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Explication de texte Du Bellay Sonnet IV, le songe

Publié le 20/11/2011

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Du Bellay, poète du XVIème, est à l'origine de la Pléiade. Il écrivit plusieurs recueils dont Le Songe. Ce recueil de 15 sonnets tient son nom du fait que le terme rêve n'existait à l'époque que pour désigner la folie. Ainsi, le songe suscite à la Renaissance des commentaires et inspire une tradition littéraire qui n'ont pourtant aucun caractère onirique au sens où nous l'entendrions aujourd'hui, c'est-à-dire renvoyant à un univers intime et personnel complètement détaché des contraintes du réel et de la pensée rationnelle. Objet d'une activité de déchiffrement, que ce soit à des fins médicales ou philosophiques, le songe est aussi utilisé comme une fiction permettant de transmettre en particulier des contenus allégoriques. Tel est par exemple le cas du Songe de Poliphile, paru à Venise à la toute fin du 15èmesiècle, qui met en scène dans un cadre onirique une quête amoureuse selon un parcours jalonné de lieux symboliques et d'inscriptions mystérieuses. Nous sommes ici dans la face inaugurale du recueil puisque ce sonnet est le quatrième. Ainsi, cette situation va permettre à du Bellay de poser dores et déjà les thèmes, et d'embler on peut entrer dans le vif du sujet c'est-à-dire la déception. Ce sonnet, respecte les règles classiques en ce qui concerne les deux quatrains suivis des deux tercets mais aussi les règles des jeux de rimes.

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« fois encore la notion de richesse.

De plus « frises de cristal » renvoie à l'idée de luxe avec le terme cristal mais aussià la fragilité.

Ajoutons que la frise corrobore l'idée d'une certaine beauté non semblable ailleurs.

On a donc un va etvient entre ces trois premiers vers sur la hauteur puis la base puis de nouveau la hauteur, qui peut démontrer queDu Bellay oublie peut-être de s'y prendre dans un ordre logique, qu'il est troublé par la beauté de ce qu'il contemple.Dans le vers 4, l'expression « double front » peut mettre en relief la double signification du monument comme le faitqu'il soit à la fois solide te fragile.

De plus « pour la mémoire » permet ne nous apprendre enfin que le monumentn'est pas seulement une œuvre d'art décorative mais une œuvre qui est là pour célébrer quelque chosed'important.

On peut remarquer que Du Bellay emploie un vocabulaire très précis et propre au langage architectural.Ainsi, on peut en conclure qu'il ne veut pas gâcher ou enlever de la beauté à ce monument qu'il respecte et chaquemot est choisi bien spécifiquement pour ne manquer ni de respect ni de précision.

Ainsi, lorsque le lecteur lit cepremier quatrain il peut imaginer sans difficulté l'aspect et la forme du monument.

Dans le second quatrain, dès lecinquième vers, on note que le devoir de mémoire est entièrement remplit.

En effet, aucune face n'est laissée à videet chacune d'entre elle représente « une victoire ».

L'ajoute de cet article défini montre la grandeur du peuple donton ne sait pas encore le nom à ce stade de la lecture puisque cet article démontre qu'il n'y a pas que la victoiremais au contraire, une victoire parmi tant d'autres.

Par la suite, le terme « portraite » renvoie à une notion biblique.En effet, on a des victoires qui sont peint et cela fait référence au chemin de croix présent dans les églises.

«Portant ailes au dos »v.6 marque une comparaison à des anges.

Ainsi, les victoires sont divines et ne sont là quepar la volonté de Dieu ; c'est lui qui a décidé d'accorder le succès à ce peuple.

De plus, l'expression « habit Nymphal» renvoie à la Déesse qui est associée à la Nature dans les mythologies et par extension, au domaine du divin.

Deplus, la Nymphe représente aussi les jolies femmes qui donnent l'inspiration aux plus grands artistes.

Cela met enrelief l'idée que Du Bellay ne fait pas cette description à la légère et qu'il s'y intéresse réellement.

« Haut »v.7renvoie à Dieu et cela est accentué par l'ajout de « char triomphal » qui met en avant la victoire mentionnéeprécédemment.

Ainsi, c'est plus qu'une victoire, c'est un triomphe ; tout le monde est au pied de ce peuple.

A la finde ce quatrain, grâce aux termes « des empereurs Romains » on apprend enfin que c'est le peuple romain dont il estquestion mais il fallait s'en douter car nombre de ses sonnets précédents traitent de la gloire antique romaine.

