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en attendant godot

Publié le 21/12/2015

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godot
En attendant Godot (1952), Samuel Beckett Scène 1 de l’acte I [Présentation de l’auteur, de son œuvre, de la pièce En attendant Godot]. Beckett bouleverse l’horizon d’attente du public. Novateur, il change les grilles de lectures habituelles du public cultivé. Son œuvre témoigne d’une volonté de changement esthétique et de remise en cause des codes. La pièce ne comporte pas de scènes au sens traditionnel du terme, le spectateur va devoir construire du sens, les clés ne lui sont pas données pour comprendre le texte. Le début de la pièce est déceptif, étonnant et singulier, signe de sa modernité (originalité et rupture par rapport à la fonction traditionnelle d’une scène d’exposition). Les didascalies sont nombreuses (de plus en plus de didascalies se trouvent dans les œuvres de Beckett). Voir polycopié. Un début clos La fonction informative est étonnante, surprenante ds cette scène d’exposition par rapport à la tradition théâtrale, néanmoins le début de la scène annonce la suite. Un impossible commencement Le gérondif dans le titre En Attendant Godot renvoie à la notion d’attente, ce qui traduit le refus de lancer l’intrigue (d’une manière traditionnelle, les protagonistes ainsi que le spectateur attendent la venue de Godot). En ce qui concerne l’action : un personnage ne parvient pas à retirer ses chaussures (didascalie initiale). Le jeu de scène est comique (farce) mais la justification de ce jeu de scène est pathétique (douleur physique d’Estragon). Le fait qu’Estrag...
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«  Le thème de la mort est mis en place.

Ex : « petit tas d’ossements » l.28.

Le thème du suicide est évoqué par Vladimir.

L’homme est présenté dans son état ultime, c’est la vision d’une finitude, celle de la vie humaine, par essence tragique. 2.

Le principe de répétition déroute le spectateur  La répétition de mots l.

23 et 24 « Toujours les mêmes ? » / « Les mêmes ? Je ne sais pas ».

 La communication ne semble pas fonctionner.

Autre interprétation possible : Estragon ne se souvient pas.

Problème du vieillissement, dégradation du corps, entropie (= la loi des destructions des cellules, qui mène à la mort).  Vladimir l.50 et 51 « Tu as mal ? », E l51 « Mal ! Il me demande si j’ai mal ! ». l.56 et 57 E « Tu as eu mal ? », V « Mal ! Il me demande si j’ai eu mal ! ».  La répétition pourrait être comique mais elle apparaît comme absurde dans la mesure ou il s’agit de souffrance.

La dispute entre les deux protagonistes semble absurde.  Idée implicite : La souffrance est indécente à la condition humaine.  La répétition de l’alternance entre temps de silence (lié à une situation conflictuelle) et temps de paroles caractérise la pièce.

La parole comble l’attente, les protagonistes parlent afin de rompre un silence pénible (évocation de la solitude).

Les répliques s’enchaînent mais le dialogue est ambigu, répétition du problème de communication : - 1 ère exemple : Estragon l.1 « Rien à faire », Vladimir l.2 « Je commence à le croire ».

La tirade de Vladimir est-elle une réponse à Estragon ? Ou bien une réflexion personnelle ? 2 e ex : Vladimir : l.10 « Je suis content de te revoir.

Je te croyais parti pour toujours », Estragon répond l.11 « Moi aussi ».

Le spectateur ne sait pas si la réponse d’Estragon correspond à la première phrase (joie de se revoir) ou à la seconde phrase (il le croyait parti pour toujours ; ou il se croyait parti pour toujours).

3- Une œuvre sous le signe de l’enfermement tragique  Le jeu avec la chaussure relève du comique (didascalies) mais il devient pathétique quand le spectateur comprend le problème d’Estragon.

 Le jeu de scène du bouton est comique mais c’est une diversion suite à la dispute terrible qui précède. L’évocation du passé : l.40 « On portait beau alors », renvoie à la situation précédente.

 L’idée de déchéance domine (ce sont des vagabonds, ils ont vieilli, leur fragilité apparaît).  La perspective philosophique est tragique, la vision du monde est pessimiste.

Didascalie « route, à la campagne, avec arbre : la route peut représenter le schéma de la vie et le substantif « arbre » est au singulier qui peut renvoyer à la solitude.

 Didascalie « Soir » peut évoquer à la fin de la vie, la vieillesse.

Leur difficulté à communiquer témoigne de leur profonde solitude.

Le silence est menaçant  ce silence renvoie au vide de l’existence.

Le silence évoque la mort.. »

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