l?introduction, ce poème est écrit sous les effets de la tristesse. Nerval est toujours en deuil face au décès de l?actrice Jenny Colon, qu?il aimait tant. Nous pouvons voir alors, que Nerval va en faire allusion grâce à la métaphore « Ma seule Etoile est morte ». On voit ici, que l?étoile est personnifiée dans cette métaphore, donc l?Étoile est la femme qu?il a aimée. Nous pouvons aussi le voir comme une d...

« Mathilde BOCQUET Ce côté mystique est vu par la perte d’identité du poète, son identité habituelle veut alors rentrer en contact avec le divin.

C’est une dépersonnalisation qu’on retrouve ici, car Nerval prend des identités multiples.

Tout d’abord on peut voir que le poète traverse le monde médiéval.

Tout d’abord avec « Le prince d’Aquitaine », qui est Edouard Plantagenet (1330-1376), dit le Prince Noir, lui aussi a un souci d’identité car Prince de Galles et d’Aquitaine en même temps.

Ensuite, nous retrouvons « Lusignan » et « Biron » qui désignent des familles nobles du Moyen Age.

Avec le Moyen Age qui est inscrit dans ce poème nous pouvons voir une part du Romantisme noir, entre romantisme et mysticisme.

Ensuite Nerval, semble vouloir prendre l’identité du Christ.

Plusieurs références sont faites dans ce poème.

Avec tout d’abord la Trinité au vers 1, mais aussi le « front rouge » et les « Soupirs de la Sainte » qui évoquent l’épisode la crucifixion.

Le surnaturel est aussi inscrit dans ce poème, on le voit ici avec les références aux mythes gréco- latins.

Le poète est alors aussi dans le divin.

Nous le voyons tout d’abord avec « Amour », personnification qui fait référence à Vénus la déesse de l’amour, ensuite nous avons Apollon avec « Phébus », « l’Achéron », « treille » pour Dionysos, et enfin « la lyre d’Orphée ».

Ce champs lexical de la mythologie prouve que le poète a plusieurs identités car celle-ci en fait partie.

Il dépasse son existence, une sublimation de lui.

Ainsi, après vu le mysticisme romantique dans la dernière partie nous allons voir en quoi ce poète s’inscrit dans une nouvelle écriture poétique.

Dans une seconde partie nous allons comprendre en quoi Nerval est en quête d’une nouvelle langue poétique.

En effet, Nerval écrit d’une nouvelle manière néanmoins nous pouvons d’abord voir que le poème s’inscrit dans une versification traditionnelle.

« Desdichado » veut dire le déshérité, Nerval veut être vu comme celui-ci.

Pourtant nous pouvons voir avec le champ lexical de la mythologie il reste quand même enraciné.

Il veut faire revivre l’ancienne poésie latine avec les références du « Pausilippe », « mer d’Italie », la « treille », « la Grotte », des espaces géographique qui rappellent Virgile.

De plus, Nerval reste dans une versification traditionnelle.

Le poème est un sonnet, avec des rimes croisées et les tercets avec des rimes traditionnelles.

Il reste avec dans la tradition.

Même si nous pouvons voir qu’il reste dans la tradition il veut s’en détacher.

Dans cette quête de nouveauté, Nerval se compare à Orphée.

Orphée poète et musicien jouant de la lyre.

Orphée détruit par la mort de sa femme, jouant de la lyre le reste de sa vie.

Donc ici, une vraie comparaison entre les deux personnes.

Nerval doit surmonter des obstacles comme Orphée.

Orphée traverse le fleuve des enfers, Nerval lui traverse l’Achéron, qui est connu comme le fleuve des enfers aussi.

Nerval se voit comme le « vainqueur » car il a su dépasser l’épreuve de ses deux crises de folies.

Une comparaison avec Orphée vu aussi avec le champ lexical de la musique « luth », « modulant », « lyre » et « Orphée ».

Les allitérations prouvent cette comparaison.

Allitération en [m] « M a seule Étoile est m orte, - m on luth….

M élancolie », en [s] « Les s oupirs de la S ainte… » Et assonances en [ou]/[on] : « Suis-je Am ou r ou Phébus ? …Lusignan ou Bir on ? / M on fr on t est r ou ge… ».

De plus, certains mots se dédoublent comme « Tour », mettant en valeur l’harmonie de la langue.

Après avec vu le poète comme un nouvel Orphée nous allons voir qu’il invente aussi une nouvelle langue.

Enfin nous pouvons voir que Nerval marque des rupture dans les phrases.

Nous le voyons d’abord avec « Le prince d’Aquitaine à la Tour abolie » ou avec « j’ai deux fois vainqueur traversé. »

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