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Essayez de définir ce qu'est « une personne cultivée » en ce début de XXIème siècle

Publié le 08/12/2011

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Analyse des termes du sujet: Essayez de définir: suppose une définition, c'est à dire donner le sens une personne: un être humain cultivée: qui dispose d'une culture en ce début de XXIème siècle: aujourd'hui Le sujet renvoie donc à la notion de culture, notion qui s'oppose à la nature car la culture c'est ce qui résulte de l'action et de la transformation de l'homme sur la nature, comme le paysan qui travaille patiemment son champ pour récolter ce qu'il a semé. Cependant la notion de culture elle-même est floue, d'où la nécessité d'éclairer cette notion pour préciser qu'il n'y a pas une culture mais des cultures. Par ailleurs, dans notre société moderne et très occidentalisée, une personne cultivée est une personne qui connaît beaucoup de choses, qui dispose de beaucoup de connaissances ,sur le monde , sur son fonctionnement, sur son organisation , sur ce qui l'entoure et qui fait de lui un « animal «doué de raison.

« confusion avec, parfois, des effets dévastateurs .Si ma culture représente pour moi l'universalité humaine, ceux qui ne partagent pas la même culture ne sont pas deshommes.

Dans l'Antiquité, ceux qui ne parlaient pas le grec étaient des barbares; lors des grandes découvertes,ceux qui ne sont pas des Européens étaient désignés comme des sauvages , parfois idéalisés comme dans le mythedu bon sauvage.Une telle méprise , consistant à porter des jugements sur des pratiques culturelles différentes des nôtres ,enfonction de notre propre système de valeur implicitement considéré comme le meilleur, conduit à la xénophobie, à lapeur de l'autre, en l'excluant de tout ce qui n'est pas conforme à l'image que j'ai inscrit au fond de ma conscience.Il n'y a pas une culture mais des cultures, multiples et diverses, ayant chacune son propre système de valeurs, sescodes et ses règles. Il convient alors de définir et de préciser dans quelles mesures , le terme de personne cultivée prend tout son sens,ne pas se limiter à des à priori trop hâtifs car il semble que l'homme ne donne pas spontanément ses meilleurs fruits.Lui aussi, comme le champ du paysan qui attend patiemment le moment de la récolte , a besoin d'être cultivé .Chaque peuple a une culture , vouloir uniformiser et atteindre cette universalité , serait nier l'autre dans sa diversitéculturelle, serait nier l'évidente diversité humaine.Utiliser , par exemple , le quotient intellectuel pour dire qu'on a plus de connaissances ou de logiques qu'un autreindividu , c'est refuser de croire en nos potentialités, c'est à dire en nous-mêmes.

Les Égyptiens ont bâti de grandespyramides à une époque de l'histoire et ont gardé avec eux les secrets de leur savoir-faire, les Chinois ont montré lapuissance et le génie de leurs inventions, les Polynésiens renouent aujourd'hui avec leur passé de grandsnavigateurs.

Tout ceci fait penser que les particularismes culturels ne sont , peut être , que des manières desingulariser une nature humaine une et universelle. Dans cette perspective, être cultivé consiste à développer son humanité, à ne pas seulement intérioriser les valeursde son groupe.

La culture doit être le perfectionnement d'une personne qui a développé , tout en s'instruisant et ens'éduquant , sa sensibilité , son jugement, ses aptitudes physiques et morales.

Se cultiver revient à rompre lesfrontières de l'ethnique, à élargir son horizon en voyageant dans l'étrangeté.En parcourant d'autres univers que le sien par le voyage ou l'échange , on ouvre son esprit, on découvre ce qu'il y ade relatif dans sa propre culture: on fait l'apprentissage de l'universel.Il est clair que que si l'on refuse d'admettre l'universalité de la raison, il faut renoncer à l'idée d'une nature humaineuniverselle et conclure que les membres des diverses cultures ne peuvent pas se comprendre et sont condamnés,au mieux à se tolérer, au pire à se combattre: c'est le choc des cultures. La culture au sens humaniste est le culte de l'humanité au sens universel.

Elle est inséparable d'une culture de laliberté intellectuelle et morale.

Celle-ci implique la capacité à prendre du recul par rapport à sa culture au sens étroitpour la mettre en perspective avec d'autres espaces culturels.La culture requiert donc un haut niveau d'instruction.En se familiarisant avec d'autres manières de penser, on s'arrache à l'étroitesse d'un enracinement culturel et d'unetradition nationale.

Par le détour de l'autre , on ouvre son esprit et on se connaît mieux soi-même.Se cultiver consiste donc à s'instruire afin de ne pas se laiser inchangé.

Comme le paysan transforme le sol surlequel il intervient, l'enrichit et l'embellit, l'instruction et l'éducation modifient un individu dans son être de telle sortequ'on reconnaît une personne cultivée à son ouverture d'esprit, à la maîtrise de son jugement, à la délicatesse de sasensibilité, à son sens de la valeur morale et spirituelle.La culture est en ce sens une tâche infinie, devenir homme, exercer son métier d'homme, c'est bien le premier devoirque chacun devrait se sentir tenu d'honorer et qui puisse conférer un sens au fait qu'il y a des hommes sur laterre.La nature a fait surgir un animal qui n'est pas comme l'animal doté seulement d'un instinct mais aussi d'uneraison , a dit le philosophe Kant : c'est un « animal doué de raison ». Conclusion Être une personne cultivée , aujourd'hui , ne désigne pas seulement une personne instruite et intelligente mais cellequi a développé aussi par cette instruction son son sens critique et son jugement parce que la nature humaine n'estrien si ce n'est un ensemble de virtualités, de potentialités que l'homme doit accomplir pour devenir tout ce qu'ilpeut être.Se cultiver consiste à aller vers un processus de socialisation et d'humanisation avant tout.Certes , il n'y a pas une culture mais des cultures, et les hommes sont tous différents par leurs cultures mais celles-ci ne sont qu'une manière de donner forme concrète à une caractéristique universelle comme la perfectibilité.La perfectibilité est la capacité de changer, autrement dit, de ne pas plus être enfermé dans les limites d'une natureque dans celles d'une culture. Sujet désiré en échange : considérez-vous comme légitime le statut que notre société accorde aux vedettes ?. »

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