Deplus « la plus antique gloire » permet de montrer indirectement que la Rome contemporaine est, d'après Du Bellay,loin d'être victorieuse et que les gloires romaines furent si importantes qu'il faut à tout prix en rendre compte. Après diverses allusions à la religion, Du Bellay va enfin entrer dans ce sujet dans le premier tercet. Le vers 9 débute après l'utilisation du nom « ouvrage » qui permet de mettre en avant le fait que c'est comme si àtravers le monument on avait fait un résumé de toutes les gloires romaines.

Il permet de garder une trace desdifférents triomphes pour sauvegarder la mémoire.

Ainsi, on peut qualifier cette utilisation de comparaison.

Ce versse prolonge par « artifice humaine » qui est nié et donc renvoie à l'idée que ce n'est pas une création des hommesmais de Dieux.

Ainsi, on a une diminution des capacités humaines ; c'est tellement bien fait que l'homme en estincapable et que seul Dieu peut en être le créateur.

Cependant cela semble absurde puisque si Dieu à crée l'homme,alors l'homme est capable de faire des créations toutes aussi bonnes que Dieu.

La conjonction de subordination «Mais »v.8 permet à Du Bellay de montrer ce qu'il pense réellement et cela va être cassé par ce qui vient après.

Eneffet, avec l'utilisation de « semblait être » on a l'impression que Du Bellay revient sur ses propres propos.

En effet,il vient de dire qu'aucun homme n'était capable d'une telle construction dont on en déduit que seul Dieu en a lescapacités dont il atténue ses paroles avec le verbe « sembler ».

Au début du vers 11, le nom « forge » renvoie à laconstruction du monument mais il faut ajouter que forger est une action très délicate, ainsi cela corrobore l'idée dela fragilité décrite au début du sonnet.

A la fin de ce tercet, au vers 11, avec l'expression « paternelle foudre » DuBellay évoque clairement Zeus à l'aide de termes qui renvoient systématiquement à lui.

Ainsi, cette périphrase luipermet à la fois de rendre hommage à Dieu mais en même temps de ne pas trop s'affirmer. Après toutes ces évocations de beauté, de fragilité ou encore de divin, Du Bellay vient briser toutes ces imagesdans ce dernier tercet. Tout d'abord il semble primordial de signaler que la volta et le concetto final sont confondu.

En effet, dans cettestrophe on a à la fois un tournant mais aussi un point de chute.

En effet, on note tout d'abord que dès le douzièmevers, avec son terme « las » Du Bellay fracture tout ce qu'il a dit auparavant, plus rien n'a de sens ni d'intérêt.

Eneffet, si le poète se détache totalement de ce qu'il a écrit, il va obligatoirement provoquer la même sensation chezon lecteur.

De plus au court de deux vers successifs au note la répétition du verbe voir.

Ainsi, on peut présupposerque Du Bellay ne sait même plus quoi dire, qu'il est déçu et désintéressé.

Avec l'utilisation de l'adjectif « soudain»v.14, Du Bellay met en relief sa lassitude et sa déception.

De plus le fait d'utiliser le nom « chute » cela renvoie àla fois à un changement brusque, auquel on s'attendait pas et connote la fin du sonnet, quelque chose de brutal quivient provoquer la rupture de ce qu'il s'est passé précédemment.

Cependant, il ajoute tout de même l'adjectif «beau », ainsi on ne sait plus trop ce que pense Du Bellay, on a l'impression qu'il est partagé entre l'idée que lemonument soit d'une beauté rare mais aussi entre le fait que tout soit détérioré et abîmé.

Peut-être qu'il n'oubliepas le passé mais est choqué par un présent si dur et une chute si brutale.

De plus, le fait d'employer du passécomposé au vers 13 permet de mettre en exergue le fait que cela s'est passé il n'y a pas longtemps, dans un passéassez proche.

Il est nostalgique, peut-être, de ce monument.

Ajoutons pour conclure cette dernière partie que ledernier mot du sonnet est le nom « poudre » et cela peut renvoyer au fait que l'ivoire, le cristal, et tous lesmatériaux abordés précédemment se sont détériorés et qu'à la fin il ne reste que de la poudre d'ivoire, de la poudrede cristal etc. Ainsi, Du Bellay parvient, à travers une écriture précise et appliqué à mettre en avant une valeur programmatiquetout au long de son sonnet.

Cela plus permet donc de mettre en évidence le fait que l'Antiquité était une période. »

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