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en attendant godot : figures de styles

Publié le 24/12/2012

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godot

La rhétorique classique c’est une expression verbale très efficace, dont la partie essentielle est l’art de raisonnement. Pour la rhétorique classique, la fonction des tropes ;c'est-à-dire la modification du sens habituel et principale  du mot ,de figures de construction et de style ,est de convaincre le publique .  Selon FONTANIER ,les tropes : « ..prêtent aux idées physiques une forme étrangère qui les déguises sans les cacher « 1 .pour connaitre ce sens différent du sens primitif, il faut connaitre de quoi il est question .c'est-à-dire l’idée derrière l’expression. Et c’est ce que nous allons conquérir par l’étude des figures du style  dans la pièce théâtrale de Samuel BECKETT : « En attendant Godot «. v    La métonymie        La métonymie est fondée sur un rapport  de correspondance entre deux objets qui existent l’un en  hors de l’autre. Nous avons rencontré 16 métonymies dans en attendant Godot . -Pozzo décrit le milieu en utilisant une métonymie de la cause suprême et divine, personnifiée et mythologique. Au lieu de dire que la nature est calme et semble dormir ,il se sert du nom de la divinité « pan « dans la citation suivante :  (1) ; page 49 ; 42min21s    Pozzo  : il s’apaise (regard circulaire) d’ailleurs, tout s’apaise ,je le sens .une                   grande paix descend.écoutez (il leva la main en direction devant)pan dort. -Dans un autre exemple Estragon se sert d’une métonymie de la cause physique et naturelle allusive. Il met en évidence l’un des thèmes centraux de l’absurde : la souffrance : la métonymie ici fait référence sans doute une espèce de saule, le saule pleureur qui symbolise la tristesse.   (2) ; page 17 ; 08min09s         1 : Pierre Fontanier (préf. Les Figures du discours, Paris, Flammarion, 1968 (réimpr. 1977, 1996, 2009), 507 p.    ESTRAGON    :      qu’est ce que c’est ? VLADIMIR         :      on dirait un saule ESTRAGON    :      ou sont les feuilles ?                 VLADIMIR        :       il doit être mort. ESTRAGON    :     finis les pleurs.   -On a une métonymie de l’effet qui présente l’un des thèmes centraux de l’absurde : la mort. Quand Estragon frustré  par les essais de Vladimir de faire la conversation, pense au sous-sol, c’est-à-dire au lieu de pendaison. Dans l’expression suivante: (3) ;  page 86 ; 01h25min26s ESTRAGON     :   Alors fous-moi la paix avec tes paysages ! Parle- moi                        du sous-sol ! -On trouve une métonymie du contenant , quand Vladimir avec fait remarque et  veut dire qu’en ce moment ils sont les seuls, êtres humains à pouvoir aider Pozzo et Lucky tombés par terre ;la métonymie est utilisée pour l’idée des trait de la nature humaine qui en partent. dans la réplique : (4) ; page 112 ; 1h50min25s  VLADIMIR      :  Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité c'est nous,                    que ça nous plaise ou non.  -La métonymie de signe se trouve fortement dans les lignes du seul monologue absurde de Lucky et non ponctué sur trois pages. La pensée de Lucky est dirigée sans doute vers le thème de la mort et de l’enfer . comme exemple dans ces lignes : ( 5 ) ; page 59 ; 54min32s  LUCKY   : […on a le temps dans le tourment dans les feux  dont les              feux  les flammes pour peu que ca dure encore un peu  et              qui peut en douter mettront à la fin le feu aux  poutres…]   v   La synecdoque          la synecdoque est le rapport du tout à la partie .ou de la partie au tout, entre deux objets. elle est une variété de  métonymie. Nous avons rencontré 23 synecdoques dans ‘en attendant Godo’ . -Une synecdoque de la partie se présente dans en attendant godo quand Estragon renseigne Vladimir de leur relation avec le Monsieur Godot. Il lui demande s’ils sont liés à lui : (6) ; page 27 ; 17min55s    VLADIMIR    :   comment liés ? ESTRAGON      :   pieds et poings   Cette synecdoque dans le cas d’êtres animés et vivants fait référence sans doute à tout l’individu. -On pourrait même dire que le nom Godot du personnage principal, mais absent d’ « en attendant Godot « est une synecdoque de la partie dans les êtres spirituels . -La synecdoque du tout  qui consiste à prendre le tout pour une partie ,se présente par exemple dans la réplique de Pozzo, qui en regardant sa pipe affirme «  je suis éteint « . Aussi ce type de synecdoque  se présente lorsque Pozzo pose une question à Vladimir  et à  Estragon qui ne comprennent pas le mot «  knouk « :  (7) ; page 46 ; 38min45s  Pozzo  :   Vous n'êtes pas d'ici. Etes-vous seulement du siècle ? Cette synecdoque du ‘tout’ ironique montre l’opinion de Pozzo sur d’autres êtres humains qu’il considère comme des créatures inférieures. -La synecdoque de la matière on la trouve dans une réplique de Pozzo qui en cherchant sa pipe , l’appelle du nom de la matière dont elle est faite ,c'est-à-dire la racine de la bruyère :   (8 ) ; page 48 ;  41min02s   Pozzo  : mais qu’ai-je donc fait de ma bruyère ?   Dans l’exemple suivant ,la synecdoque se rencontre dans une allégorie qui met en évidence le thème  courant de la mort et de la vie insignifiante : (9) ;page 128 ;02h11min51s    VLADIMIR    : « [ ….] , Du fond du trou, rêveusement, le fossoyeur                        applique ses fers […..]«. 1-le mot ‘fers’,est une synecdoque de la matière :le fer pour les armes. 2-Il est aussi une métonymie du signe pour marquer la servitude. 3-Et il est une métaphore pour l’ensemble(1et 2). - La synecdoque du genre se rencontre quand Vladimir et Estragon appellent l’arbre qui se trouve dans le milieu du rendez-vous par le nom de son genre : (10) ;page 17 ; 8min 24s VLADIMIR          :         un arbuste  ESTRAGON    :      un arbussau   -la synecdoque d’abstraction consiste à prendre l’abstrait pour le concret. dans la l’exemple suivant :(11 ) ;page 112 ; 1h50min24s VLADIMIR : [... L'appel que nous venons d'entendre, c'est plutôt à l'humanité tout                  entière qu'il s'adresse. Mais à cet endroit, en  moment, l'humanité c'est                          nous, que ça nous plaise ou non. Profitons-en, avant qu'il  so...

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«     1 : Pierre Fontanier (préf.

Les Figures du discours, Paris, Flammarion, 1968 (réimpr.

1977, 1996, 2009), 507 p.    ESTRAGON    :      qu'est ce que c'est ? VLADIMIR         :      on dirait un saule ESTRAGON    :      ou sont les feuilles ?                 VLADIMIR        :       il doit être mort. ESTRAGON    :     finis les pleurs.   -On a une métonymie de l'effet qui présente l'un des thèmes centraux de l'absurde : la mort.

Quand Estragon frustré  par les essais de Vladimir de faire la conversation, pense au sous-sol, c'est-à-dire au lieu de pendaison. Dans l'expression suivante: (3) ;  page 86 ; 01h25min26s ESTRAGON     :   Alors fous-moi la paix avec tes paysages ! Parle- moi. »

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