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Publié le 05/12/2012

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Émile Zola, Au Bonheur des Dames Analyses d'ensemble I - Les personnages A- Octave Mouret - Dossier préparatoire : « Très malin, faisant son chemin par les femmes. Ayant compris les temps modernes. (...) Le type même du jeune bourgeois intelligent « - Octave Mouret est un des personnages de Pot-Bouille avant d'être le héros d'Au Bonheur des Dames ; c'est grâce à son mariage avec Caroline Hédouin qu'il devient le patron du magasin (voir dans les premiers chapitres les passages retraçant son ascension) a) un homme de talent - chapitre 2 : « Tous en convenaient, le patron était le premier étalagiste de Paris, un étalagiste révolutionnaire à la vérité, qui avait fondé l'école du brutal et du colossal dans la science de l'étalage. « ? personnage à rapprocher de Claude Lantier, le peintre génial et incompris de L'OEuvre. - emploi hardi des couleurs (voir chapitre 2) qui vont à l'encontre des règles classiques de l'étalage - emploi ingénieux de l'espace : chapitre 9 : « Mais où Mouret se révélait comme un maître sans rival, c'était dans l'aménagement intérieur des magasins. Il posait en loi que pas un coin du Bonheur des Dames ne devait rester désert ; partout, il exigeait du bruit, de la foule, de la vie ; car la vie, disait-il, attire la vie, enfante et pullule « ? entreprise de séduction des clientes : le magasin ne ressemble à aucun autre, c'est non seulement un lieu où l'on vend mais aussi un lieu qui attire esthétiquement, qui séduit. b) un homme d'argent - chapitre 3 : « Ce commerce était basé maintenant sur le renouvellement continu et rapide du capital, qu'il s'agissait de faire passer en marchandises le plus de fois possible, dans la même année. Ainsi, cette année-là, son capital, qui était seulement de cinq cent mille francs, venait de passer quatre fois et avait ainsi produit deux millions d'affaires. Une misère, d'ailleurs, qu'on décuplerait, car il se disait certain de faire plus tard reparaître le capital quinze et vingt fois, dans certains comptoirs. « ? Mouret, figure du capitaliste du XIXe siècle : circulation du capital, mise en jeu permanente du gain, marchandises continuellement renouvelées, écoulement rapide des stocks = un profit croissant - des moyens nouveaux pour attirer la clientèle ??La publicité : chapitre 9 : « La grande puissance était surtout la publicité. Mouret en arrivait à dépenser par an trois cent mille francs de catalogues, d'annonces et d'affiches. Pour sa mise en vente des nouveautés d'été, il avait lancé deux cent mille catalogues, dont cinquante mille à l'étranger, traduits dans toutes les langues. Maintenant, il les faisait illustrer de gravures, il les accompagnait même d'échantillons, collés sur les feuilles. C'était un débordement d'étalages, le Bonheur des Dames sautait aux yeux du monde entier, envahissait les murailles, les journaux, jusqu'aux rideaux des théâtres. Il professait que la femme est sans force contre la réclame, qu'elle finit fatalement par aller au bruit. « ??Le système des « rendus « : chapitre 9 « il venait d'imaginer « les rendus «, un chef d'oeuvre de séduction jésuitique. « Prenez toujours, madame : vous nous rendrez l'article, s'il cesse de vous plaire. « Et la femme, qui résistait, trouvait là une dernière excuse, la possibilité de revenir sur une folie : elle prenait, la conscience en règle. « ??La politique des prix bas : chapitre 9 « Ainsi, il avait découvert qu'elle ne résistait pas au bon marché, qu'elle achetait sans besoin, quand elle croyait conclure une affaire avantageuse ; et, sur cette observation, il basait son système des diminutions de prix, il baissait progressivement les articles non vendus, préférant les vendre à perte, fidèle au principe du renouvellement rapide des marchandises. « ? Mouret, conquérant : par sa connaissance du public qu'il vise, les femmes, par son intuition ingénieuse, Mouret réussit à faire de son magasin une entreprise fructueuse. c) un homme d'action - chapitre 11 : «l' action contient en elle sa récompense. Agir, créer, se battre contre les faits, les vaincre ou être vaincu par eux, toute la joie et toute la santé humaines sont là ! « ; « Lui, continuait à célébrer ce qu'il appelait l'aristocratie du travail. « - chapitre 3 : « Vois-tu, c'est de vouloir et d'agir, c'est de créer enfin... Tu as une idée, tu te bats pour elle, tu l'enfonces à coup de marteau dans la tête des gens, tu la vois grandir et triompher... Ah ! oui, mon vieux, je m'amuse ! « ? Mouret, personnage positif : animé d'un optimisme certain, d'une fièvre d'action, il incarne ceux qui réussissent (au contraire de Vallagnosc) grâce au travail. Zola célèbre à travers ce personnage les valeurs du travail et de l'action (cf. Ébauche « Il est bachelier, mais a jeté son diplôme au vent. Il est avec les actifs, les garçons d'action qui ont compris l'activité moderne, et il se jette dans les affaires, avec gaieté et vigueur. « B - Denise Baudu a) un personnage trait d'union - Denise, nièce de Baudu, propriétaire du Vieil Elbeuf, et vendeuse au Bonheur des Dames, guide le lecteur dans le quartier où se situe l'action. - C'est avec elle que nous découvrons le grand magasin : son apparence dans le chapitre 1, son fonctionnement quand Denise y travaille, les employés qu'elle côtoie, leurs moeurs et leurs conditions de vie. - C'est avec elle que nous connaissons les difficultés du petit commerce : dans le chapitre 1, nous pénétrons dans le Vieil Elbeuf et découvrons la vé...

