étude
Publié le 05/12/2012
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« m’amuse ! » Mouret, personnage positif : animé d’un optimisme certain, d’une fi èvre d’action, il incarne ceux qui r éussissent (au contraire de Vallagnosc) gr âce au travail. Zola c élèbre à travers ce personnage les valeurs du travail et de l’action (cf. É bauche « Il est bachelier, mais a jet é son dipl ôme au vent. Il est avec les actifs, les gar çons d’action qui ont compris l’activit é moderne, et il se jette dans les affaires, avec gaiet é et vigueur. » B Denise Baudu a) un personnage trait d’union Denise, ni èce de Baudu, propri étaire du Vieil Elbeuf, et vendeuse au Bonheur des Dames, guide le lecteur dans le quartier o ù se situe l’action. C’est avec elle que nous d écouvrons le grand magasin : son apparence dans le chapitre 1, son fonctionnement quand Denise y travaille, les employ és qu’elle c ôtoie, leurs moeurs et leurs conditions de vie. C’est avec elle que nous connaissons les difficult és du petit commerce : dans le chapitre 1, nous p énétrons dans le Vieil Elbeuf et d écouvrons la v étust é du magasin de m ême que la vie difficile de la famille. Puis, quand Denise loge chez Bourras et travaille chez Robineau, nous cernons l’impossibilit é pour ces petits comer çants de faire face à l’expansion du grand magasin de m ême que nous d écouvrons des personnages typ és, dont les qualit és ne manquent pas d’humanisme mais incapables de lutter contre un courant qui les d épasse. Elle traverse tous les espaces du roman : grand magasin, petit commerce mais aussi la maison de Mme Desforges. Lorsqu’elle y p énètre, elle n’est qu’une employ ée m épris ée par sa rivale. Quand elle en ressort, elle en est victorieuse. Denise est donc au centre des intrigues : expansion du grand magasin et d éclin du petit commerce ; histoire d’amour b) un personnage hors du commun dossier pr éparatoire : « pos ée, sage, pratique » ; « un type superbe de gr âce et d’honn êteté » ; « martyre qui r éussit » une femme de coeur : tout au long du roman, Denise appara ît comme celle qui aide, écoute, console les autres, jusqu’au sacrifice d’ellem ême : • Aupr ès de ses fr ères, elle assume le r ôle de la m ère disparue : un de ses soucis majeurs et r écurrents concerne ses fr ères qu’il s’agisse du petit P épé dont elle doit assurer la pension, puis l’ éducation ou de Jean qu’elle ne cesse de prot éger malgr é l’irresponsabilit é dont il fait preuve. Elle pense à eux avant que de penser à ellem ême : « Oh ! mon oncle me marier ! vous n’y pensez pas !... Et les petits ? » (chapitre 1) • Aupr ès de Genevi ève, elle sera la confidente, celle qui a compris le malheur qui frappe la jeune fille, la seule à qui elle peut s’en confier dans ses derniers instants : « j’ étais tourment ée du besoin de savoir ; maintenant, je suis contente » (chapitre 13) • Aupr ès de Deloche et de Colomban, elle est d’une honn êteté sans faille : avec le premier, en refusant son amour, elle fait preuve de franchise et de douceur ; avec le second, elle fera preuve de la m ême franchise : « Vous manquez donc de coeur ? vous ne voyez pas que Genevi ève vous aime et qu’elle en mourra ? » (chapitre 8) une femme forte : Elle souffre sans se plaindre et avec une force peu commune: chapitre 5 « Les paquets de v êtements lui cassaient les bras, au point que, pendant les six premi ères semaines, elle criait la nuit en se retournant, courbatur ée, les épaules meurtries. Mais elle souffrit plus encore de ses souliers, de gros souliers apport és de Valognes, et que le manque d’argent l’emp êchait de remplacer par des bottines l égères. Toujours debout, pi étinant du matin au soir, grond ée si on la voyait s’appuyer une minute contre la boiserie, elle avait les pieds enfl és, des petits pieds de fillette qui semblaient broy és dans des brodequins de torture ; (…) Et elle, si mince, l’air si fragile, r ésista, pendant que beaucoup de vendeuses devaient quitter les nouveaut és, atteintes de maladies sp éciales. Sa bonne gr âce à souffrir, l’ent êtement de sa vaillance la maintenaient souriante et droite, lorsqu’elle d éfaillait, à bout de forces, épuis ée par un travail auquel des hommes auraient succomb é. » une femme d étermin ée : face aux difficult és, aux angoisses, Denise montre un courage constant. • Dot ée d’une force morale in ébranlable, elle peut supporter la m échancet é et les mesquineries de ses coll ègues, rester digne, ne r épondre que par le silence. • Ce trait de caract ère est esquiss é dès le d ébut du roman : c’est elle qui est à l’initiative du d épart de Vallognes afin de prot éger son fr ère. Dans le premier chapitre, on peut relever cette phrase. »
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