Étude intégral sous l'orage
Publié le 11/01/2023
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0Etude intégrale de l’œuvre : Sous l’orage
Bibliographie et biographie
Seydou BADIAN est né le 10 Avril 1928 à Bamako.
Après une enfance africaine, des études
primaires et quelques années d’études secondaires faites à Bamako, il s’expatrie et prépare le
Baccalauréat à Montpellier en France.
Il y eut son bac, fréquente la faculté de médecine et devient
docteur en médecine en 1955.
Retourné au Mali en 1956, Seydou BADIAN publie son Roman
‘‘Sous l’orage’’ en 1957 (réédité en 1963, 1973).
De 1962 à 1966 il fut ministre dans le
gouvernement malien.
Dramaturge, il est l’auteur de ‘‘La Mort de Chaka’’ en 1962.
Il écrit un important essai intitulé
‘‘Les dirigeants africains face à leurs peuples’’ en 1964.
Incarcéré au camp de détention de Kidal
au lendemain du coup d’état militaire de 1968, Seydou BODIAN a été libéré en 1976.
Il a publié
depuis ‘‘Le sang des masques’’ en 1976 et ‘‘Les noces sacrées’’ en 1977.
Etude des personnages
Il convient d’étudier les personnages selon qu’ils sont du camp des anciens ou celui des jeunes.
A) le camp des anciens
1) le père Benfa
il est l’ époux de maman Téné et père de Kany( l’ un des personnages principaux).
Il est en ville
avec ses frères Tiémoko, Moussa et Sory.
Il joue le rôle de patriarche.
Responsable morale de la
famille, il a le sens de l’honneur : ce qui l’empêche, jusqu’ au dernier moment, de renoncer au
mariage de Kany avec Famagan en dépit des bouillonnement que cela causé.
En guise d’illustration,
il affirme : « je suis entêté, parce que j’avais donné ma parole à Famagan.
C’est aujourd’hui la
seule chose qui me préoccupe.
La parole donnée, Aladji… » (p.182)
2) Maman Téné
Elle incarne la femme traditionnelle : bonne épouse, bonne mère.
C’est ainsi que même rebuter par
son mari, le père Benfa, elle n’a jamais révolté.
Attentive aux désirs de son époux, elle ne sort
jamais sans l’autorisation de son époux ou que son mari ne le sache, …etc.
Profondément pieuse, résignée à son sort, elle n’a pas d’autres idées que de se plier aux obligations
de son mari.
Ainsi, s’adressant à sa fille suite à l’indignation de celle-ci à la nouvelle de son
mariage, elle déclare : « Accepte, si tu m’en crois.
Accepte tout.
Dieu est grand… » (p76).
Elle
partage son foyer avec ses coépouses non nommées( sauf la dernière) et au profit de qui elle fut
délaissée par le Père Benfa.
3) Maman Coumba
C’est la mère de Samou, l’amant de Kany.
Veuve résidant en ville, elle est aussi respectueuse des
traditions comme Maman Téné.
Elle se laisse convaincre du bien-fondé des désirs de Samou et
accepte d’envisager un mariage qui assurerait la paix et le bonheur dans la famille.(expl musique
de feu Ndongo Lo : Diégou pousso)
4) Famagan
C’est lui qui a demandé Kany en mariage avant Samou et lequel, le Père Benfa a donné sa parole
d’honneur.
Aussi sait-on de lui qu’il est illettré, qu’il est un riche marchant, qu’il a le sens des
traditions et époux déjà de deux femmes.
Cependant, il apparaît, dans l’œuvre, comme un
personnage fantôme.
5/Le Père Djigui
Il est l’aîné de la famille Benfa résident quant à lui au village.
Il est le dépositaire des traditions
conservées dans toute leur intégrité.
Il bénéficie du respect général aussi bien à l’égare de ses frère
vivant en ville que dans son village.
Cependant il est arbitre, modeste et non autoritaires c’est donc
le sage de la tradition.
Tieman-le soigneur
C’est le personnage symbolique: homme de bon conseil que tout le monde apprécie.
Tièman le
soigneur est à cheval entre la génération des anciens et celle des jeunes, car il a eu l’occasion de
confronter ces deux monde dans leur milieu d’origine : d’ une part, il appartient au camp des
anciens par sa connaissance des traditions et d’autre part à celui des jeunes par sa formation
d’instituteur et par son voyage en Europe durant la guerre.
En effet, il a la chance, contrairement
aux deux camps, de connaitre et de fréquenter les deux milieux (Afrique et Occident) dans leurs
valeurs.
En somme, l’itinéraire de Tiéman le soigneur est assimilé à celui de Seydou Badian
B/ Le camp des jeunes
1/ Kany
Elle est l’héroïne.