« m’amuse ! »  Mouret, personnage positif : animé d’un optimisme certain, d’une fi èvre d’action, il incarne ceux qui r éussissent (au contraire de Vallagnosc) gr âce au travail. Zola c élèbre  à travers ce personnage les valeurs du travail et de l’action (cf.  É bauche  « Il est bachelier, mais a jet é son dipl ôme au vent. Il est avec les actifs, les gar çons d’action qui ont compris l’activit é moderne, et il se jette dans les affaires, avec gaiet é et vigueur. » B ­ Denise Baudu a) un personnage trait d’union ­ Denise, ni èce de Baudu, propri étaire du Vieil Elbeuf, et vendeuse au Bonheur des Dames, guide le lecteur dans le quartier o ù se situe l’action. ­ C’est avec elle que nous d écouvrons le grand magasin : son apparence dans le chapitre 1, son fonctionnement quand Denise y travaille, les employ és qu’elle c ôtoie, leurs moeurs et leurs conditions de vie. ­ C’est avec elle que nous connaissons les difficult és du petit commerce : dans le chapitre 1, nous p énétrons dans le Vieil Elbeuf et d écouvrons la v étust é du magasin de m ême que la vie difficile de la famille. Puis, quand Denise loge chez Bourras et travaille chez Robineau, nous cernons l’impossibilit é pour ces petits comer çants de faire face  à l’expansion du grand magasin de m ême que nous d écouvrons des personnages typ és, dont les qualit és ne manquent pas d’humanisme mais incapables de lutter contre un courant qui les d épasse. ­ Elle traverse tous les espaces du roman : grand magasin, petit commerce mais aussi la maison de Mme Desforges. Lorsqu’elle y p énètre, elle n’est qu’une employ ée m épris ée par sa rivale. Quand elle en ressort, elle en est victorieuse.  Denise est donc au centre des intrigues : expansion du grand magasin et d éclin du petit commerce ; histoire d’amour b) un personnage hors du commun ­ dossier pr éparatoire : « pos ée, sage, pratique » ; « un type superbe de gr âce et d’honn êteté » ; « martyre qui r éussit » ­ une femme de coeur : tout au long du roman, Denise appara ît comme celle qui aide,  écoute, console les autres, jusqu’au sacrifice d’elle­m ême : • Aupr ès de ses fr ères, elle assume le r ôle de la m ère disparue : un de ses soucis majeurs et r écurrents concerne ses fr ères qu’il s’agisse du petit P épé dont elle doit assurer la pension, puis l’ éducation ou de Jean qu’elle ne cesse de prot éger malgr é l’irresponsabilit é dont il fait preuve. Elle pense  à eux avant que de penser  à elle­m ême : « Oh ! mon oncle me marier ! vous n’y pensez pas !... Et les petits ? » (chapitre 1) • Aupr ès de Genevi ève, elle sera la confidente, celle qui a compris le malheur qui frappe la jeune fille, la seule  à qui elle peut s’en confier dans ses derniers instants : « j’ étais tourment ée du besoin de savoir ; maintenant, je suis contente » (chapitre 13) • Aupr ès de Deloche et de Colomban, elle est d’une honn êteté sans faille : avec le premier, en refusant son amour, elle fait preuve de franchise et de douceur ; avec le second, elle fera preuve de la m ême franchise : « Vous manquez donc de coeur ? vous ne voyez pas que Genevi ève vous aime et qu’elle en mourra ? » (chapitre 8) ­ une femme forte : Elle souffre sans se plaindre et avec une force peu commune: chapitre 5 « Les paquets de v êtements lui cassaient les bras, au point que, pendant les six premi ères semaines, elle criait la nuit en se retournant, courbatur ée, les  épaules meurtries. Mais elle souffrit plus encore de ses souliers, de gros souliers apport és de Valognes, et que le manque d’argent l’emp êchait de remplacer par des bottines l égères. Toujours debout, pi étinant du matin au soir, grond ée si on la voyait s’appuyer une minute contre la boiserie, elle avait les pieds enfl és, des petits pieds de fillette qui semblaient broy és dans des brodequins de torture ; (…) Et elle, si mince, l’air si fragile, r ésista, pendant que beaucoup de vendeuses devaient quitter les nouveaut és, atteintes de maladies sp éciales. Sa bonne gr âce  à souffrir, l’ent êtement de sa vaillance la maintenaient souriante et droite, lorsqu’elle d éfaillait,  à bout de forces,  épuis ée par un travail auquel des hommes auraient succomb é. » ­ une femme d étermin ée : face aux difficult és, aux angoisses, Denise montre un courage constant. • Dot ée d’une force morale in ébranlable, elle peut supporter la m échancet é et les mesquineries de ses coll ègues, rester digne, ne r épondre que par le silence. • Ce trait de caract ère est esquiss é dès le d ébut du roman : c’est elle qui est  à l’initiative du d épart de Vallognes afin de prot éger son fr ère. Dans le premier chapitre, on peut relever cette phrase. »

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