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Emma Bovary et Thérese Desqueyroux - Femmes destructrices ou victimes?

Publié le 13/08/2012

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bovary

Les femmes jugent rapidement la vie conjugale monotone et pesante. Leurs impressions fâcheuses du début se confirme. Le mari et le fiancé sont deux personnes. Chacune de deux femmes cherchait dans le mariage une autre chose, Emma convoitait une vie romanesque, Thérèse y cherchait un refuge. Au lieu de cela elles deviennent prisonières des platitudes du mariage. Bernard et Charles sont également robustes, lourds et ennuyeux et ils ne se soucient guère du bonheur de leurs épouses. Ils ont leurs propres soucis et occupations et selon la tradition d’époque où les femmes n’ont plus rien à desirer que se marier, Bernard et Charles ne s’intéressent pas beaucoup de la vie intérieure de leurs femmes. Au fur et à mesure, Emma commence à mépriser, à détester leurs époux. Charles, esprit engourdi, ridicule, est pour Emma un médiocre, un pauvre homme qui n’est même pas capable de réussir une opération du pied-bot. Pour Thérèse n’est pas la relation avec son mari chalereuse, elle ne l’aime pas ni ne sent aucune affection pour lui, néanmoins, elle ne déteste son marie non plus. Mais après les noces, elle se sent perdue. Toutefois « elle ne haïssait pas; mais quel désir d’être seule pour penser à sa souffrence... simplement qu’il ne soit plus là «. Alors Thérèse ressent quelque indifférence auprès de lui et elle juge par moments Bernard caricatural. Il était devenu un étranger pour elle, dont l’âme et coeur restaient fermés pour elle. Thérèse ne peut même pas entrer en conflit avec lui, tant elle se sent loin de lui. Les deux femmes attendent un mot qui ne vient pas et le mariage se transforme en une cohabitation morne. Sont-elles des victimes? Elles étaient vouées à des mariages de convention et elles se sentaient étrangères à leurs époux, elles souffraient donc elles se sont révoltées.

bovary

« n'a jamais connu l'amour maternelle.

En plus, son père ne s'en occupait pas personnellement en plaçant sa fille en nourrice, puis en pensionat, en l'éloignant pendantles vacances.

La mère d'Emme Rouault, fille d'un cultivateur aisé, meurt pendant l'éducation de celle-ci dans un couvent.

Emma y est élevée selon un usage dans lesclasses aisées, persuadées de gravir de cette façon des échelons dans la hiérarchie sociale.

Préséervée du monde extérieur, les deux jeunes filles vivent dans la piété.L'une parmi les murs paisibles et sûrs du couvent, l'autre en pensionat, au lycée.

Emma y succombait à la lecture romantique qui l'influencait fatalement dans l'espaceméditatif du couvent : « pendant six mois, à quinze ans, Emma se graissa les mains.[...] Elle aurait voulu vivre dans quelques vieux manoir, comme ces châtelains aulong corsage, qui, sous le trèfle des ogives, passaient leurs jours, le coude sur la pierre et le menton dans la main, à regarder venir du fond de la campagne un cavalierà plume blanche qui galope sur un cheval noir.

» Dès lors elle rêvera sa vie à travers ses lectures, elle y commencait à convoiter une vie extraordinaire.

Affligée aprèsla mort de sa mère, « Emma fut intérieurement satisfaite de se sentir arrivée du premier coup à ce rare idéal des existences pâles, où ne parviennent jamais les coeursmédiocres.» En comparaison avec Emma, Thérèse était envoyée dans un lycée par son père, le député radical et libre-penseur.

Forte intelligente, Thérèse lit beaucoupet ses maîtresses s'exprimaient d'elle ainsi : « Thérèse ne demande point d'autre récompense que cette joie de réaliser en elle un type d'humanité supérieure.

Saconscience est son unique et suffisante lumière.

L'orgueil d'appartenir à l'élite humaine la soutient mieux que ne ferait la crainte du châtiment...

» Son père enméprisant les femmes n'a jamais conforté Thérèse dans sa féminité, il ne croiait même pas à son intelligence ou sa charme.

Thérèse s'orientait vers un racionalisme etun réalisme pessimiste.

Tout en dédeignant des sentiments, elle désirait une compréhension, des relations sincères.

On peut dire que Thérèse est beaucoup plusmoderne que les autres filles (Anne de la Trave) de son époque et ce sera aussi une des raisons de l'incompréhension dans le couple. Hommes et nocesÉtant isolées, les deux jeunes filles ne rencontrent jamais de jeunes gens.