Elle est allée à l’école.
Donc instruite, Kany est devenue une jeune fille moderne,
qui ne rêve qu’un destin moderne : liberté de vivre dans un cadre et type occidental ; de poursuivre
ses études afin un métier et surtout d’épouser celui qu’elle aime : ce qui était une chose impossible
pour une jeune fille à l’époque.
D’ailleurs c’est autour de ce dernier point que s’organise l’intrique.
2/Samou
Orphelin de père.
Il est l’amant de Kany.
Il s’est rencontré à une kermesse et ensembles ils rêvent
d’un amour moderne Samou est un jeune raisonnable et plein de bons sens.
Il incarne la sagesse
chez les jeunes c’est un personnage symbolique pouvant constitué une référence à la jeunesse
actuelle.
3/Sibiri
Il est l’aîné de la famille du père Benfa.
Il fait partie de la jeune génération de par son âge.
Cependant il se distingue de celle-ci parce qu’il a été élevé dans les plus pures traditions.
Contrairement aux autres jeunes, Sibiri a échappé à l‘influence de l’air occidental.
Fervent
défenseur de la tradition, il est parmi ses frères le digne héritier des coutumes défendues de la
tradition par un père.
4/Les jeunes frère de Kany
Ce sont Birama, Niansou et Tiémoko.
Birama est le plus proche de Kany de par son âge et par les
circonstances complices de Kany c’est le grand opposant de la famille Benfa et contre le projet de
mariage de sa sœur Kany avec Famagan.
Parce qu’il a fait l’école, il n’hésite pas souvent à
affronter ou à contredire son aîné, Sibiri.
Ses autres frères ne sont là que pour faire le nombre.
C) Les autres personnages
Il y a d’ abord les jeunes frères du Père Benfa : Tiémoko, Moussa et Sory.
Ensuite, il y a Aladji, Mamary et Siré : ce sont les médiateurs de la crise et les envoyés de Famagan
auprès de Benfa.
-mata : c’est la dernière femme de Benfa et très appréciée de lui.
D’ ailleurs elle est la seule nommée
parmi les coépouse de Maman Téné
Dans le camp des jeunes : il y a
- Sidi : celui qui a tenté de libérer la fermée chétive enfermée et atrocement battue par son mari.
C’est aussi le révolutionnaire, lui qui croit qu’avec la force on peut tout résoudre.
-Aliou
-Kerfa-le fou : fou parce qu’il respecte et fréquente les vieux.
-Makhan : c’est un fils du quartier et c’est lui qui fit la déclaration publique de liberté.
-Sira, Aminata, les amies de Kany.
Elles chanteuses du groupe des jeunes
Enfin, il y a :
-Ousmane, le marabout de maman Coumba.
-Tiékoura, le féticheur de Téné.
-Massa, la marchande de fruit.
-Mr.Denzano, ancien directeur d’école.
C’est blanc
Structure de l’œuvre
La révélation du projet de mariage (p 85)
Dans ce premier sous chapitre, l’auteur commence le récit par la description de la maison Benfa et
le portrait de la famille Benfa ; puis a suivi la célébration du mariage selon la tradition.
Etaient
ainsi présent hormis le père Benfa et Sibiri, Thiémokho, Moussa, Sory et l’étranger qui représente
Famagan à la cérémonie.
C’était l’occasion pour la famille Benfa de transmettre au représentant de
Famagan leurs doléances.
Maman Téné était pessimiste, mais consciente de l’orage que ce mariage
allait causer, se précipité chez le féticheur pour que ce dernier l’aide à atténuer l’orage.
Après la
célébration du mariage, le maître de la famille charge Sibiri d’informer ses jeunes frères et maman
Téné d’informer Kany elle-même.
Ce qui provoqua la colère du père Benfa et les envoya au village
du père Djigui.
Cela a plongé Samou dans un désespoir.
L’exil de Kany et Birama au village du père Djigui (p 86-146)
Devant l’opposition de sa fille, le père Benfa l’exile au village de son oncle Djigui en compagnie de
Birama.
C’est l’occasion pour ces deux jeunes gens de reprendre contact avec certaines traditions
ancestrales (p 115-127) veillée des chasseurs , la danse (p 140-146).
Dans cette même partie l’auteur
profite de l’occasion pour parler de la colonisation (racisme, de la surexploitation dont les victimes
sont les noirs, la passivité des africains alors qu’ils pouvaient développer des initiatives privés pour
être indépendants des blancs (exp gold coast, Kano au Nigeria) , de la colonisation et enfin du stress
de Samou du fait de l’éloignement de son amant.
La médiation du père Djigui (p 147 – 148)
Par le....
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