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En Attendant Godot: Un dialogue

Publié le 07/03/2016

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Benjamin Joppke, 1ère ES1 Dialogue entre A et B J’ai entendu dire que vous étiez allez voir la dernière représentation d’En Attendant Godot qui se joue en ce moment même aux Bouffes du nord. Effectivement, je m’y suis rendu en vue d’enrichir ma critique sur cette pièce que je trouve absolument fascinante. Vous devriez vous y rendre, afin de le constater par vous-mêmes ; je ne peux que vous recommander cette pièce. Figurez-vous que moi aussi je suis allé voir une représentation de la pièce. Cependant, ce n’était pas au même emplacement que vous ; la pièce se jouait aussi aux théâtre de la cité Universitaire de Paris. La salle ne peut rivaliser avec celle des Bouffes du Nord, mais je vous assure que mon déplacement en valait la peine. Dites-moi, j’aimerai avoir votre avis sur la mise en scène de la pièce à laquelle vous avez assisté. Vous devez surement le savoir, mais celle-ci joue un rôle essentiel dans le message que la pièce veut faire passer, et dans la compréhension des intentions de son auteur, Samuel Beckett. Celui-ci était un des auteurs de théâtre les plus révolutionnaire de son temps. Et ce n’est pas étonnant. Ses pièces traitent de thèmes nouveaux, comme l’attente, ou encore le temps qui passe. Ce qui m’a étonné de mon côté, c’est la rupture la plus totale avec les conventions théâtrales. En effet, j’ai trouvé certains éléments qui manquaient du théâtre classique. Tout d’abord, c’est la règle des trois unités que l’on retrouve au théâtre classique : Les règles de temps, de lieu et d’unité. Normalement, une pièce doit se dérouler en une seule journée ; or ici on a de...
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« A.

Je partage votre avis.

L’endroit où se trouvent Vladimir et Estragon est très mal décrit ; on a une absence totale d’éléments spatio-temporels.

Il y a donc un effet de généralisation.

Vous me suivez ? B.

Tout à fait, continuez.

A.

La scène pourrait donc se passer à n’importe quand, n’importe où.

À mon avis on peut dire que l’unité de lieu n’est donc pas respectée.

Je trouve que l’on a aucune preuve que l’endroit est le même, car Estragon dit plusieurs fois qu’il ne se souvient pas d’être venu à cet endroit, après s’être réveillée.

Cet endroit pourrait être nulle part, ou partout.

B.

C’est très juste.

Mais j’ai aussi ouï dire que la mise en scène de la pièce que vous êtes allé voir était particulière.

Il parait même que l’on touche au sujet de l’homosexualité des personnages, si je ne m’abuse.

A.

C’est une chose qui m’a un peu troublée pour tout vous dire.

Mais chaque chose en son temps si vous le voulez bien.

J’aimerai tout d’abord vous parler des décors.

Ceux-ci était très simplistes ; l’arbre décrit dans pièce était un arbre mort plantée dans un sceau en métal, et la roche sur laquelle Estragon se trouve au début de la pièce n’est qu’un vulgaire haut-parleur.

Il paraît que le metteur en scène a choisi de la représenter ainsi car elle n’était pas clairement décrite dans la pièce ; personnellement j’ai trouvé cela absurde.

Cela brisait un peu le monde théâtral, dans lequel on est censé s’évader, et me ramenait brusquement à la dure réalité de la vie.

B.

À qui le dites-vous… A.

L’éclairage quant à lui était de qualité très piètre, je n’ai pas aimé la façon dont la salle était éclairée par un néon ; de nouveau cela me replongeait dans le monde réel.

Néanmoins, le jeu des acteurs était excellent.

Ils donnaient une impression d’incompétence, mais plus la pièce progressait, plus ils semblaient maîtriser leur texte.

Une autre décision de mise en scène m’a fortement déplu.

Les acteurs avaient décidé de respecter la pièce rigoureusement, donc en respectant toutes les didascalies.

Seulement voilà.

Vous savez que Beckett aime bien traiter du thème de l’attente, ce qui explique le grand nombre de silence et de pause que l’on va retrouver dans l’œuvre.

Vous vous demandez surement ou je veux en venir.

Et bien figurez-vous que les acteurs ont pris comme décision de mise en scène de respecter tous ces silences, et de les faire apparaître dans la pièce.

Cela créait des longs moments de silence très désagréables.

B.

Qu’en est-il du quatrième mur ? A-t-il été respecté durant tout le long de la pièce ?. »

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