Ni les portes du couvent ni du lycée (qui n'est pas encore mixte) ne sont pas ouverts auxgarçons, alors leurs futurs maris sont aussi leurs premiers hommes qu'elles rencontrent dans leur vie adulte.

Tandis que Thérèse ne croit pas au bonheur dans lecouple et qu'elle se méfie de la sexualité, de l'attirance idéalisée, Emma attend le prince charmant sous l'influence des rêveries amoureuses près du mysticisme : « Lescomparaisons de fiancé, d'époux, d'amant céleste et de mariage éternel qui reviennent dans les sermons lui soulevaient au fond de l'âme des douceurs inattendues .»Thérèse ne s'adonne pas à ce genre de rêveries, mais elle se liera en revanche d'une amitié exaltée avec Anne de la Trave qui en est le substitut: «non pas le fiancéindifférent, mais sa peite soeur Anne » est sa plus proche.Thérèse, pourquoi s'est-t-elle mariée? Les propriétés de Thérèse et Bernard semblaient faites pour se confondre et aussi, « elle avait hâte d'avoir pris son rang, trouvésa place définitive; elle voulait être rassuré contre elle ne savait quel péril.

Jamais elle ne parut si raisonnable qu'à l'époque de ses fiançaille.

» Les noces de deuxfemmes n'étaient pas tout à fait heureuses: « Thérèse se sentit perdue.

Elle était somnabule dans le cage ».

Elle se sent misérable, méchente et elle appréhende l'amourcomme une dégradation.

Emma en revanche rêvait de « se marier au minuit aux flambeaux », mais elle a dû se contenter d'une noce paysanne.

Le jour après la nuitde noce personne ne pouvait reconnaître chez Emma aucun signe de devenir la femme de Charles, tandis que son mari avait un air ravi et semblait perdre sa virginitéplutôt lui qu‘Emma.

Pour Thérèse, la vierge aussi jusqu'á présent, La noce était une expérience efrayante.

« Ce fut horrible.

» Le mari est impétueux , égoïste etmaladroit.

Thérèse se sent blessée, humiliée et désespérée.

Thérèse mimait « le désir, la joie, la fatigue bien heureuse” pour “ne pas se trahri ».

C'était peut être unmoment décisif de leur échec conjugal: « Le désir transforme l'être qui nous approche en un monstre qui ne lui ressemble pas.

Rien ne nous sépare plus de notrecomplice que son délire: j'ai toujours vu Bernard s'enfoncer dans le plaisir, - et moi, je faisait la morte, comme si ce fou, cet épileptique, au moindre geste eût risquéde m'étrangler.

» D'où la haine pour son foetus.N'ayant pas été une épouse comblée, Thérèse ne peut se montrer une mère aimante.

Au contraire, elle a vu dans sa maternité un prolongement de l'avilissement, ellese sent prisonière, « elle avait peur de ce fardeau tressaillant; que de passions, au plus profond de son être, devait pénétrer cette chair informe encore.

[...] Elle auraitvoulu connaître un Dieu pour obtenir de lui que cette créature inconnue, toute mêlée encore à ses entrailles, ne se manifestât jamais.

» Depuis son accouchement,Marie devient pour elle aussi étrange comme Bernard.

Et c'est aussi sa seule faute impardonnable aux yeux d'Anne: « Je lui aurais tout pardonnée, parce que, enfin,c'est une malade; mais son indifférence pour Marie, je ne peux pas la digérer.

Une mère qui ne s'intéresse pas à son nefant...

».

Étant enceinte, « Emma d'abord sentitun grand étonnement, puis eut envie d'être délivrée, pour savoir quelle chose c'était que d'être mère.

».

N'ayant pas assez d'argents, elle a cessé de s'intéresser autrousseau pour son enfant et enfin elle était décue de ne pas avoir un garçon, qui serait libre et pourrait éprouver du bonheur aux pays lointains.

L'enfant était pourEmma une nouvelle possibilité de connaître quelque chose d'exceptionel, car Emma toujours « cherchait à savoir ce que l'on entandait au juste dans la vie par lesmots de félicité, de passion et d'ivresse qui lui avait paru si beaux dans les livres ».

La petite fille ne lui apportait pas telle joie et telle émotion, qu'elle avait attendu,au contraire de son mari qui ressentait de la félicité.

