EURIPIDE : Le plus moderne des tragiques grecs
Publié le 29/09/2013
                             
                        
Extrait du document
 
                                Mis à part les médisances de poètes comiques inspirés par la jalousie, nous ne disposons que de très peu d'éléments sur la vie d'Euripide. Nous ignorons son origine sociale : pour les uns, il est fils d'une marchande d'herbes, pour les autres il est issu d'une famille plus aisée. D'un tempérament méditatif et solitaire, il aime se retirer à l'abri des rochers et réfléchir face à la mer; il est extrêmement cultivé et serait le premier, d'après Aristote, à posséder une bibliothèque. Il a rencontré de nombreux penseurs de son temps : le ph ilosophe Anaxagore, les sophistes Prodicos et Protagoras, et Socrate, le maître de l'ironie avec lequel il s'est lié d'amitié.
Un jour de l'an 480 av. j.-C., les vies d'Eschyle, de Sophocle et d'Euripide se croisent; alors que les Grecs remportent la bataille de Salamine à laquelle Eschyle prend part comme soldat et que Sophocle entonne l'hymne de la victoire, naît sur cette même île Euripide. Dès lors, dans l'émulation des concours tragiques, leurs oeuvres ne cesseront de se répondre.
 
                                «
                                                                                                                            ""ii@L_ 	----	
LES 	MYTHES 	LUI 	INSPIRENT 	SES 	TRAGÉDIES 	
Des 	quatre-vingt-douze pièces 	qu'il 	a composées,  seuls dix
sept  tragédies  et un 	
drame 	satyrique 	{Le 	Cyclope) 	nous  sont 
parvenus,  l'	
authenticité 	de 	Rhésos 	restant  controversée.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Euripide  emprunte  la matière  de ses  œuvres 	
à la 	mythologie 
comme  les autres  poètes  tragiques  mais lui est  moins  fidèle.
                                                            
                                                                                
                                                                    
L es  légendes  d'Argolide  lui 	
inspirent 	Alceste 	!438 	av.
                                                            
                                                                                
                                                                    	J.-C.	I.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Électre,  Iphigénie 	à 	Aulis, Iphigénie 	en 	Tauride, 	Hélène 	
(412 	av.
                                                            
                                                                                
                                                                    	J.-C.I.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Oreste 	[408 	av.
                                                            
                                                                                
                                                                    	J.-C.] 	; celles 	d'Athènes, 	Ion, 	
Médée 	[431 	av.
                                                            
                                                                                
                                                                    J.-C .	I.
                                                            
                                                                                
                                                                    Hippolyte 	[428 	av.
                                                            
                                                                                
                                                                    J.-C.] 	; celles 	de 	Troie 	
Andromaque, 	Hécube, 	Les 	Troyennes 	(416 	av.
                                                            
                                                                                
                                                                    	J.-C.] 	; celles 	de 	
Thèbes 	Les 	Bacchantes  : 	au 	carrefour 	de 	plusieurs 	de ces 
mythes, 	
Les 	Phéniciennes, 	Les 	Suppliantes, 	La 	Folie 	d'Héraclès, 	
Les 	Héraclides .
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Ces 	cycles  légendaires,  le 	public 	athénien les connaît  bien.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Pour 	Euripide  cependant, 	il 	ne s'agit  pas, comme  dans 
les  poèmes  épiques d'Homère,  de chanter  les actions 	
de 	gloire 
des  héros,  ni de 	
montrer, 	comme 	Sophocle, 	la 	grandeur 	
d'hommes  extraordinaires  confrontés 	à un destin  non moins 
extraordinaire.
                                                            
                                                                                
                                                                     Les personnages  de ses  pièces  perdent 	
tout 	
caractère  héroïque et deviennent  des hommes  du commun  ; 	en 	
cela, ils sont  plus réels  et plus  proches  du 	spectateur.	a+ 	
UNE 	TRÈS 	GRANDE 	LIBERTÉ 	FORMELLE 	
Euripide  use de la forme  littéraire  de la tragédie  avec 	la même 	liberté 	qu'il 	adapte les mythes.
                                                            
                                                                        
                                                                    	Il se soucie  peu de 	l'unité 	dramatigue  de 
ses  pièces,  ne respecte  pas toujours  le 	fil de 	l'action 	et n'hesite  pas 	à rompre un temps  la tension  dramatique  en insérant  ses réflexions sur 	l'actualité  ou 	sur 	un problème  moral.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ses idées  sont foisonnantes 
et  ses  tragédies  prennent toutes les 	formes 	: tantôt  réalistes,  tantôt 
romanesques  comme 	Hélène, 	pathétiques comme 	Médée; 	leur 	ton est grave 	ou 	léger, 	leur 	langue  lyrique 	ou 	triviale.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
IPHIGÉNIE 	EN 	TAU	RIDE 	
Fresque  provenant 	de 	la mai	son 	de 	L.
                                                            
                                                                                
                                                                    Caecilius  Giocondus 	à Pompéi.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Collection 	part	iculière	.
                                                            
                                                                                
                                                                    	IPholo 	IGDAJ 	
• 	• 	• 	• 	• 	•  • • 	• 	• 	
Du 	TEMPS 	o'EuRIPIDE 	
Euripide,  né en 	480 	av.
                                                            
                                                                                
                                                                    	J.-	C., 	connaît  dans sa jeunesse 	l'âge 	d'or 	de  la démocratie  athénienne,  durant 
lequel  la vie  intellectuelle  et artistique 
est  en effervescence .
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Il écrit toutes 
les  pièces  que nous  connaissons.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
à l'exception 	d'Alceste, 	pendant 
les  guerres  du Péloponnèse.
                                                            
                                                                                
                                                                    	D'abord, 	il s'abstient  de prendre  position, 
puis  soutien.t  avec force  sa patrie 
d 'adoption.
                                                            
                                                                                
                                                                     A 	
la mort 	de Périclès, 
victime  de la peste  qui ravage 
Athènes, 	
il souhaite  qu'un homme 
de 	la tremRe  du héros  Thésée  prenne 
le  pouvoir.
                                                            
                                                                                
                                                                     A 	partir 	de l'expédition 
en  Sicile,  qui tourne  mal, 	il critique 
la  guerre  et la démagogie, et rêve  de 
paix.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il ne  verra  pas celle  que Sparte 
dictera à Athènes  en 	404 	av.
                                                            
                                                                                
                                                                    	J.-C .
                                                            
                                                                                
                                                                    	
LE 	POÈTE 	EURIPIDE 
Sculpture hellenistique	.
                                                            
                                                                                
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