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Étudiez le thème du voyage dans les chants V à XIII de L'Odyssée.

Publié le 07/10/2018

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Cependant, le « fils de Laërte » va suivre une direction de son propre chef : la route qui mène aux Enfers, que la magicienne Circé lui a indiqué. Cette dernière sera sa boussole pour la fin de son périple, lui traçant le chemin à suivre et le prévenant des dangers qu'il doit éviter afin de rentrer dans son royaume. Néanmoins, si ce retour, durant une décennie, semble vouloir exténuer Ulysse, il a cependant un but bien définie : faire de lui un homme nouveau.

 

Le retour d'Ulysse s'apparente à un parcours du combattant dont les escales sur les différentes iles seraient les obstacles. En effet, à chaque fois qu'il pose pied à terre, une mésaventure se produit : les hommes envoyés en éclaireur sur le domaine des Lotophages ne souhaitent plus revenir chez eux. Ici, l'équipage se heurte à une première difficulté. En effet, lors d'un périple si long et éprouvant, la foi en l'avenir et la volonté de continuer la route sont incertaine et cette épreuve met en relief la fragilité de la psychologie des personnages. On peut également citer l'épisode du Cyclope où la monstruosité prend part au récit : « La cervelle en giclant mouilla le sol, découpés membre par membre, [le cyclope] en fit son souper. » (IX, v.290) Ici, deux compagnons d'Ulysse sontvictime de la créature anthropophage. Après avoir déclenché de massacre des Troyens par la ruse du Cheval de Troie et ayant pillé la ville Ismaros et tué des défenseurs, le héros et son équipage semblent donc devoir payer le prix des fautes du passé. Le fait qu'Ulysse aveugle le fils de Poséidon lui attire également les foudres de « L'Ebranleur des Terres », ce qui ne fera qu'allonger la durée du calvaire.

« mer.

Ulysse est soumis au vents, aux tempêtes et au dieu de la mer et des océans : Poséidon. Cependant, le « fils de Laërte » va suivre une direction de son propre chef : la route qui mène aux Enfers, que la magicienne Circé lui a indiqué.

Cette dernière sera sa boussole pour la fin de son périple, lui traçant le chemin à suivre et le prévenant des dangers qu'il doit éviter afin de rentrer dans son royaume.

Néanmoins, si ce retour, durant une décennie, semble vouloir exténuer Ulysse, il a cependant un but bien définie : faire de lui un homme nouveau. Le retour d'Ulysse s'apparente à un parcours du combattant dont les escales sur les différentes iles seraient les obstacles.

En effet, à chaque fois qu'il pose pied à terre, une mésaventure se produit : les hommes envoyés en éclaireur sur le domaine des Lotophages ne souhaitent plus revenir chez eux.

Ici, l'équipage se heurte à une première difficulté.

En effet, lors d'un périple si long et éprouvant, la foi en l'avenir et la volonté de continuer la route sont incertaine et cette épreuve met en relief la fragilité de la psychologie des personnages.

On peut également citer l'épisode du Cyclope où la monstruosité prend part au récit : « La cervelle en giclant mouilla le sol, découpés membre par membre, [le cyclope] en fit son souper.

» (IX, v.290) Ici, deux compagnons d'Ulysse sontvictime de la créature anthropophage.

Après avoir déclenché de massacre des Troyens par la ruse du Cheval de Troie et ayant pillé la ville Ismaros et tué des défenseurs, le héros et son équipage semblent donc devoir payer le prix des fautes du passé.

Le fait qu'Ulysse aveugle le fils de Poséidon lui attire également les foudres de « L'Ebranleur des Terres », ce qui ne fera qu'allonger la durée du calvaire.

Le héros est victime d'une descente sociale : il part en étant roi, devient guerrier à Troie, marin lors de son retour, artisant quand il doit reconstruire son bateau, médiant lorsqu'il s'échoue en Phéacie. Comment ici ne pas voir la dimension d'errance méritée, une sorte de purgatoire pour ces hommes, et en particulier Ulysse; le but étant de se purifier, de devenir un autre homme (les dernière étapes qui le mènent à Ithaque sont faites sans son équipage).

L'image la plus frappante est sans conteste celle se déroulant au chant XII (à la fin de sa longue errance donc), quand après avoir subi la colère de Zeus, le navire est détruit et qu'Ulysse soit seul survivant, il doit se rattacher à une poutre, vaincu et accepte de se laisser emporter par le courant.

Ce parcours initiatique effectué, Ulysse peut donc enfin devenir un homme nouveau. Ce que l'on pourrait qualifier de « renaissance » intervient lors du séjour d'Ulysse en Phéacie. En effet, c'est en cetteterre utopique que le héros récupère sa dignité d'homme, grâce à Nausicaa et conte ses mésaventures.

C'est l'occasion d'un récit rétrospectif où Ulysse expose ses neuf années d'errances.

Cela lui permet de tirer un trait sur ce laborieux passé pour se consacrer à son retour (« Mais Ulysse tournait les yeux vers le soleil resplendissant, souhaitant son coucher, car il ne songeait qu'au retour » (XIII, v.28)).

Ce séjour en Phéacie est aussi l'occasion de remettre en marche l'ascenseur social, en devenant aède (personnalité honorée).

Sur le chemin qui le mène au retour, Ulysse « dormait immobile, toutes souffrances oubliées »(XIII, v.92).

L'image d'une naissance est suggérée au chant XIII, lorsque les Phéaciens jettent l'ancre à Ithaque : « les Phéaciens emportèrent du vaisseau bien charpenté le héros enroulé dans son drap moiré et son linon, le déposèrent sur le sable, accablé de sommeil »(v.116).

Une image enfantine dégage le roi d'Ithaque après cette description. L'image d'une nouvelle innocence. Dans L'Odyssée, le thème du voyage est donc central tout au long de l' œuvre, sert à donner un nouveau départ au personnage d'Ulysse et donner matière à rêver pour le spectateur ou le lecteur qui vit un merveilleuse épopée.

Epopée à cent milles lieux de l'image qui donne ce célèbre vers de Du Bellay dans Les Regrets : « Heureux qui comme Ulysse à fait un beau voyage.

». »

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