Pour chaque femme, la maternité présente un état spécifique qui unit deux êtres, maman à son enfant et aucontraire, mais les deux femmes ne sont pas les mères véritablement aimantes, les enfants ne présentent pas pour elles un accomplissement, un sens de la vie.

Ni l'uneni l'autre n'a pas trouvé sa tranquillité d'esprit et ne s'est pas intégrée à son entourage à l'aide de son enfant.

Leurs maternités sont assez froids, sans tendresse. Vie conjugaleLes femmes jugent rapidement la vie conjugale monotone et pesante.

Leurs impressions fâcheuses du début se confirme.

Le mari et le fiancé sont deux personnes.Chacune de deux femmes cherchait dans le mariage une autre chose, Emma convoitait une vie romanesque, Thérèse y cherchait un refuge.

Au lieu de cela ellesdeviennent prisonières des platitudes du mariage.

Bernard et Charles sont également robustes, lourds et ennuyeux et ils ne se soucient guère du bonheur de leursépouses.

Ils ont leurs propres soucis et occupations et selon la tradition d'époque où les femmes n'ont plus rien à desirer que se marier, Bernard et Charles nes'intéressent pas beaucoup de la vie intérieure de leurs femmes.

Au fur et à mesure, Emma commence à mépriser, à détester leurs époux.

Charles, esprit engourdi,ridicule, est pour Emma un médiocre, un pauvre homme qui n'est même pas capable de réussir une opération du pied-bot.

Pour Thérèse n'est pas la relation avec sonmari chalereuse, elle ne l'aime pas ni ne sent aucune affection pour lui, néanmoins, elle ne déteste son marie non plus.

Mais après les noces, elle se sent perdue.Toutefois « elle ne haïssait pas; mais quel désir d'être seule pour penser à sa souffrence...

simplement qu'il ne soit plus là ».

Alors Thérèse ressent quelque indifférenceauprès de lui et elle juge par moments Bernard caricatural.

Il était devenu un étranger pour elle, dont l'âme et coeur restaient fermés pour elle.

Thérèse ne peut mêmepas entrer en conflit avec lui, tant elle se sent loin de lui.

Les deux femmes attendent un mot qui ne vient pas et le mariage se transforme en une cohabitation morne.Sont-elles des victimes? Elles étaient vouées à des mariages de convention et elles se sentaient étrangères à leurs époux, elles souffraient donc elles se sont révoltées. AmantsN'étant pas satisfaites dans leur vie conjugale, les deux femmes cherchent du bonheur et de la compréhension ailleurs.

Emma noue une relation avec deux hommesfondametnals: Léon et Rodolphe.

Tout commence par des longues journées d'ennui où Emma éprouve des bouffées d'affadissement.

Dans cet état elle rencontre Léonavec qui elle est rattachée par les goûts romantiques.

Tout en restant fidèle elle se sent liées par une mystérieuse sympathie avec lui.

Après son départ, désespérée, ellesuccombe à un tombeur expérimenté, Rodolphe, qui l'abandonnera.

La deuxième rencontre fera d'Emma et Léon des amoureux.

Tout en cherchant chez ses amantsl'érotisme, la fantaisie, la poésie elle ne trouve que la désillusion.

Thérèse, elle même, en revanche ne cherche pas du tout une distraction.

Ce divertissement vient desoi même en Jean Azévédo.

Thérèse est fascinée par ce jeune homme qui ne feint pas, ne ment pas et reste comme il est.

Il a l'esprit d'un intellectuel.

Thérèse peutparler avec lui de ce que l'intéresse, sans entraves.

Elle se sent être comprise, mais rien ne porte à croire qu'elle soit amoureuse.

C'est une relation intellectuelle,spirituelle mais autant plus comblante. FoiReligion faisait partie intégrante des sociétées de l'époque où Thérèse et Emma vivaient.

Toutefois ni l'une ni l'autre ne sont pas des chrétiennes dévouées.

Tout enétant élevée dans un couvent, Emma se dégage finalement de l'influence des moniales.

Au débout elle y voyait des histoires romanesque, des aventures séduisantes etextraordinaires, un allanguissement mystique.

Emma « avait aimé l'église pour ses fleurs, la musique pour les paroles des romances, et la littérature pour sesexcitations passionnelles,“ mais elle „s'insurgeait devant les mystères de la foi, de même qu'elle s'irritait davantage contre la discipline, qui était quelque chosed'antipathique à sa constitution.

» La foi est pour Emma un usage, exigé par la société bourgeoise, qu'elle accepte sans ardeur.

Le roman Thérèse Desqueyroux. »

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